LA POPULATION CHINOISE EN 1980 (Géographie)
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
B.
Le défi démographique.
• C'est en ces termes que les dirigeants actuels de la Chine considèrent le problème de révolution démographique,^'objectif à atteindre est clairement défini : il ne faut pas que la Chine ait plus de 1,2 milliard d'habitants en l'an2000.
Cela suppose, malgré le caractère impressionnant du chiffre, une restriction draconienne des naissances.
Eneffet, dans les années 80 arrivent à l'âge du mariage les générations nombreuses nées autour de 1960.
Si chaqueChinoise continue à donner naissance à deux enfants ou plus, la population pourrait atteindre, suivant certainesestimations, 2 milliards et demi dans une centaine d'années !
• C'est une perspective inacceptable pour les responsables chinois, d'abord parce que les ressources de la Chine,surtout agricoles, ne sont pas indéfiniment extensibles.
L'augmentation des superficies utilisées par l'agriculture, lesprogrès de la production ne pourraient suivre un tel accroissement de population.
Les dirigeants insistent aussi sur le coût — langage nouveau — que représente pour la collectivité un si grandnombre d'enfants à nourrir, à scolariser, à employer.
Ils mettent donc en avant le choix à faire : limiter lesnaissances, ou accepter de ne jamais voir s'élever le niveau de vie en liaison avec le développement économique.
• Il est certain qu'une telle politique rencontre de nombreux obstacles.
S'il est possible de l'appliquer en milieu urbainindustriel, dans le cadre des entreprises, il n'en est pas de même en milieu rural, où la tradition des grandes famillesdemeure.
Les enfants participent aux travaux des champs, ils représentent une sécurité pour les vieux jours, alorsque les systèmes de retraite sont insignifiants.
Aussi les « encouragements » prodigués par le gouvernement nerencontrent-ils pas toujours l'écho souhaité.
Or il y a 800 millions de paysans en Chine.
On comprend, dans ces conditions, la tentation de recourir à des moyens rigoureux pour imposer coûte que coûteun ralentissement de la croissance démographique.
Le défi démographique, c'est cela : pour éviter un accroissementde population qui pourrait mettre en jeu l'existence même de la Chine, il faut à tout prix bouleverser les mentalitéset les traditions.
III.
— La répartition de la population.
La densité de la Chine est comparable à celle de la France : une centaine d'habitants au kilomètre carré.
Mais lescontrastes sont considérables ; il y a des régions surpeuplées, d'autres vides.
A.
Les contrastes de densité.
• Ils apparaissent sur une carte simplifiée.
70 % des Chinois vivent dans la partie orientale du territoire, soit environun tiers seulement de la superficie.
Le milieu naturel, l'histoire et les traditions expliquent cette concentration.
C'estle monde des rizières dans les plaines du Nord, celles de la vallée du Changjiang et du littoral jusqu'au delta duXijiang.
Là, les densités atteignent et dépassent souvent 400 habitants au kilomètre carré ! Campagnessurpeuplées, grandes agglomérations dont beaucoup ont plusieurs millions d'habitants.
Shanghaï est maintenantavec Mexico la ville la plus peuplée du monde.
• La densité est moindre dans les régions de plateaux et de montagnes du centre de la Chine.
Elle reste toutefoisimportante par rapport à celle d'autres pays asiatiques où la population se concentre dans les plaines.
Il faut noterle foyer de peuplement intense que constitue le Bassin Rouge, favorisé par le climat, région où s'était réfugié legouvernement nationaliste pendant la Seconde Guerre mondiale.
• A la Chine orientale s'opposent l'Ouest et l'extrême Nord chinois, beaucoup moins peuplés.
Il y a même d'immensescontrées comme le Tibet ou la Mongolie intérieure qui sont vides d'habitants.
L'aridité et l'altitude, ainsi que larigueur des hivers expliquent l'absence des hommes.
B.
La conquête de l'espace.
• En dépit des obstacles naturels, malgré la tradition de vie dans les rizières des plaines, la Chine a entreprisl'occupation des régions déshéritées.
Comme les États-Unis au XIXe siècle, et l'U.R.S.S.
au XXe, elle a aussi sesfronts pionniers.
L'Ouest d'abord, et notamment le Xinjiang.
La vie agricole y est possible, grâce à l'irrigation.
Lesressources du sous-sol (le pétrole) justifient également l'implantation et le développement de foyers de peuplement.Urumqi, relié par chemin de fer à l'Est du pays, est maintenant un grand centre urbain.
La ville de Lanzhou, dontl'essor est déjà plus ancien, apparaît comme la porte de l'Ouest chinois.
• Il en est de même pour l'extrême Nord-Est, l'ancienne Mandchourie.
Le milieu continental y est totalementdifférent de celui de la Chine traditionnelle, mais là aussi les ressources du sol et du sous-sol (le pétrole de Daquing)ont entraîné la création de centres urbains.
Les préoccupations politiques et stratégiques ne sont pas absentes : laproximité de la frontière avec l'U.R.S.S.
nécessite la présence des Chinois dans la mesure où ils revendiquent leretour de territoires actuellement soviétiques.
Conclusion
Quels que soient les efforts entrepris pour mieux utiliser l'espace chinois, la nécessité de maîtriser, c'est-à-dire de.
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