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La succession d'Akhénaton

Publié le 29/08/2014

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Or, il existait bien un prétendant au trône — très

jeune certes — Toutânkh 

aton-Toutânkhamon. On ne sait pas exactement quel était son lien de parenté avec Akhenaton, mais selon les dernières hypothèses il serait un fils tardif du pharaon et de Néfertiti. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que, pour des raisons inconnues, ce jeu¬ne prince ne grandit pas à la cour amarnienne. L'envoyé hittite ne put donc constater sa présence. On peut s'inter¬roger sur les raisons de la dissimulation de ce succes¬seur mâle Méritaton vou¬lait-elle évincer son jeune frère du trône ?

La question reste sans répon¬se ; trop de faits demeurent obscurs dans cette période troublée. ll est certain cepen¬dant que Toutânkhaton-Tou-tânkhamon fit son possible pour effacer le régne de sa soeur. Il usurpa d'ailleurs le mobilier funéraire qui lui était 

« t-il.

Croyant à un piège, il en ­ voie un chambellan en Ëgyp ­ te pour vérifier les intentions de la veuve (Méritaton avait également le titre d'épouse royale) .

Pendant ce temps, les Hittites poursuivent leur progression militaire.

L'en­ voyé revient en compagnie d'un diplomate égyptien chargé de remettre à Souppi ­ louliouma une lettre de la reine : « Pourquoi as-tu dit de la sorte "ils me trompent" ? Si j'avais un fils, aurais - je écrit -à ma honte et à celle de mon pays -à une nation étrangère? Tu ne m'as pas crue et tu m'as parlé de la sorte.

Celui qui était mon mari est mort .

Je n'ai pas de fils ! Jamais je ne prendrai un de mes serviteurs pour en fai ­ re mon mari ! Je n'ai écrit à aucune autre nation; je n'ai écrit qu'à toi ! On dit que tes fils étaient nombreux : don ­ ne-moi donc un de tes fils! Pour moi, il sera un mari, mais en Ëgypte il sera roi ! » Le souverain hittite envoie donc un de ses fils.

La docu ­ mentation directe ne nous livre pas son identité, mais il est possible qu'il se soit appe ­ lé Zannanza .

Un prince étranger sur le trône d'Égypte Zannanza, si tel est bien son nom, arrive finalement en Égypte (il n'est pas forcé ­ ment mort en chemin corn- LA VENGEANCE DES DIEUX Lorsque Moursil/1 succéda à son père, Souppilouliouma, sur le trône hittite, l'épidémie de peste faisait encore rage.

Le nouveau roi chercha donc à connaÎtre les causes du fléau.

Les dieux étaient-ils en colère ? Pour lui, la faute en revenait à son père : en attaquant pour se venger les possessions égyptiennes du Proche­ Orient, Souppilouliouma avait enfreint un vieux traité de paix entre les deux pays.

Les dieux punissaient donc leur peuple pour leur duplicité.

me on le dit souvent).

Com­ me il ne peut régner sous un tel nom, on lui invente un nom égyptien et une titula ­ ture pharaonique : il est pro ­ bablement le mystérieux Se ­ menkharê, successeur éphé­ mère d'Akhénaton.

Ce nom a d'ailleurs toujours intrigué les égyptologues car, s'il est bien royal par son sens, sa forme, elle, est inhabituelle.

Si le prince hittite devient bien pharaon sous le nom de Semenkharê, il ne règne pas seul, mais partage le pouvoir avec sa femme Méritaton, qui conserve sa propre titula ­ ture royale.

C'est que Zan­ nanza ne devait pas parler égyptien et pouvait donc dif ­ ficilement gouverner de ma­ nière effective.

Méritaton reste donc, malgré son ma­ riage, le personnage politi ­ que le plus important du. »

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