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La Ve République à l'épreuve

Publié le 27/03/2019

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La Ve République à l'épreuve

Le 16 mars 1986. les 'élections amènent à l'Assemblée nationale une majorité de droite alors que la présidence de la République demeure à gauche. Cas de figure inédit la cohabitation met les institutions de la République à l'épreuve.

 

Le soir du second tour des législatives du 16 mars 1986, la nouvelle donne

 

politique, née d'une Assemblée nationale et d'un gouvernement de droite face au président de la République de gauche, n'est pas pour déplaire à l'électorat qui s'amuse de ce bon tour. Depuis quelques années, la gauche triomphante de 1981 est en perte de vitesse. Après son échec aux cantonales de 1985, le mode de scrutin proportionnel de liste est choisi pour les prochaines législatives afin d'éviter une déroute socialiste qui aurait mis le président dans une situation intenable.

François Mitterrand et Jacques Chirac au sommet franco-allemand d'octobre 1986

 

En plaçant Jacques Chirac à Matignon, le chef de l'État fait appel, en toute logique républicaine, au chef de file de l'opposition avec lequel il devra partager le pouvoir. Selon la formule, le président préside et lè gouvernement gouverne. Les deux hommes aux idées antagonistes se glissent dans le respect de la lettre et de l'esprit des institutions de la V' République ainsi mises à l'épreuve d'une nouvelle expérience.

 

Rapidement, François Mitterrand montre qu'il n'abandonnera pas

une once des prérogatives qu'il détient du suffrage universel. Gardant la haute

« Cette expérienc e permet égale­ ment de clarifier les rôles du président et du chef du gouverne­ me nt, même si les deux responsa bles n'hé sitent pas à donner leurs poi nts de vue divergen ts sur les que stions im po rta ntes.

Mitte rrand, bien qu 'acte ur de la vie politiq ue, réussit à se tailler une image d'arbitr e, tout en sachant marquer son désaccord avec le gouv ernemen t lor s des mou­ vements étudia nts.

Tournan t à son avantage, la coh abitation lui perme t d'ê tre confor tablement réélu en 19 88 avec 54 % des suffrages face à son Premier ministre.

Ai nsi, à l'épr euve de cette pre­ mi ère cohabi tation, la cons titution de la V' Répu blique s'avère suffisam­ ment souple pour que le pays puisse être gouverné sans crise.

L'expé­ rie nce suiva nte, en 1993, se montre en core plus aisée, le pré sident n' étant plus cand idat à sa succes sion.

Quant à la troisième , elle remet à nouveau face à face deux concu rrents qui ne manq uent pas de tirer les le çons des expérie nces précédentes.

Les Premiers ministres de cohabitation 1986 Jacques Chirac t narque corrézien né en 19 32, mem bre du cabine t de Georges Pompidou puis cinq fois ministre de 1967 à 19 74, il soutien t Valér y Gis card d'Es taing qui le nomme Pr emier ministre.

Mais leurs re lations se dégra dent, chacun se disputant la condu ite des affaires.

Il crée le RPR, est élu mair e de Paris, mais il échoue à la pré si­ dentielle de 1 98 1.

Il devient Pr emier ministre de coha bi­ tation en 1986 et se repré­ sente à la présidentiel le de 19 88.

Lors de la nouvelle cohabi tation avec Mitterrand en 1993, il demeur e en réserve et gagne la prési­ den tielle de 1995, face à Balladur et Jospin.

1993 tdouard Balladur É narque né à Smyrne (Turq uie) en 1929, il accède ap rès une carriè re de haut fonc tionnair e au secré tariat général de la préside nce de la République sous Georges Por .1pidou.

Président de société, conseiller d'État puis dép uté de Paris en 1986, il oc cupe le poste de min istre de l'Économie , des Finan ces et des Privatisations la même an née, avant d'être Premier min istre de la cohabitation en 1993.

Face à Jacques Chi rac, il se présent e sans succès à l a président ielle deux ans plus tard.

Demeu­ rant actif en politique et au RPR, il retrouve son siège de dé puté en 1995.

1997 Lionel Jospin Le 1� juin 1997, les électi ons législa tives anticip ées amè­ nent une majorité de gauche à l'Ass emblée nationale.

Lionel Jospin est appelé à Matignon pour constituer un gouvernement.

Il devient ain si le troisième ministre de cohab itation en onze ans.

É narque né en 1937, haut fonc tionnaire des Affair es étra ngèr es en 1965, il occ upe de nombr euses respon­ sabil ités au parti soc ialis te dont il devient premier secréta ire de 1981 à 19 88 19 86 .

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-"• Jacque s Chir ac en mars 1986, pendant la campagne pour les législatives Édouard Balladur avant de dev enir minis tre de Lionel Jospin l' Éducation nationale.

Candi- dat à la présidentie lle de 1995, il obtient 47,36 % des voix.

143. »

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