timistes face à l'angoisse de la mort. En veillant sur la résurrection des défunts, elle s'était ainsi ouvert les portes des vivants.
La même évolution peut être constatée pour Sérapis, le dieu dynastique, protecteur et garant du pouvoir, créé par les Lagides. Si cet aspect reste fortement développé à l'époque impériale, comme l'attestent les monnaies, c'est aussi son image de divinité « secourable « pour l'ensemble de la population, qui explique que son culte ait continué à susciter la ferveur populaire.
Les temples égyptiens : entre vitalité et déclin
siècle, ou le kiosque de Trajan à Philae. Jusqu'au règne de l'empereur Théodose, qui interdit les cultes païens en 392, les temples restent les vecteurs de la culture traditionnelle, d'autant que les « maisons de vie « sont toujours en activité.
Mais, s'ils ne perdent rien de leur prestige sur le plan religieux et culturel, il en va tout autrement sur le plan économique. En effet, soucieux de museler tout contre-pouvoir susceptible de menacer la domination romaine, les empereurs ont cherché à réduire la puissance financière de ces
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anciens États dans l'État. Dès leur arrivée, les Romains confisquent les terres des temples et leur imposent un contrôle administratif rigoureux par l'intermédiaire du « grand prêtre d'Alexandrie et de toute l'Égypte «. De véritables tournées d'inspection sont même mises sur pied afin d'établir une pression permanente. Privé de son autonomie financière, étroitement