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La toute-puissance de l'Eglise au moyen-âge

Publié le 08/09/2011

Extrait du document

910

Fondation de Cluny par Guillaume le Pieux.

1059

Nicolas II confie aux seuls card inaux

l'élection du pape.

1073-1085

Réforme grégorienne.

1075-1122

Querelle des Investitures entre la papauté et le Saint-Empire.

1084

Création de l'ordre des Chartreux par saint Bruno.

1098

Fondation de l'abbaye de Citeaux à l'origine des Cisterciens.

1120

Fondation de l'ordre des Templiers.

1209

Fondation de l'ordre des Franciscains, ou Frères mineurs, par saint François d'Assise.

« À ce rôle pacificateur, l'Église ajoute celui de juge pour toutes les affaires liées à la religion .

Ell_e pos­ sède sa propre justice et ses tribunaux .

A une époque où la foi et la crainte de l'Enfer sont grandes , elle peut rejeter de la communauté chrétienne tous ceux qui ne respecteraient pas à ses yeux la religion catholique et imposer sa volonté grâce à ses armes spirituelles.

Les plus utilisées sont les pénitences Qeûne , flagellation , retraite dans un monastère , pèlerinage).

La plus puissante de ces armes est l'excommunication.

!.:excommunié est exclu , les sacrements lui sont refusés.

S'il s' agit d'un seigneur ou d 'un roi , l'Égli­ se peut prononcer l'interdit sur la seigneurie ou le royaume en suspendant le culte et les sacre­ ments sur tout le territoire.

Enfin , elle pourchasse les hérétiques, ceux qui menacent l'unité de la chrétienté en soutenant des croyances jugées contraires au dogme catholique.

L'organisation, et la puissance de l'Eglise Au Xl' siècle , l'organisation de l'Ég lise est restée identique à celle qui existait à la chute de l'Empi­ re romain.

La chrétienté est divisée en diocèses , ......

À gauche : IJIOines du Moyen Age abattant un arbre .

À droite : construction d 'une église à Saint Alban en Angleterre , sous le regard du roi Offa.

L'activité physique tenait une place importante dans la règle établie par saint Benoît.

dirigés chacun par un évêque.

Plusieurs dio­ cèses, regroupés, forment une province ecclésias­ tique, dirigée par un archevêque .

Les évêques sont aidés dans leur tâche par des chanoines, des prêtres dont la réunion forme le chapitre.

!.:église où l'évêque officie s' appelle l'église cathédrale , parce qu'elle renferme la chaire (cathedra , en latin) de ce dernier.

Souvent tout-puissants , les évêques contrôlent les nombreuses églises des villes et des villages, ou paroisses , dirigées par des curés, des prêtres ainsi nommés parce qu'ils ont le soin (cura , en latin) des âmes des fidèles.

Archevêques , évêques , chanoines et curés for­ ment avec le pape, évêque de Rome et chef , depuis le VI' siècle , des évêques d'Occident , le clergé séculier (sœculum , en latin), ceux qui vivent mêlés au siècle, c'est-à-dire au monde des laïques.

Le clergé séculier se distingue du clergé régulier, formé des abbés et moines, qui vivent retirés du monde dans des abbayes et des monas­ tères selon une règle (regula, en latin).

Monas­ tères et abbayes , lorsqu 'ils sont régis par une même règle , forment un ordre monastique .

Pour assurer _l'entretien du clergé et des édi­ fices religieux , l'Eglise lève un impôt, la dïme , qui représente , selon les régions , du dixième au vingtième des récoltes.

Elle possède , surtout , des terres sur lesquelles travaillent des paysans .

Acquises au cours des siècles, souvent par dona- ......

Portrait , par Giotto , du pape Innocent Ill rêvant au soutien , par saJnt François , de l'Eglise chancelante.

Habits ......

sacerdotaux de quelques grands ordres.

La règle bénédictine était souple ; on pouvait l'adapter sans rompre avec la tradition.

Les monastères clunisiens étaient fondés sur la règle bénédictine , mais s'intégraient dans une hiérarchie plus vaste .

Les Augustins partageaient avec les seuls Prémontrés le privilège de compter des chanoines dans leur ordre.

bé né dict in tian de la part de seigneurs espérant obtenir leur salut à la veille de leur mort, la superficie de ces terres augmente sans cesse.

Ces domaines ecclé­ siastiques, dont les revenus assurent la richesse de l'institution , sont souvent des fiefs , évêques et abbés devenant du même coup des vassaux ame­ nés à prêter serment aux rois et aux seigneurs.

En principe élus, évêques , abbés et prêtres des paroisses sont ainsi tombés sous la dépendance des rois et des seigneurs laïques qui les choisis­ sent et les contrôlent par l'investiture dite laïque.

Cette mainmise s'accompagne bientôt de nombreux abus: des clercs se marient (nicolaïs­ me) , des charges religieuses et des sacrements se vendent (simonie), des laïques éloignés de tout idéal religieux sont nommés à la tête d'abbayes ou d'évêchés.

De nouveaux ordres monastiques Une réforme de l'Église s'impose.

Elle vient d'abord de moines qui aspirent à un retour au monachisme primitif et à la règle bénédictine édictée par saint Benoît de Nursie.

En 910 est fon­ dée à Cluny, en Bourgogne , une nouvelle abbaye bénédictine qui se place sous l'autorité directe du pape afin d'échapper à la mainmise des laïques.

L'abbé ne peut être élu que par les clun is ien chanoin e ré gulier de Saint-Augu stin. »

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