LA REVOLUTION FRANÇAISE
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
«
La
Révolution française
Ils sont soutenus dans leur action par la noblesse,
qui pour défendre ses privilèges a eu J'habileté de
se présenter à l'opinion publique comme défen
dant les libertés face à la monarchie absolue.
En 1788, la crise devient politique avec la révol
te des parlements, que le roi veut exiler.
Des
troubles éclatent, aggravés par une crise écono
mique due à de mauvaises récoltes qui accroît Je
chômage dans les villes.
Le 21 juillet, à Vizille, en
Dauphiné, des représentants des trois ordres
décident la grève de J'impôt et réclament la
convocation des états généraux, qui n'avaient
plus été réunis depuis 1614.
Sous la pression de
l'opinion publique, le roi cède et se résigne à
convoquer les états généraux pour le printemps
de 1789.
Les Français de chaque ordre rédigent
séparément des cahiers de doléances et élisent
leurs représentants.
Le tiers état a obtenu du roi
d'être représenté par autant de députés que la
noblesse et le clergé réunis, mais la question du
vote n'a pas été tranchée.
La ré volution des dé puté s
Les états généraux s'ouvrent fort traditionnelle
ment à Versailles, le 5 mai 1789, dans la salle des
Menus Plaisirs, en présence du roi, de la reine et
des princes.
Le cérémonial adopté souligne J'in
égalité des ordres.
Les 291 députés du clergé, fai
sant face aux 270 députés de la noblesse, sont
assis de chaque côté du trône royal en habits d'ap
parat, tandis que les 578 députés du tiers état,
vêtus de noir, sont disposés au fond de la salle sur
de simples banquettes.
La déception des députés
du tiers état est grande à J'écoute des discours du
roi et de son ministre Necker.
Les réformes tant
espérées sur J'établissement d'une Constitution,
l'égalité fiscale, la liberté d'expression, n'ont pas
été abordées.
Rien non plus sur la question du
vote par ordre ou par tête.
Dans Je premier cas, le
tiers état ne compterait que pour une voix et serait
minoritaire face aux deux autres ordres, attachés à
la défense de leurs privilèges.
Dans le second cas,
les députés, deux fois plus nombreux, auraient la
' Le 10 août 1792, 20 000 fédérés
et Parisiens en armes encerclent
le château des Tuileries.
300 assaillants
sont tués au cours de l'assaut.
La plupart
des gardes suisses seront massacrés
après avoir reçu du roi l'ordre de cesser le feu.
majorité
pour faire voter les réformes.
Devant le
refus du roi de régler la question, le tiers état s'im
patiente et refuse de délibérer séparément comme
le voulait l'usage, tentant de rallier en vain à sa
cause les deux autres ordres.
Le 13 juin, 19 députés du clergé acceptent
néanmoins de les rejoindre.
Le 17, les députés du
troisième ordre se proclament Assemblée natio
nale et s'attribuent Je vote de J'impôt.
Deux jours
plus tard, l'ensemble du clergé et 47 nobles libé
raux se rallient.
Le roi ayant fait fermer la salle de
réunion, les députés se rassemblent dans la salle
du Jeu de Paume et jurent solennellement de ne
point se séparer avant d'avoir donné une Consti
tution au royaume.
Le roi hésite.
Après avoir
voulu disperser par la force les députés Je 23 juin,
il cède devant leur détermination et finit par
demander «à son fidèle clergé et à sa fidèle
noblesse>> de se joindre à la nouvelle Assemblée
devenue Assemblée nationale constituante Je
9 juillet.
La monarchie absolue s'est effondrée.
La révolution des Parisiens
Mais le roi n'est résigné qu'en apparence.
Poussé
par son entourage à prendre des mesures éner
giques, il masse 20000 soldats autour de Paris et ......
La
fuite du roi
et son arrestation
à Varennes le 21 juin
1791 marquèrent
la rupture définitive
entre la population et
la royauté.
Les modérés
de l'Assemblée
tenteront bien
d'accréditer la thèse
d'un enlèvement, mais
aux yeux de beaucoup,
le roi était devenu
un traître et un parjure,
ce qu'illustre
cette caricature.
i Le 11j uillet 1792, l'Assemblée législative a proclame la patrie en danger et fait
appel à l'enrôlement massif de volontaires,
qui affluent des différentes provinces.
de Versailles, puis renvoie le Il juillet Necker,
ministre populaire.
Inquiète, la population pari
sienne, qui suit attentivement les événements et
soutient la nouvelle Assemblée, s'agite.
La ten
sion est d'autant plus vive que le pain est rare et
que le chômage est important.
Les rumeurs les
plus folles circulent.
On prête aux nobles J'inten
tion d'affamer Je peuple et de détruire les
récoltes pour le réduire à la soumission.
On
craint surtout une attaque des troupes royales.
La
nouvelle du renvoi de Necker aussitôt connue,
des échauffourées éclatent, Je 12 juillet, dans les
jardins du Palais-Royal, où un jeune avocat,
Camille Desmoulins, appelle le peuple à prendre
les armes.
La foule est chargée par les dragons du
Royal allemand.
Le 13, les Parisiens cherchent
partout des armes pour se défendre, pillent les
boulangeries et les armureries.
Des bourgeois
inquiets créent une milice armée et installent un
Comité permanent à l'Hôtel de Ville.
Le 14 juillet,
J'insurrection se développe.
Artisans et bouti
quiers marchent sur les Invalides et l'Arsenal, où
ils s'emparent de fusils et de canons, puis assiè
gent et prennent la forteresse de la Bastille, �m
bole de l'arbitraire royal, qui sert de prison d'Etat.
L'événement a un retentissement considérable.
L'insurrection parisienne a indirectement sauvé
l'Assemblée constituante.
Impressionné, le roi.
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