La population active aux Etats-unis

« ® Les causes de l'explosion des services On note une demande accrue des ménages envers les services, un développement des secteurs de l'information, de l'informatique et du travail à distance, une fàible productivité de ce secteur, et des déréglementations facilitant les créations de PME, avec une main­ d' œuvre peu coûteuse.

® Les PME : créatrices d'emplois tertiaires Elles ont généré 8 millions d'emplois entre 1990 à 1994 (80 % dans des sociétés de moins de 20 salariés).

9,1 millions de personnes ont été employés en 1996 (programmateurs et techniciens de l'informatique).

Le seul secteur du logiciel occupe plus de salariés que l'industrie automobile.

l LES LIMITES DU PLEIN EMPLOI AMÉRICAIN l « Ce que le capital gagne en mobilité, le travail le perd en sécurité » (Alternatives écono­ miques, septembre 1997).

60 % des emplois créés depuis les années 70 sont peu rémunérés, précaires et avec une faible protection sociale.

® Flexibilité et précarité de l'emploi De nombreux emplois à plein temps et à haut salaire ont été transformés en emplois à temps partiel, mal payés.

Entre 1969 et 1996, le nombre de travailleurs à temps partiel est passé de 6 à 10 %.

Les emplois précaires, comme ceux de gardien, de portier, de manuten­ tionnaire, de serveur, de cueilleur de fruits ont augmenté.

Les emplois des grandes entre­ prises aux salaires élevés ont été transférés vers de petites entreprises sous-traitantes aux rémunérations plus faibles et avec une protection sociale parfois inexistante.

La dérégle­ mentation du marché du travail entreprise par 1' administration Reagan entraîne une sou­ plesse dans l'embauche ...

et le licenciement.

Les entreprises américaines disposent d'une main-d'œuvre mobile, non qualifiée et à faible coût : •les femmes, qui occupent en 1994 les deux tiers des emplois temporaires ou à temps partiel; • les jeunes de 21 ans (qui représentent 11 % de la population active); • l'immigration clandestine.

® Dégradation des acquis sociaux Les acquis sociaux sont régulièrement et progessivement remis en cause (aucune allo­ cation grossesse, deux semaines seulement de congés payés par an, six mois maximum d' al­ locations chômage, diminution de l'Aide aux familles défavorisées -AFDC).

® Les inégalités salariales et le Working-poor Les inégalités salariales entres patrons et ouvriers ne cessent de se creuser: en 1960 un P-DG gagnait 12 fois plus qu'un ouvrier, en 1996, 26 fois plus.

Le plein emploi a été atteint mais à quel prix! 57 % des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté tra­ vaillent à temps plein: on les appelle les Worl(ing-Poors (32 % des actifs en 1997).. »