LA RECONSTRUCTION DE LA FRANCE APRES LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Publié le 30/08/2011
Extrait du document
En 1945, la France apparaÎt aussi meurtrie qu'en 1919 parce que le poids
de cette seconde guerre est survenu alors que les conséquences de la Grande
Guerre n'avaient pas été surmontées. En fait. ce sont des mesures beaucoup
plus radicales que nécessite la situation.
«
Dl Cil' Tin
Le prend le relais des nationalisations .
Il est décidé en janvier 1947 : l'objectif est d'atteindre, en 1950, la production de 1929, + 25%.
Il dispose de deux moyens : l'action de l'État , à la fois comme patron (grâce
aux nationalisations) et comme banquier .
En fait, en raison de la faiblesse de la situation monétaire , les autorités ont besoin de l'aide américaine , le
•.
Celui-ci apporte 3,2 milliards de $ : cela permet de développer les biens d'équipement (24 %), les centres énergétiques (36 %).
Le " miracle
économique " français vient de la conjonction de cette aide et d'une population active faible.
Mais la modernisation des structures s'est peu
opérée .
C 'est pourquoi , entre
1947 et 1952 , on assiste à la course des salaires et des prix.
Les causes sont claires : insuffisance des biens de consommation,
mauvaise récolte ( 194 7), impact psychologique néfaste des événements de 1947 -48, enfin hausse des prix mondiaux lors de la guerre de Corée ..
(1950) .
En fait, il y a fuite devant le franc : la crise de confiance est accrue par le déficit budgétaire et creuse les écarts entre professions (-30 % pour les
agr iculteurs de 1949 à 1952) .
Au total, le pouvoi r d'achat des salariés baisse
de 25 % entre 1944 et 1949 ; il se situe , en 1952, en dessous de 1938 .
Malgré ces handicaps, la France réussit sa reconstruction industrielle dans
deux directions principales : l'énergie (barrages de Génissiat et de Donzère) et l'industrie de base (création d'Usinor et de Sidelor).
En 1952 , le niveau
de 1938 est atteint, mais non celui prévu par le plan Monnet .
Cela nécessite la prolongation du plan pour deux ans, alors que l'inflation porte la croissance industrielle jusqu 'à 12 ,5 % en 1951 .
Mais le plan Pinay de stabilisation casse cette croissance brutalement (-1 0,5 %).
Au total , les résultats de la reconstruction sont mitigés : + 112 % pour la production d'électricité, +84% pour le charbon et l'acier, mais aux dépens
d'une véritable « crise des ciseaux » pour le secteur agricole.
Surtout la croissance française décroche en regard de celle des pays vaincus :
Allemagne +9% par an, Italie +5,5 % .
Le recours à la stabilisation met en
évidence la question de fond irrésolue : l'économie française peut-elle poursuivre sa croissance avec des prix stables ou celle -ci doit-elle présente r
un aspect cahotique ?.
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