La situation grecque actuelle
Publié le 09/03/2016
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La situation grecque actuelle Bien qu'ayant connu un fort essor économique durant la seconde moitié du vingtième siècle, la Grèce subit aujourd'hui une crise sans précédent. En 2009, la Grèce devait 125% de son PIB, deux ans plus tard, elle en doit 158. Comment en est-elle arrivée là ? Comment compte-t-elle sortir de récession ? Quel est le rôle de l'Europe dans cette crise ? 1. Problématique et causes Cumulant une dette d'environ 177 % de son PIB en fin 2014, la Grèce est actuellement le mouton noir de la zone euro. Depuis 2010, les plans de sauvetage se succèdent, empiétant toujours plus sur les salaires et retraites des fonctionnaires, augmentant la TVA et élevant le taux de chômage. Le FMI, l'Europe, l'UEM et d'autres se sont mis ensemble pour tenter de sauver l'économie grecque, qui met en danger celle de toute l'Europe, mais rien ne semble pouvoir la remettre d'aplombs. Parmi les causes de cette brusque chute financière, il en est six particulièrement importantes. - Economie parallèle importante : Selon le FMI, Fonds Monétaire International, l'économie souterraine, le « noir », représenterait une part non négligeable du PIB grec, allant de 20 à 30 % . - Spéculation sur la dette importante : Des établissements financiers, les « hedges funds », ont parié sur la baisse du prix des obligations émises par le trésor grec afin d'acheter à bas prix des contrats de protection financière, des « credit default swaps » en anglais. Ils ont ensuite revendu ces contrats plus cher et ont parié sur l'évolution de leur valeur. - Chiffres tronqués : En 2001, lorsque la Grèce entre dans la zone euro, elle annonce un déficit public de 1,4 %, soit 1,6 % en moins que la limite à ne pas franchir pour faire partie de l'espace Schengen. En réalité, la Grèce, depuis 2000, n'a jamais été sous la barre des 3 % : en 2001, elle était à 3,7 %, en 2003, à 4,6 . - Pas de véritable Etat de droit : Lors de son adhésion à l'Eurozone, la Grèce était encore un pays fragile notamment de par son système administratif qui représente 7 % du PIB (quatre de plus que la moyenne européenne), depuis lors, elle a très peu fait pour rectifier cela. - Réformes non exécutées : Des réformes dans le système politique grec ont été demandées par l'Europe lors de son entrée dans la zone euro, réformes qui n'ont, pour la plus-part, par eu lieu.
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- Pas de véritable Etat de droit : Lors de son adhésion à l'Eurozone, la Grèce était encore un pays fragile
notamment de par son système administratif qui représente 7 % du PIB (quatre de plus que la moyenne
européenne), depuis lors, elle a très peu fait pour rectifier cela.
- Réformes non exécutées : Des réformes dans le système politique grec ont été demandées par l'Europe lors
de son entrée dans la zone euro, réformes qui n'ont, pour la plus-part, par eu lieu.
2. Evolution de la crise grecque
Nous venons de détailler les causes de la crise grecque, attaquons-nous maintenant à l'évolution de celle-ci,
tout en gardant à l'esprit le contexte économique dans lequel la Grèce a intégré la zone euro .
- Automne 2009 : Georges Papandréou annonce que les chiffres rapportés depuis 2004 sont faux et que la dette
s'élève à près de 280 milliards d'euros, soit 115 % du PIB national.
S'en suit alors une baisse de la note de la
dette grecque et par conséquent, une hausse des taux d'intérêts de ses emprunts.
- Décembre 2009 : Mise en place du premier plan de rigueur impliquant notamment une baisse de 10 % des frais
de fonctionnement de l'Etat et la revente d'une partie de la propriété foncière de l'Etat.
- 2010 : La Grèce passe dans la catégorie « spéculative » et ne peut plus emprunter, les pays de l'espace
Schengen votent alors un premier plan d'aide international (mai 2010) d'une valeur de 110 milliards d'euros.
- Juin 2011 : En défaut de payement, la Grèce bénéficie à nouveau de l'aide de l'Europe qui lui verse la somme
de 237 milliards d'euro (soit la moitié de sa dette) au travers d'un nouveau plan d'aide.
Et les plans d'austérité
s'accumulent, les manifestations contre ceux-ci, aussi.
- 2015 : La dette grecque s'élève à 175 % du PIB, Alexis Tsipras, premier ministre gerc, annonce qu'il souhaite
renégocier le montant de la dette et arrêter les plans d'austérité.
Des négociations entre l'Europe et la Grèce
commencent mais, au vu des tensions entre les deux parties, un « Grexit » est envisagé.
- Juin 2015 : La Grèce est à nouveau en défaut de payement : les banques sont fermées.
- Juillet 2015 : Lors d'un referendum, la population grecque exprime son refus du nouveau plan d'austérité
proposée par l'Europe.
Le 13 juillet, l'idée de Grexit est abandonnée et 80 milliards sont proposés à la Grèce si
celle-ci met en place de nouvelles mesures de rigueur..
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