La résistance en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.

« 1942 zone sud) et de leurs forces armées ( Forces françaises de l'intérieur ) se réalise entre fin 1942 et début 1943 mais certains mouvements résistants notamment lescommunistes restent à l'écart.

C'est de Londres et par le biais de Jean Moulin qu'il rend cette union possible.

Jean Moulin constitue en France occupée le Conseilnational de la Résistance ( CNR 27 mai 1943 )3.

De Gaulle constitue ensuite le 3 juin 1943 à Alger le Comité français de libération nationale (CFLN) transformé un an plus tard en GPRF( Gouvernementprovisoire de la République française ).

S'appuyant sur deux assemblées représentatives, l'Assemblée consultative à Alger, et le CNR en France occupée, il préparedoucement mais sûrement l'administration de la France libérée.

On peut dire que la résistance française est exemplaire en ce qu'elle exploite de nombreusesressources et qu'elle s'organise autour d'organes structurants et unifiants. C- La figure du général De Gaulle, emblématique de la résistance . 1.Il entre dans l'histoire avec son célèbre appel du 18 juin 1940 évoqué précédemment .

Il déploie ses talents de visionnaire et veut être le prophète de la victoire àvenir.

Cet « anti-Pétain » refuse l'armistice et l'insertion de la France dans l'Europe Allemande .

C'est autour de lui que toute la résistance française s'organise, il enest le pilier, la clé de voûte.

Selon lui, la résistance est « la flamme ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ».2.Plus qu'un chef de guerre, De Gaulle est un politique cherchant à unir les mouvements de la résistance.

C'est ce qu'il s'applique à exécuter comme nous l'avonsexpliqué ci-dessus.

Il dispose en fait des structures qui lui permettent de s'imposer à l'intérieur du pays.

Les 40 millions de français, d'abord massivement pétainistes,s'en éloignent peu à peu .Malgré un politique de collaboration toujours plus active, Vichy ne parvient pas à obtenir des conditions plus douces de la part des nazis.Cette incapacité de Pierre Laval et de ses ministres est en fait la meilleure alliée du Général De Gaulle.3.Henry Rousso dans le syndrome de Vichy : « Le « résistancialisme gaullien » se définit moins comme une glorification de la Résistance (et certainement pas desrésistants) que comme la célébration d'un peuple en résistance que symbolise l'homme du 18 juin, sans l'intermédiaire ni des partis, ni des mouvements, ni d'autresfigures de la clandestinité.

» III)Le rôle primordial joué par les Alliés dans la résistance. A- Les gouvernements exilés à Londres sont nombreux, et les alliés permettent la victoire. 1.Tout d'abord, beaucoup de gouvernements pratiquent une résistance extérieure en s'exilant dans d'autres pays, qui ne sont pas occupés.

C'est le cas de l'Angleterrequi accueille ainsi le gouvernements français, norvégien,et tchèque .

La résistance peut ainsi être perpétuée hors du pays d'origine.2.Militairement, la libération de la France est l'oeuvre des troupes anglo-américaines qui ont joué le rôle essentiel.

Elles ont débarqué sous le commandementd'Eisenhower le 6 juin 1944 en Normandie.

Elles ont vaincu puis refoulé les troupes allemandes qui évacuent précipitamment les régions où l'encerclement estpossible.

En novembre 1944, les Allemands ne contrôlent plus rien en France que quelques villes.3.Cependant la rapidité de cette victoire des Alliés s'explique en partie par l'aide que leur a apportée la résistance intérieure.

Dès l'annonce du débarquement, lesrésistants déclenchent le sabotage des voies de communication.

Son efficacité est remarquable.

Ainsi en Bretagne en juillet-août 1944 , les résistants libèrent laplupart des villes avant l'arrivée des Alliés, permettant à ceux-ci d'y entrer sans combattre, et de poursuivre l'ennemi. B- Les Alliés mènent une guerre de l'ombre. 1.D'une part, l'usage de moyens de communication accessibles comme la radio est une aide précieuse.

En effet, les Anglais qui , donnant accès au général De Gaulleà sa radio la BBC, permet à la résistance française de communiquer et d'avoir une sorte de chef, d'autorité à laquelle il convient de se remettre et autour de laquellel'on peut s'unir sans crainte pour mieux vaincre.

La radio anglaise diffuse 35 heures de programmes par jour à destination de 18 pays européens.2.D'autre part, les Anglais engagent une véritable « guerre de l'ombre » .

En juillet 1940, il créent le SOE ( Service d'Opérations Spéciales ), chargé de promouvoir lasubversion et le sabotage en Europe occupée.

Ainsi à chaque pays son rôle .

La Belgique et Les Pays-Bas sont spécialisés dans le sabotage et l'envoi derenseignements militaires à Londres.

La résistance Danoise s'attache à protéger les victimes du nazisme.

Ce système fonctionne bien, par exemple en 1943, quand lesAllemands entament la rafle des 8000 juifs de Danemark, ils n'en trouvent que 570.3.Cette guerre de l'ombre est aussi une guerre psychologique.

Ainsi les Alliés utilisent la radio BBC pour contrer l'intoxication des émissions Allemandes par desinformations objectives.

Il faut éclaircir la propagande d'Hitler.

Puis, la coopération entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis est organisée dans le but d'ébranler lemoral des armées allemandes.Si la guerre psychologique ne gagne pas la guerre, elle permet au moins d'en orienter le cours. Conclusion Finalement, si la France parvient à unifier relativement ses différents mouvements de résistance, le reste de l'Europe résiste en orbitant autour de Londres et desAlliés.

En Europe il y a des résistances , et en France il y a une résistance.

Louis Aragon décrit bien cette nuance dans La Rose et Le Réséda où il rend hommage à larésistance tout en soulignant qu'elle doit dépasser les clivages politiques ou religieux, c'est à dire ne former plus qu'une Résistance.

Si l'on peut parler d'une résistancec'est car les différents mouvements de résistance convergent tous vers une même finalité: la lutte contre l'occupant nazi.. »