La Polynésie française
Publié le 06/04/2013
Extrait du document
• Le climat est globalement tropical océanique, marqué par deux saisons : saison très humide et chaude, dite des cyclones (de novembre à mars), à peine rafraîchie par les alizés et où l'humidité atteint 100%, avec des pluies quotidiennes en novembre et décembre; une saison sèche, en fait un peu moins humide.
• La température est quasi constante, entre 28 et 30 °C (sauf en juillet-aout. où elle diminue légèrement).
• Bien sür, étant donné la distance du nord au sud du territoire, entre les Marquises et les Australes, on observe certaines variantes climatiques.
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sert de toile de fond au lagon, vu de Papeete.
Elle est située à 17 km à peine, que de nombreux ferries franchissent quotidiennement pour transporter des touristes et surtout des travailleurs employés à Tahiti.
Du pont de ces bateaux, on devine la profondeur qui atteint vite 3 000 m.
• Le relief escarpé de Moorea est ouvert par les deux baies symétriques de Cook (à l'est) et d'Opunohu (à l'ouest), que l'on peut admirer depuis le Belvédère perché dans la montagne, en plein centre de 111e.
• Une route fait le tour de 111e, desservant des hôtels de luxe et maints quartiers résidentiels croulant sous les hibiscus .
Les champs d'ananas font la réputation de l'agrirulture de Moorea.
Boro Boro (•Née en premier>), c'est la carte postale des voyages de
noces, le premier centre touristique de Polynésie, situé à 45 minutes de vol de Tahiti.
• On atterrit sur Mute, l'un des nombreux motu (sur celui de Tapu fut tourné en 1928 le film Tabou de Murnau; Tane a appartenu à Paul-Émile Victor, etc.) de l'anneau corallien, et non sur 111e haute même.
• La «perle des Ties Sous-le-Vent» (38 km'), hérissée de sommets basaltiques (point culminant : le mont Otemanu, n1 m).
parfois ravagée par les cydones, présente l'un des plus beaux et des plus célèbres lagons polynésiens.
âaié sur plus de 20 000 km', le chapelet de 76 atolls -dont Rangiroa, Tikehau, Manihi l'atoll des perles noires, Fakarava (biosphère classée par !'Unesco, un rêve pour les amateurs de plongée) -.
vu d'avion, est à couper le souffle .
• On devine le gouffre du cratère englouti au centre de chaque anneau d'une incroyable fragilité (voué à la submersion à terme, si le réchauffement de la planète se poursuit au rythme actuel), aux plages éblouissantes, à la frange d'écume du côté des abymes océaniques ...
Raqlroa, le plus grand atoll du monde, situé à 350 km au nord-est de Tahiti, mesure n km sur 26 km, autant dire que d'une plage, nageant au dessus des «patates de corail• au milieu d'une faune multicolore, on ne voit pas l'autre bord du lagon.
L'anneau corallien est à peine large en moyenne de 300 m, et les requins
chassent dans les passes.
Dans les f•re disséminés sous les cocotiers, la vie est paisible, et les touristes sont rois.
Makatea.
De 1908 à 1966, la Compagnie française des phosphates de l'Océanie (CFPO) a exploité le guano de cet atoll.
Munrroa et Fansatauta.
Les noms de ces deux atolls sont associés au Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) et aux tirs nudéaires atmosphériques (196& 1975) puis souterrains effectués jusqu'en 1996 dans des puits de basalte au centre des lagons, à 1 200 m de profondeur.
LES MAIQUISES , TE HENUA fNANA, •TEUE DES -ES• A Atuona, sur Hiva Hoa, comment ne pas évoquer Paul Gauguin (1848-1903) et Jacques Brel (1929-1978), qui reposent ici et ont célébré chacun à leur manière le charme envoOtant de ces douze nes (six seulement sont habitées) à arête montagneuse centrale Oe Tekao, sur Nuku Hiva, culmine à 1 224 m), aux falaises basaltiques tombant dans les flots, aux collines couvertes de bois de rose et de bougainvillées, dépourvues de récif-barrière et donc de lagon, mais dotées de magnifiques plages noires ou ocre? • On distingue un groupe nord (avec notamment Nuku Hiva et son village de Taiohae, chef-lieu des Marquises, Ua Huka et Ua Pou) et un groupe sud (Hiva Oa, Tahuata et Fatu Hyva étant seules habitées).
LES CÏAllllEI À plus de 1 600 km de Tahiti, cet archipel compte une dizaine de motu et quatre nes hautes principales.
