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LA RECONSTRUCTION DES ETATS-UNIS (LA GUERRE DE SÉCESSION)

Publié le 19/01/2012

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etats unis

La question des Etats avait été soulevée, dès avant la Proclamation d'Emancipation, par la prise de La NouvelleOrléans, en 1862. Le général Ben Butler, qui avait dirigé les opérations, insista auprès de Lincoln pour obtenir que le Président fasse usage du droit d'amnistie que venait de lui conférer la « Loi sur la Confiscation « : Lincoln décida que la qualité de citoyen des Etats-Unis serait rendue aux rebelles qui prêteraient serment d'aÎlégeance à la République fédérale. Onze mille Sudistes bénéficièrent alors de cette mesure et, en février 1863, étirent deux députés qui siégèrent à la Chambre jusqu'à la fin de la session parlementaire, en mars. Ce procédé ne fut employé que cette fois, mais il prouve que Lincoln était décidé à rétablir le plus rapidement possible de bonnes relations avec les Etats

du Sud.

Lincoln suggéra au gouverneur de la Louisiane, en mars 1864, d'accorder le droit de vote à certains Noirs, «les plus intelligents et ceux qui ont combattu dans nos rangs «. Plus tard, il devait faire l'éloge de la Constitution de la Louisiane qui, disait-il, « est plus favorable au Noir pauvre que celle que nous avons en lllinois «, mais sa politique du festina lente (hâte toi lentement) était de plus en plus attaquée par l'aile gauche de son parti, mue certes par une volonté sincère d'aider les Noirs mais aussi par son. ressentiment à l'égard des  Sudistes, et, un peu plus tard, par le désir d'assurer sa suprématie dans le Sud en s'appuyant sur les voix des Noirs.

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« construction » qui fixait les conditions de réintégration pour les Etats : pour être reconnu, un Gouvernement d'Etat de­ vait être établi par des citoyens grâciés après avoir prêté le serment d'allégeance ; le nombre de ces électeurs devait être égal au dixième du total des votes recueillis dans cet Etat aux élections de 1860.

Les Républicains radicaux critiquèrent cette mesure, désavantageuse pour les Noirs (auxquels le droit de vote n'avait pas encore été accordé), mais on leur répondit que, si les ex-esclaves étaient mis en avant trop tôt, la reconnaissance de leurs droits serait plus difficile à imposer.

Lincoln suggéra au gouverneur de la Louisiane, en mars 1864, d'accorder le droit de vote à certains Noirs, «les plus intelligents et ceux qui ont combattu dans nos rangs ».

Plus tard, il devait faire l'éloge de la Constitution de la Louisiane qui, disait-il, « est plus favorable au Noir pauvre que ~elle que nous avons en lllinois », mais sa politique du festina lente (hâte­ toi lentement) était de plus en plus attaquée par l'aile gau~ che de son parti, mue certes par une volonté sincère d'aider les Noirs mais aussi par son.

ressentiment à l'égard des Sudistes, et, un peu plus tard, par le désir d'assurer sa suprématie dans le Sud en s'appuyant sur les voix des Noirs.

Ce curieux assemblage, où la morale idéaliste se teintait de cynisme politique et le patriotisme d'esprit partisan, s'in­ carnait alors dans la personne de Thaddeus Stevens, le leader démocrate que l'on avait surnommé «Le Grand Homme du Peuple», qui allait dominer le Congrès jusqu'à sa mort, en 1868.

Stevens voyait les Etats du Sud comme des provinces conquises auxquelles le Nord devait impitoya­ blement imposer sa juste volonté.

En juillet 1864, le~ Radicaux présentèrent au Congrès la loi Wade-Davis qui modifiait les conditions de reconnaissance des Etats : la reconnaissance ne devait être accordée qu'aux Etats qui auraient recueilli la majorité des suffrages, le droit de vote n'étant accordé qu'aux citoyens ayant affirmé sous serment solennel qu'ils n'avaient jamais, de leur propre volonté, pris les armes contre les Etats-Unis ou aidé les rebelles.

Lin­ coln « étouffa » cette proposition en ne la signant pas 1 et 1.

Lorsqu'une loi a été votée par les Chambres ét qu'elle est présentée à la signature du Président, si celui-ci n'est pas d'accord mais n'est pas. »

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