La question allemande au coeur de l'affrontement Est-Ouest (1945-1990) ?
Publié le 27/02/2008
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circulation des troupes occidentales se multiplient sans résultat, au contraire, les effectifs militaires américainsstationnés en RFA continuent à augmenter.
Krouchtchev continue à brandir la menace de la reconnaissance de laRDA et, dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le gouvernement de la RDA fait construire un mur le long de la ligne dedémarcation entre l'Est et l'Ouest et un autre qui ceinture Berlin-Ouest, mettant ainsi fin à l'exode de milliers deBerlinois de l'Est qui fuyaient vers l'Ouest le régime de la RDA.
Après la crise des fusées de Cuba qui éclate en 1962,les relations entre les deux blocs évoluent vers plus de détente mais les Américains continuent à affirmer le maintiendu statu quo à Berlin.
C'est le sens du voyage du président américain J.
E Kennedy à Berlin en 1963 où, dans undiscours, il proclame : Ich bin ein Berliner (« Je suis un Berlinois »).La question allemande et la détenteAprès la crise des fusées de Cuba, les deux grands, redoutant une confrontation militaire nucléaire, mènent unepolitique de détente qui consiste fondamentalement à accepter le statu quo.
C'est dans ce contexte qu'arrivent aupouvoir en RFA les sociaux-démocrates, avec Willy Brandt qui entame une politique d'ouverture à l'Est, politique diteOstpolitik.
Cette Ostpolitik se concrétise par la reconnaissance des frontières héritées de la Seconde Guerremondiale, notamment la frontière entre la RDA et la Pologne, dite ligne Oder-Neisse, qui avait tant suscité detensions au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Le chancelier Brandt signe en 1972 un traité fondamentalétablissant des relations régulières entre les deux Allemagnes.
Transition
En 1973, l'Ostpolitik triomphe avec l'admission simultanée des deux États allemands à l'ONU.
Cependant, cettepolitique menée dans le cadre de la détente américano-soviétique connaît pourtant ses limites à partir du milieu desannées 1970 avec la dégradation des relations entre les deux superpuissances.
Troisième partie : l'Allemagne entre « guerre fraîche » et réunification (1975-1990)
L'Allemagne et la « guerre fraîche »
Au milieu des années 1970, les relations américano-soviétiques se tendent à nouveau.
Alors qu'après leur échec auVietnam, les Américains sont tentés par le repli, on assiste à une nouvelle phase d'expansion des Soviétiques quienvahissent l'Afghanistan en décembre 1979 pour soutenir le régime procommuniste qui a pris le pouvoir à Kaboul.Les Soviétiques s'implantent en Afrique par l'intermédiaire des Cubains, qui interviennent militairement en Angola etau Mozambique après la décolonisation portugaise.
La tension monte entre les deux grands.
La course auxarmements, qui avait connu une pause pendant la détente, reprend.
L'Allemagne se retrouve au coeur de latourmente.
En effet les Soviétiques ont installé en RDA des missiles SS20 à moyenne portée, qui font peser ànouveau un risque de guerre nucléaire.
En riposte, les Américains décident d'installer en RFA des missiles Pershing II.C'est la querelle des euromissiles.
Un mouvement pacifiste se développe en RFA, qui traduit les craintes de guerrenucléaire.
La situation internationale continue à se dégrader : la RFA boycotte les Jeux olympiques de Moscou en1980 et, en 1984, c'est la RDA qui boycotte ceux de Los Angeles.
La dissolution des blocs et la réunification
L'initiative de Reagan du programme dit de « guerre des étoiles » accélère encore la course aux armements et remeten cause l'équilibre de la terreur.
Mais la situation va brusquement changer avec l'arrivée d'une nouvelle équipedirigeante en Union soviétique.
Le nouveau secrétaire général du Parti communiste de l'URSS, Gorbatchev, a pourvolonté de réformer le régime soviétique.
Il prend conscience que sa politique de perestroïka est impossible sansréduction du budget militaire, aussi est-il à l'origine de la reprise du dialogue américano-soviétique interrompu depuis1979.
Ce réchauffement des relations entre les deux grands se traduit par une amélioration des relations entre laRFA et la RDA.
Par ailleurs, Gorbatchev abandonne la doctrine Brejnev de souveraineté limitée.
Le rideau de fercommence à se démanteler avec la décision de la Hongrie de l'ouvrir en direction de l'Autriche.
En RDA, enseptembre 1989, un puissant mouvement populaire presse le gouvernement d'engager des réformes.
Gorbatchev s'enprend aux dirigeants est-allemands.
Le 9 novembre 1989, les manifestants commencent à détruire le mur de Berlin.Le régime est-allemand est contraint d'accepter des élections libres.
Mais, avant même leur tenue, Gorbatchevannonce que l'URSS accepte le principe de la réunification des deux Allemagnes.
La réunification a lieu en octobre1990.
L'URSS commence le retrait de ses troupes stationnées en RDA depuis 1945.
Conclusion
La division en deux de l'Allemagne était née de l'antagonisme entre les deux superpuissances.
L'Allemagne a été toutle temps de la guerre froide un enjeu majeur des relations Est-Ouest.
La division du pays et celle de Berlinsymbolisaient le monde bipolaire.
La fin de la guerre froide par implosion du bloc soviétique ne pouvait qu'entraîner lafin de la division de l'Allemagne et de celle de Berlin..
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