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La rafle du Vél d'Hiv (16-17 juillet 1942) - Histoire

Publié le 27/02/2008

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Le «jeudi noir». Les 16 et 17 juillet 1942, 12884 Juifs étrangers sont arrêtés et regroupés au Vélodrome d'Hiver, à Paris. Que restera-t-il de ces gens des deux sexes, de tout âge, parfois infirmes, à la libération du camp d'Auschwitz, en 1945? Un peu de cendres. Seules quelques dizaines de personnes, une centaine peut-être, auront survécu. Le nazisme officialise l'antisémitisme: ainsi se succèdent les premières persécutions et le premier exode (1933), les lois racistes de Nuremberg* (1935), la «nuit de cristal» (9 novembre 1938), enfin la «solution finale du problème juif», c'est-à-dire le génocide de 6 millions d'hommes (dès 1942). A partir de juillet 1940, un mois après le début de l'occupation, la Gestapo et les autorités militaires allemandes multiplient les mesures contre les Juifs: pillage de leurs biens, encouragement aux commandos du Parti populaire français, etc. Certains organismes sont fondés par le gouvernement de Vichy lui-même: le commissariat général aux questions juives, la police aux questions juives (PQJ). Théo Dannecker, chef de la section juive de la Gestapo, prend encore deux autres mesures importantes: le regroupement des organisations juives (afin de faciliter la déportation future) et le recensement des Juifs, organisé par la police française.
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« Les lettres de Drancy, derniers témoignages de la rafle du Vél d'Hiv « L'émotion suscitée par le crime s'est généralisée à l'ensemble de la population » De_puis q~and la rafle du Vél' d'Hiv est-elle commémorée ? Dès 1945, des amicales de déportés juifs ont entre­ tenu la mémoire de cet épisode et, d'une façon plus générale , de la dépor­ tation dans les camps na ­ zis.

Jusqu 'aux années 1980 , cette mémoire a surtout circulé au sein des familles .

Dans l 'espace public, elle a aussi trouvé des terrains d'expression à travers les manifestations nationales qui englobaient la dépor­ tation antisémite et celle des résistants .

La Journée nationale de la déportation , instituée en 1954 , mêlait ces deux composantes.

Il n'y avait pas de culte spécifique autour de l'histoire de la déportation des juifs ? La mémoire était entretenue, bien sûr , mais sur le mo -dèle de celle de la Première Guerre mondiale .

Exemple : à la grande synagogue de Paris, le monument célèbre la « mémoire de nos frères , combattants de la guerre et de la Libération , martyrs de la Résistance et de la dépor ­ tation, ainsi que de toutes les victimes de la barbarie allemande », sans plus de précisions et sans mention du gouvernement de Vichy .

Dans la liturgie israélite , les noms de disparus étaient cités les uns après les autres, accompagnés du qualificatif «Mort pour la France».

Au ­ trement dit , la déportation des juifs n' était pas présen­ tée dans sa singularité.

Cela tient sans doute au fait que les cadres conceptuels , qui auraient permis de parler d'un génocide raciste, n'exis­ taient pas en France , à la Libération .

En dehors des immigrés récents , l'assimi ­ lationnisme était si fort , à l'époque , que les juifs de. »

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