Taravai, Akamaru et Aukena, ~ la magnifique plage de sable blanc.
entourent Mangareva, la plus grande (28 km de périmètre), portant la commune de Rikitea .
Toutes sont cernées par le même récif corallien.
LES ILES AuSTIALIS, OU TUIUAI • •Australes•, car ce sont les nes les plus méridionales de la Polynésie française, de part et d'autre du tropique du Capricorne.
Les baleines croisent à proximité.
• Cinq nes hautes (Tubuai, 45 km', centre administratif, Rimatara, Raivavae, Rurutu, qui porte le seul aéroport local, toutes entourées d'un récif, et R•,. ,
qui en est dépourvue), l'atoll inhabité de Maria (ou Hull) et les rochers de Marotiri (ou Bass) composent cet archipel du bout du monde, au climat presque frais, peu peuplé (moins de 4% des Polynésiens), peu visité, voué à la pêche et à la culture de fruits, légumes et café.
UN CLIMAT CHAUD, HUMIDE
• Le climat est globalement tropical océanique, marqué par deux saisons : saison très humide et chaude, dite •des cyclones• (de novembre à mars), à peine rafraîchie par les alizés et où l'humidité atteint 100%, avec des pluies quotidiennes en novembre et décembre; une saison sèche, en fait un peu moins humide .
• La température est quasi constante, entre 28 et 30 °C (sauf en juillet-aoat.
où elle diminue légèrement).
• Bien sOr, étant donné la distance du nord au sud du territoire, entre les Marquises et les Australes, on observe certaines variantes climatiques.
LA FLORE ET LA FAUNE
lA vtGDA110N • Chaleur et humidité, les conditions optimales sont réunies pour une végétation luxuriante : cocotier -dont la noix nourrit et fournit le coprah, l'huile macérant les fleurs de tiare devient monoi, tandis que le tronc se fait madrier, le lait agrémentant le poisson cru et les ,,.,_ """' tresshs -.
arbre à pain (l'uru
recherché au XVII~ siècle par l'équipage de la Bounty), bois de fer (filao), banyan, flamboyant.
•arbre du voyageur•, pandanus (faro) pour ce qui est des grands arbres; fleurs de tltltt (Gardenia tahitensis), emblème de Tahiti, que l'on tresse en couronnes et colliers de bienvenue, à l'instar des fleurs de l'ylang ylang.
hibiscus dont les vahine glissent chaque jour une fragile corolle sur leur oreille, tomanu qui donne une huile réputée, frangipanier, nono, bougainvillée, monette, jasmin, précieuse vanille ...
et bien sQr tous les arbres fruitiers tropicaux donnant profusion d'ananas, bananes (oreo et fe1), mangues, corossols, goyaves, noix de cajou , etc.
lA MUNI • La faune terrestre indigène se limite aux margouillats (geckos), aux cochons et chèvres sauvages des Marquises, et aux rats.
Tous autres animaux ont été importés plus ou moins récemment • Paradis des plongeurs sous-marins, les eaux polynésiennes abritent 100 000 espèces de mollusques aux magnifiques coquilles (bénitiers, trocas, porcelaines, nautiles, etc.), des crustacés (crabes, langoustes et vara, ou squilles), des poissons-perroquets, mérous, poissons-chirurgiens, murènes (puhl), carangues (paihere), daurade coryphène (mahi mahi), raie grise , raie manta et raie léopard, thon, espadon, barracuda, requin («pointe noire• et •aileron blanc• à l'intérieur des lagons, pas très dangereux, •citron• et «tigre• au large), poisso~ierre (nohu) aux bourrelets dorsaux venimeux ...
• l'.avifaune réunit en mer sternes
LES PERLES NOIRES •••
...
pas si noires que leur nom le laisse supposer, car, selon le greffon utilisé, la couleur varie du doré pale au vert profond en passant par tous les gris, de l'acier à l'anthracite, les tons aubergine, noirs, etc.
• La beauté et donc la valeur d'une perle dépendent de son lustre (ou éclat), de son orient (ou eau, aptitude à diffracter la lumière en halo), de sa peau (surface) et de son diamètre.
• Des somptueuses perles rondes aux modestes kechis en passant par les •poires• et les baroques (bosselées), toutes les perles noires polynésiennes naissent dans les fermes des Tuamotu ou des Gambier.
• Les greffeurs introduisent dans la gonade de Pinctada margoritifero, l'huitre perlière, une bille de nacre ou un fragment d'épithélium autour duquel, en deux ou trois ans de séjour en pleine eau dans le lagon, va se développer un joyau ..
