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La salle des sarcophages au musée du Louvre

Publié le 18/03/2014

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Le département des Anti¬quités égyptiennes du musée du Louvre a fait peau neuve. Aujourd'hui, c'est non sans une cer¬taine stupéfaction que le visiteur découvre la nou¬velle présentation des cercueils et des sarco¬phages égyptiens. Le parti pris muséogra-phique qui a présidé à la conception de cette salle, au coeur du parcours thé¬matique, se veut à la fois émouvant et didactique.

E

n sortant de la crypte d'Osiris, où sont exposées des oeuvres provenant de sé-pultures royales tel l'impo¬sant sarcophage de granit ro¬se de Ramsès III, se dressent de part et d'autre de l'esca¬lier deux séries de cercueils et de sarcophages.

A l'extrémité de cette étran¬ge allée, on peut admirer le plus ancien spécimen de sar-cophage conservé au Lou¬vre, contemporain des gran¬des pyramides, deux mille cinq cents ans avant l'ère chré-tienne. Retrouvée dans la né-cropole d'Abou Roach, non loin de Gizeh, cette grande cuve taillée dans un seul bloc de calcaire, avec son cou-vercle plat et son décor sculp-té de « fausses portes «, évo-que la façade d'un édifice. L'apparition de tels sarco-phages résulte des recherches menées par les toutes pre¬mières dynasties égyptiennes pour préserver au mieux le corps des défunts, la conser¬vation de l'enveloppe char

« mort : sarcophage en pierre, cercueil en bois, gaine de momie en cartonnage.

L'as­ sociation de ces différents éléments, leur nombre et leur qualité d'exécution, la richesse de leur décoration reflètent la position sociale de leur propriétaire.

Le cercueil, « maison de vie » A côté du sarcophage d'A­ bou Roach sont présentés les deux cercueils gigognes de l'intendant Sopi, datant de la XII° dynastie et retrou­ vés à El-Bercheh.

Si le sarco­ phage en pierre est à l'origi­ ne un privilège royal et reste par la suite celui des grands personnages, l'usage des cer­ cueils se développe dans les couches plus modestes de la société à partir du Moyen Empire.

Le cercueil rectangu­ laire est alors conçu comme une véritable demeure pour le défunt, qui y trouve repré­ senté tout ce qui peut être utile à sa survie: nourriture, vêtements, armes et formu­ les des Textes des Sarcopha­ ges lui permettant d'accéder au royaume d'Osiris.

La mo­ mie est alors placée sur le cô­ té gauche, le visage face à une porte factice décorée de LES TEXTES DES SARCOPHAGES Cet ensemble de formules et de recommandations diverses permet au défunt de retrouver toutes ses facultés dans l'autre monde, de survivre à certaines épreuves grâce aux formules magiques appropriées et, évidemment, d'assurer son alimentation et sa libre circulation entre les deux mondes.

Ils empruntent beaucoup aux Textes des Pyramides gravés dans les tombes royales de l'Ancien Empire.

l'œil oudjat, grâce auquel il peut entrer en contact avec le monde des vivants.

11 représente le défunt ...

E n se détournant des cer­ cueils de Sopi, le visiteur se trouve face à deux impres­ sionnantes allées de sarco­ phages et de cercueils de for­ me humaine placés à la verti­ cale.

D'un seul regard, il peut apprécier toute la diversité et la richesse de leur concep­ tion depuis les origines du Nouvel Empire, période à la­ quelle apparaît ce nouveau type d'enveloppe funéraire, jusqu'à la Basse Époque.

Le rôle dévolu aux cercueils et aux sarcophages change au fil des temps pharaoni­ ques.

Désormais, ils devien ­ nent des substituts du mort,. »

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