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La politique extérieure de l'Allemagne, de 1933 à 1939. La politique extérieure de Hitler

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

• Question de cours très classique et fréquemment posée dans diverses académies.

• Le sujet ne présente aucune difficulté particulière. Le candidat doit toutefois éviter de se laisser entraîner à exposer de façon trop détaillée les diverses actions hitlériennes. Par contre, il s'efforcera de mettre en valeur ce que les succès allemands peuvent avoir d'étonnant : en moins de six ans, Hitler mène l'Allemagne désarmée à une puissance qui lui permet d'affronter l'Europe entière.

DÉVELOPPEMENT

Introduction

• Quand Hitler est nommé chancelier d'Allemagne, en janvier 1933, il s'attache d'abord à réaliser deux objectifs immédiats: établir sa dictature absolue et redresser l'économie allemande.

  

« l'échec de la conférence de Genève en 1932-1933. • L'Allemagne, qui est membre de la S.D.N.

depuis 1926, est donc en droit d'exiger d'être traitée sur un pied detotale égalité. II.

L'élaboration de la puissance (1934-1937) 1.

L'agitation • La subversion nazie.

Le nazisme ne tarde pas à faire des adeptes dans les populations de race allemande àl'étranger.

Le désarroi provoqué par la crise, la séduction simpliste d'une idéologie qui donne à bon compte lesentiment d'appartenir à une race supérieure et, progressivement, les succès hitlériens eux-mêmes, suscitent desadhésions fanatiques.

Des partis nazis à la dévotion de l'Allemagne et secrètement subventionnés par elle apportentune aide précieuse aux ambitions hitlériennes.

C'est le cas, par exemple, des nazis autrichiens de Seyss-Inquart etdes « autonomistes » sudètes de Henlein.

Hitler peut compter sur l'agitation « spontanée » de ces populations «allemandes ». • L'échec de la tentative d'Anschluss.

En 1934, l'assassinat du chancelier autrichien Dollfuss est le signal d'uneagitation concertée des nazis autrichiens.

Hitler s'apprête à intervenir.

Mais la réaction décidée de Mussolini quimasse des troupes sur le Brenner, à la frontière italo-autrichienne, contraint les nazis et Hitler à reculer.

L'Allemagnen'est pas encore de taille à engager un conflit armé.

La « force » de Mussolini a plus de poids que le « droit » des «Allemands » d'Autriche. 2.

Le renforcement militaire • Le réarmement.

En 1935, tirant prétexte de l'échec de la conférence de Genève, Hitler décide le réarmement .

Leservice militaire obligatoire est rétabli.

Les usines d'armement entreprennent aussitôt la fabrication d'un matériel deguerre, notamment chars, avions et sous-marins dont les prototypes et les plans de fabrication étaient prêts delongue date.

Les puissances étrangères ne réagissent guère, persuadées que l'armée allemande ne sera pasopérationnelle avant longtemps.• La remilitarisation de la Rhénanie.

En mars 1936, Hitler décide la réoccupation militaire de la Rhénanie.

Aussitôt, ilmet en œuvre la construction d'un système de défense fortifiée, la ligne Siegfried, destinée à protéger ses frontièresoccidentales.

Face à cette nouvelle violation du traité de Versailles, les Anglais se montrent « compréhensifs ».

LesFrançais font preuve d'une grande énergie verbale : « Nous ne laisserons pas Strasbourg à portée des canonsallemands! ».

Mais le gouvernement n'ose pas agir militairement : des élections capitales doivent avoir lieu moins dedeux mois plus tard. 3.

Le renforcement diplomatique • L'encerclement diplomatique de l'Allemagne.

Dès l'annonce du réarmement allemand, en 1935, les Français ontvoulu conjurer le danger allemand par un encerclement diplomatique.

Les accords de Stresa lient la France, l'Italie etle Royaume-Uni (avril 1935).

Des accords franco-soviétiques sont signés (mai 1935).

L'alliance franco-tchécoslovaque est confirmée. • L'encerclement brisé.

Mais la diplomatie allemande s'active à son tour.

Dès 1934, un pacte est signé avec laPologne, séduite par les positions antisoviétiques des nouveaux maîtres de l'Allemagne.

En 1936, Mussolini, déçu parl'attitude des démocraties lors de la guerre d'Éthiopie, accepte la constitution d'un « axe Rome-Berlin ».

La guerred'Espagne permet à Hitler, qui envoie la légion Condor, de gagner les sympathies des franquistes dont les succèslaissent présager de la victoire finale.

Le pacte anti-Komintern signé avec le Japon (1936) lui assure l'appui d'unpays dynamique capable de surveiller l'U.R.S.S. III.

Le temps des agressions (1938-1939) Persuadé de l'infériorité raciale des uns (les « sous-hommes » slaves), de la décadence des autres (les Français «négrifiés »), Hitler compte aussi, non sans raisons, sur la division de ses adversaires.

Fort de ses succès antérieurs,il peut aller plus loin encore.

Agitations, invectives, menaces de guerre brandies lors de discours radiodiffusés,précèdent ses agressions qui visent un double objectif : rassembler le peuple allemand et conquérir « l'espace vital »qui revient, par « droit naturel », à la « race des seigneurs ».

1.

Le rassemblement des Allemands : ein Volk • Le plébisciste de la Sarre.

Dès janvier 1935, le plébisciste organisé dans la Sarre, jusqu'alors administrée par laS.D.N., avait été un triomphe pour Hitler : 90 % des suffrages s'étaient prononcés pour un rattachement àl'Allemagne pourtant déjà nazie.

Une population allemande ainsi démocratiquement consultée dans des conditionsindiscutables avait massivement approuvé l'action du Führer.

Hitler peut ensuite utiliser cet exemple face à despuissances, comme la France et l'Angleterre, dont le régime repose précisément sur l'expression de la volontépopulaire!. »

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