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La vie politique en France de 1958 à 1974 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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CONSEILS DE RÉDACTION


Le libellé du sujet exclut la prise en considération des problèmes de politique extérieure. Plusieurs plans sont possibles. Un plan évolutif pourrait traiter de « l'affermissement du pouvoir gaullien de 1958 à 1967 « en première partie, de « la crise de 1968 et de ses retombées politiques en 1968/1969 « en deuxième partie, de « la période pompidolienne « en troisième
partie. Mais un plan thématique peut également être retenu. Nous en donnons ici un exemple.

Introduction


1958, c'est la dernière année d'existence de la Ive République. L'instabilité gouvernementale est chronique, le régime est affaibli. L'insurrection d'Alger du 13 mai 1958 suscite des craintes de guerre civile. Le général de Gaulle est rappelé au pouvoir en tant que Président du Conseil d'un « gouvernement républicain «. Il reçoit les pleins pouvoirs pour régler la question algérienne et préparer une nouvelle Constitution. Celle-ci est adoptée par référendum, le 28 septembre 1958, par près de 8o % des suffrages exprimés. Elle met en plaee un nouveau type de régime, celui de la Ve République.

« — Le mouvement gaulliste constitue la force principale de la nouvelle majorité.

Regroupés sous le sigle UNR en 1958(Union pour la Nouvelle République), puis UDR en 1968 (Union pour la Défense de la République), les militants secaractérisent par leur fidélité au général de Gaulle et à ses idées : un État fort, indépendant et non dépourvu depréoccupations sociales (« la troisième voie » gaullienne).

La direction est exercée par les compagnons de lapremière heure, « les barons » du gaullisme (M.

Debré, Guichard, J.

Chaban-Delmas...).— Les forces d'appoint sont constituées par des groupements issus du Centre ou de la droite libérale classique, àl'image des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, qui, les premiers, rejoignent la nouvelle majoritédès 1962 en refusant de s'associer au « cartel des non » au référendum sur l'élection du Président de la Républiqueau suffrage universel.— C'est seulement sous la présidence de Pompidou qu'un grand « bloc conservateur » voit le jour : héritier del'ancienne majorité gaulliste, il englobe également l'ancien Centre et la droite traditionnelle. 3 L'apparition de nouvelles formes d'expression politique— Dans les années 196o, en marge des partis, apparaissent différents organismes de réflexion et de pensée politique: « les clubs » : (club Jean Moulin, club « Citoyens 6o », club des Jacobins...).— La vitalité de la vie associative conduit nombre de gens à aborder très concrètement les problèmes de la viequotidienne en termes politiques.— La fin des années 196o se caractérise par une remise en cause des structures socio-politiques par un certainnombre de « groupuscules gauchistes » qui puisent leur inspiration idéologique dans le trotskisme, le maoïsme,l'anarchisme ou les idées de philosophes contestataires comme Herbert Marcuse.— La gauche socialiste retrouve vigueur et dynamisme lors du congrès d'Epiney en 1971 : ce qui reste de l'ancienneSFIO fusionne alors avec la Convention des institutions républicaines de François Mitterrand et donne naissance àun parti socialiste (PS) rénové.

La signature en juin 1972 d'un «programme commun » de gouvernement avec le particommuniste et les radicaux de gauche inaugure une stratégie de l'Union de la gauche destinée à préparer lesprochaines échéances électorales avec plus de chances de succès. III Les fluctuations de la vie politique française (1958-1974) 1 La période de la crise algérienne (1958-1962)— L'évolution de la question algérienne suscite troubles et remous en Algérie (« semaine des barricades » en janvier196o et « putsch des généraux » en avril 1961), comme en France (attentat du Petit-Clamart contre la personne dugénéral de Gaulle, le 22 août 1962).— La signature des accords d'Évian (18 mars 1962) puis le changement constitutionnel d'octobre 1962 renforcentl'audience et le prestige du général de Gaulle.

Les élections législatives de novembre 1962 donnent la majoritéabsolue aux candidats gaullistes. 2 L'exercice du pouvoir gaullien— Le pouvoir présidentiel s'appuie sur une certaine popularité du Président (cf.

« ses voyages en province ») maisaussi sur le contrôle d'une partie de l'opinion par les nouvelles médias type télévision.

Le gouvernement, dirigé àpartir d'avril 1962 par Georges Pompidou, est formé de technocrates et d'exécutants de la politique présidentielle.Les parlementaires gaullistes majoritaires se transforment en « godillots » dociles et dévoués, peu critiques enversl'action gouvernementale.— Les premières élections présidentielles au suffrage universel, celles de 1966, voient le général de Gaulle mis enballotage : il ne l'emporte au second tour que par 54 % des suffrages contre 45,54 % à François Mitterrand,candidat unique de la gauche.— Les élections législatives de 1967 confirment le tassement de l'influence gaullienne dans le pays.

L'opposition degauche et du Centre (avec le Centre démocrate de Jean Lecanuet) progresse fortement.

Le mécontentementd'ordre économique et social contre les effets négatifs du « plan de stabilisation » de 1963 devient plus sensible.Différentes affaires ou scandales politico-policiers (comme « l'affaire Ben Barka ») éclaboussent le régime. 3 La crise de 1968 et ses retombées politiques— Les événements de mai 1968 ébranlent sévèrement le pouvoir gaullien.

Mais, le 3o mai, le général de Gaulleannonce la dissolution de l'Assemblée nationale et bénéficie du soutien de plusieurs centaines de milliers demanifestants qui défilent sur les Champs-Elysées à Paris.— Les élections législatives de juin 1968 sont un triomphe pour les candidats gaullistes de l'UDR : plus de 5 5 % dessuffrages et les trois-quarts des députés.

Ce sont les élections de la peur, la revanche de la « France profonde »sur l'agitation étudiante et ouvrière.

Changement gouvernemental : M.

Couve de Murville remplace G.

Pompidou, quise met « en réserve de la République ».

Le pouvoir gaullien paraît raffermi.

En réalité, les apparences sonttrompeuses.— Le référendum d'avril 1969 sur la réforme régionale et celle du Sénat est un échec pour le général de Gaulle (53 %de non).

Une partie de sa majorité (Valéry Giscard d'Estaing) ne l'a pas suivi.Bien que n'y étant pas constitutionnellement obligé, il décide de quitter immédiatement le pouvoir (28 avril 1969).

11n'y reviendra plus jusqu'à sa mort en solitaire (9 novembre 197o à Colombey-les-Deux-Églises).. »

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