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LA RÉVOLUTION PHILIPPINE. LE CONFLIT TCHADIEN. AFRIQUE DU SUD: LA FIN DE L’APARTHEID ? LE CAMBODGE. CHINE: LA DÉCENNIE DE DENG XIAO-PING. L’ALGÉRIE de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

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AFRIQUE DU SUD: LA FIN DE L’APARTHEID ? En 1984, alors que le pays affirme sa position dominante en Afrique australe par la signature de traités avec le Mo: zambique et l’Angola, il doit dans le même temps faire face à une poussée de contestation interne. Les cités noires vivent dès lors au rythme du cycle manifestations-répression, jusqu’à l’instauration de l’état d’urgence en juillet 1985. Cependant, le régime d’apartheid est désormais isolé, soumis aux condamnations habituelles de l’ONU et de l’OUA, mais aussi de la CEE et des États-Unis. Banques et entreprises étrangères commencent à se retirer; la population noire poursuit sa mobilisation, soutenue par quelques voix marquantes, comme celles du pasteur Allan Boesak, de l’archevêque Desmond Tutu, ou même du chanteur blanc Johnny Clegg. Le pouvoir blanc répond par quelques timides mesures touchant la réalité quotidienne de l’apartheid, mais il maintient l’exclusion politique des Noirs. Toutefois, l’arrivée au pouvoir de Frederik De Klerk en 1989 laisse entrevoir une remise en cause plus fondamentale du régime ségrégationniste en vigueur depuis 1948.

LA DÉCENNIE DE DENG XIAO-PING. La Chine se met à l’heure de la «démaoïsation». Dès 1980, le procès de la «bande des Quatre» consacre l’élimination des compagnons du Grand Timonier. Nouvel homme fort du régime, Deng Xiaoping place alliés et fidèles aux postes clés du gouvernement, assurant la mise en place de mesures économiques peu conformes aux canons de l’orthodoxie communiste. Principal maître d’œuvre de ces réformes, Zhao Ziyang, tour à tour Premier ministre et secrétaire général du parti, se heurte vite à l’hostilité des bureaucrates conservateurs, inquiets de la montée des revendications démocratiquesde la jeunesse universitaire. En 1989, la répression des gigantesques manifestations estudiantines du «printemps de Pékin» annonce le retour en force de la vieille garde. Zhao Ziyang est évincé de la scène politique. Une vaste répression des «contre-révolutionnaires» est alors déclenchée dans le pays. En Chine, comme dans tout le monde occidental, la déception et la colère sont à la mesure des espoirs un instant allumés par le réveil du «dragon» chinois_

L’ALGÉRIE. Efficace sur le plan diplomatique, le pouvoir maîtrise difficilement les réformes intérieures; et le premier problème d’envergure concerne la définition même de l’identité nationale algérienne. Ainsi, la revendication kabyle met l’accent sur l’existence d’une réalité berbère négligée au profit de l’arabisation. Quant à la montée d’un intégrisme musulman, réprimée par le pouvoir, elle pose la question de la place de l’islam dans une société frustrée par la lenteur de l’évolution économique et sociale. En effet, la restructuration de l’économie en vue de désengager l’État au profit de l’initiative indivi-duelle tarde à porter ses fruits, alors que l’Algérie souffre de la baisse des prix des hydrocarbures et du cours du dollar. Baisse du pouvoir d’achat, pénurie, inflation, blocage des salaires, corruption et privilèges nourrissent l’exaspération d’une jeunesse qui aspire également à la remise en cause de l’omnipotence du FLN. L’explosion spontanée d’octobre 1988, violente et meurtrière, provoque cependant une accélération des réformes qui permet d’espérer au moins une démocratisation du système politique.

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