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LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ

Publié le 03/08/2013

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• La « crise, depuis le milieu des années 1970 révèle un corps social qui n'a toujours pas assumé les transformations des années précédentes«. C'est la 3° grande étape du changement social que distingue D. Borne. • La crise ayant aggravé le chômage qui touche 500 000 personnes en 1974, un million en 1981, 3 millions en 1992 ... , les immigrés sont devenus « les boucs émissaires«.

« référendum de novembre , où il y eut 2/3 d'abstentions , a montré une poussée de l'individualisme.

A l'âge des foules, s'est substitué celle des masses, définie par Borne comme « une collection d'individus autonomes ».

La loi de 1974, qui aba isse à 18 ans l'âge de la majorité, reconnaît «l'autonomie des jeunes qui vivent encore dans leur famille» (avant la majorité correspondait au moment de l' installation) .

Les lois de 1975 sur le divorce et l'avortement, de S.

Veil, révèlent que «la loi s'adapte aux mœurs » ; le légi slateur renonce à imposer une morale .

Etape décisive dans le long processus de sécularisation de la société.

• La gauche au pouvoir a essayé de concilier ses 2 cultures, d'une part, elle a accru le rôle de l'Etat.

Elle crée en 1982 un impôt sur les grandes fortunes, qu'elle rétablit en 1988 (ayant été supprimé par J.

Chjrac) sous le nom d'« impôt de solidar ité sur la fortune» (ISF*).

Il est symbo lique, mais Borne note que «les riches» jouent depuis le XIX•, le rôle des aristocrates au temps de la Révolution, révélant «la passion de l'égalité » de la société française.

La 5• sema ine de congés payés, la retraite à 60 ans , la semaine à 39 heures , les nationalisa­ tions appartiennent à cette l'e culture .

Par contre, la décentralisation , l'abolition de la peine de mort , l'autorisation des radios libres, la création d'une haute autorité de la communication et les lois Auroux appartien­ nent à la 2•.

Tradition et modernité donc coexisteraient donc au sein de la gauche française.

• L'Ecole a aussi donné lieu à débat au point de faire reculer 2 fois le pouvoir.

En juin 1984 , un million de Français défilent à Paris pour demander le retrait du projet Savary accu sé d'attenter à la liberté de l'e nseignement.

Le 12juillet , F.

Mitterrand retire le projet.

«Tout se passe, écrit Borne, comme si la gauche au pouvoir avait été un temp s sa isie par le retour d'un refoulé laïque.

Cette offensive illustre les décalages entre la culture militante et l'évolution de la soc iété civile.

» 2 ans et demi plus tard , un demi-million de jeunes descendent dans la rue contre le ministre de J.

Chjrac, Devaquet.

La mort d'un étudiant dans la nuit du 5 au 6 décembre (Mallik Oussekine) amène le Premier ministre à retirer son projet.

• Ces 2 échecs du pouvoir révèlent qu'il est de plus en plus difficile de réformer la société par décret.

« La société civile défend son autonomie» (D.

Borne).. »

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