.
ou rien du tout : le taux de réussite des greffons varie de 25 à 40 %.
• La quantité de perles exportées est passée de quelques kilos en 1976 à plusieurs tonnes aujourd'hui .
de tlf""'11 (couvre-lits en patchwork), objets en vannerie (pandanus, cocotier), bijoux en nacre et en coquillages, confection de tapas décoratifs en écorce de bois, sculpture de casse t~te, lances, tambours, tiA'I (dieux, esprits) en pierre ou en bois, etc.
• Le port autonome de Papeete voit transiter plus de 1 500 000 tonnes de marchandises chaque année sur 2 500 m de quais et de pontons.
La passe de 110 m de large et 10,90 m de profondeur permet l'entrée des plus grands cargos et porte-conteneurs.
95 % des besoins sont importés, près de 5 000 tonnes de poisson exportées.
• Le port de croisière peut accueillir simultanément quatre paquebots.
• Le trafic aérien, au sein duquel la compagnie locale Air Tahiti Nui a su 1------- ------1 prendre sa place, rayonne vers l'Asie fuligineuses, blanches ou huppées, frégates, pétrels, fous, pailles-en-queue, puffins, nodis; à terre, on observe le coucou de Nouvelle-Zélande, le pluvier fauve, le courlis d'Alaska, le chevalier errant et le bécasseau Sanderling, qui hivernent tous dans les nes, ainsi que les aigrettes des récifs, marouettes, canards, pigeons, busards, grands ducs de Virginie (introduits à Hiva Oa), loris de Kuhl et fauvettes de Pitcairn (à Rimatara), ptilopes de Hutton (à Rapa), carcophages et monarques (aux Marquises), tangaras cramoisis, tourterelles striées, bulbuls, etc.
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• l'.
exploitation des phosphates de Makatea (en 1960, la CFPO versait 28 % des salaires du secteur privé et assurait le quart des recettes budgétaires du territoire) est terminée.
Depuis la fin des expérimentations nucléaires, en 1996 , la France fournit une importante aide financière -notamment à titre de compensation pour les dommages provoqués par les essais nucléaires - indispensable au développement de l'économie.
• Les activités axées sur le tourisme (250 000 vacanciers accueillis chaque année dans les hôtels de luxe et dans les petites pensions familiales) ou à sa périphérie (le commerce et les services occupent 68 % de la population active et représentent 78% du PIB) ont pris le relais.
• Plus d'un millier de fermes vouées à la culture des iffMS, I'« or noir•
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des lagons, etla pêche hauturière de bonites et de thons confèrent à l'exploitation des produits de la mer un impact économique certain.
• Quant au coprah, jadis florissant.
il n'est plus qu'à la deuxième place des exportations, derrière les perles noires.
• La vanille, elle, voit ses cours exploser.
• !'.artisanat apporte des ressources non négligeables : confection de paréos et
ou les États-Unis et le Chili (via 111e de Paques) à partir de l'aéroport international de Tahiti Faa'a (1,5 million de passagers annuels), situé à 5 km au sud-ouest de Papeete.
Les nes disposent, autant que leur relief le permet.
d'un aéroport (53 en tout) pour les liaisons locales .
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• On recense 245 500 habitants en Polynésie française, dont les deux tiers vivent à Tahiti.
Cette situation est due à une forte migration depuis les nes et atolls les plus déshérités et isolés vers 111e principale .
Ce mouvement semblerait à présent enrayé.
• 55 % des habitants ont moins de vingt ans.
• Le métlssllge est de règle depuis des
générations, aussi, à côté des Chinois (12%), des Français locaux (6%) et de métropole (4%) et autres «étrangers• (popaa), les Polynésiens (77%) sont-ils plus souvent des •demis• chinois ou européens que de purs Ma'ohi (ou Maoris, peuple premier) .
• ta forte cohésion familiale se double d'une ancienne tradition, l'adoption faamu, qui permet à une femme d'élever un ou plusieurs enfants nés d'une parente ou d'une amie.
• Les langues officielles sont le français et, depuis 1980, le reo ma'ohi, ou tahitien.
Plusieurs dialectes sont parlés dans les nes .
• Diverses religions (protestants : 54 %, catholiques romains : 30%, autres : 10%) exercent une forte influence sur la vie quotidienne et politique.
Dans le culte, chants et costumes tiennent une place importante.
• li ne reste des croyances traditionnelles que les marae, des plates-formes en pierre dédiées aux divinités de la nature ..
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