« La politique extérieure de la France de 1871 à 1914 a-t-elle préparée une guerre de revanche ? »

« arrangeait Bismarck car de fait, la France se retrouve isolée institutionnellement dans une Europe monarchique.

Une alerte inquiète Bismarck en 1875 à cause de lachute de Thiers, le chancelier allemand craint un retour français au monarchisme, mais cela ne se fait pas.

Néanmoins la France connaît une poussée du nationalismeavec le mouvement boulangiste du à la nomination du Boulanger général qui soutient une véritable campagne de Revanche.

L'apaisement ne se fait qu'au printemps1889 avec l'échec du mouvement boulangiste.

La paix a failli être mise en péril, car la France à cette époque là a vraiment préparée une guerre de revanche même sicelle-ci a été amorcée. La volonté première de la France dans ce monde d'après guerre est donc de revenir sur la scène internationale, même si certains mouvement qui n'aboutissent pas envoudraient autrement.

Mais tous ces efforts français commencent à payer.

En effet de 1890 à 1902 la France prend de plus en plus d'assurance.

Ses efforts internes sefont largement ressentir au niveau international, donc la France en profite pour établir une nouvelle politique sur ce poids nouveau de la France à l'échelle mondiale.Puis la France profite de la conjoncture de la scène européenne pour se frayer une place de choix. La France semble enfin parvenir à ses fins de revenir au premier plan de la scène mondiale.

Au lendemain de la guerre, la place économique et financière de laFrance avait largement chuté.

Quand en 1870 elle détenait 12,7% du commerce mondial, elle passe de la deuxième à la quatrième puissance commerciale du mondeen 1880, derrière la Grande Bretagne, l'Allemagne et la Belgique.

De même, les ports français souffrent énormément car la flotte française passe du second ausixième rang mondial.

Cependant dès 1880, les placements français quadruplent jusqu'en 1914.

Malgré le paiement de la dette à l'Allemagne, et la reconstruction duNord Est du pays, la France reste assez riche, les banques en viennent même à rechercher le marché des emprunts à l'étranger.

Les emprunts russes marquent unepage importante du rapprochement entre la France et la Russie.

Si la Russie cherche a faire ces emprunts c'est en quelque sorte pour riposter contre la rapprochementde la Triplice.

La Russie lance donc des emprunts d'Etat et d'autres emprunts liés aux compagnies de chemins de fer russe notamment pour financer la construction dedizaines de milliers de kilomètres de ligne de chemin de fer, comme l'élaboration du Transsibérien.

Et les entreprises françaises de ce fait investissent dans les Etatssatellites de la Russie.

Grâce à cette alliance pour l'instant économique avec la Russie, on pense que la France a atteint l'un de ses objectifs de remontée sur la scèneinternationale, puisque c'est la Russie elle-même qui vient lui demander de l'aide.

Seulement au sein du pays naissent différents courants.

Le premier très revanchard,le nationalisme français qui penche vers le bellicisme, reprend le thème de la revanche.

La droite se retrouve hantée par la menace germanique.

La priorité est doncdonnée par la droite française d'un redressement des mentalités contre le péril allemand dans la politique intérieure.

Par exemple, à l'école, l'enfant est éduqué dans lahaine du voisin allemand.

Mais l'autre courant beaucoup plus pacifiste, qui conserve cette haine ou non envers le voisin allemand, a compris les conséquencesnéfastes que la guerre pourrait apporter au pays en terme de coûts, matériel ou humain.

C'est ainsi qu'un courant anti-militariste et antipatriotique voit le jour autourde Gustave Hervé, encore le courant autour de Jean Jaurès qui croit en la nation, et nécessite de la défendre avec une armée réorganisée.

La France se préparedoucement, à la menace d'une Triplice elle riposte grâce à son alliance nouvelle avec la Russie.

En France, les idées de déchirent entre rentrer à nouveau en guerrecontre l'Allemagne pour laver l'honneur français, ou juste rester prêt à une éventuelle attaque allemande. La France prépare dors et déjà sa défense face à l'Allemagne grâce à son alliance avec la Russie, la France se fait là un allié de poids.

La Russie espère distrairel'Allemagne sur son côté ouest, ce sont les russes qui sont avant tout poussés vers cette entente, à cause de la politique pro autrichienne de l'Allemagne, la Russie nesouhaite pas non plus se sentir exclue, et envisage bon le fait d'avoir un allié à l'Ouest, lui permettant de détourner ainsi l'attention allemande sur son autre frontière,de plus la Russie, sans colonie cherche des débouchés à ses besoins financiers.

Le premier contact militaire se fait avec l'achat aux français de fusils.

La France espèreréciproquement opérer une distraction sur le côté est.

Le 27 août 1891, les chancelleries annoncent l'Entente cordiale entre les deux pays et pour défendre la paix quece soit en Europe ou hors d'Europe.

Une alliance militaire secrète est par ailleurs signée, compromis qui prévoit le soutien des forces russes si la France est attaquéepar l'Allemagne ou l'Italie soutenue par l'Allemagne et réciproquement si la Russie est attaquée par l'Allemagne ou l'Autriche soutenue par l'Allemagne, et la Francecomme la Russie s'engagent à ne pas conclure de paix séparée.

Et l'intransigeance allemande en ce qui concerne son programme militaire « la guerre sur deux fronts», joue en faveur de la France pour obtenir la ratification impériale.

Même si l'alliance reste secrète, si elle venait à être découverte cela ne ferait qu'irriter voireprovoquer l'Allemagne.

Mais la France profite de la faiblesse allemande tout d'abord avec la démission donnée par Bismarck et le changement brusque de politiqueextérieure de l'Allemagne.

Guillaume II, l'empereur allemand qui gouverne à la place de Bismarck abandonne totalement la politique extérieur entretenue par sonprédécesseur qui maintenait si bien la France isolée.

Une détente s'opère alors entre la France et l'Allemagne, car la France investit beaucoup au niveau financier enAllemagne, et de nombreux industriels allemands s'installent en France comme Thyssen Krupp.

La France règle également son contentieux avec l'Italie, ce qui luipermet d'élargir sa zone d'influence, et faire craindre un peu plus l'Allemagne.

La volonté française n'est toujours pas de déclarer une guerre ouverte à l'Allemagne,car en témoigne sa réaction lors de la crise de Fachoda face à la Grande Bretagne, elle n'en a pas les moyens, cependant, elle tente de renfermer l'Allemagne, et ellelui dérobe même ses propres alliances.

Néanmoins, la volonté un peu trop impérialiste de la France avec son installation au Soudan et la création de colonies en 1896en Côte d'Ivoire et en Guinée par exemple, pourrait la mener à sa perte, car la Grande Bretagne pourrait devenir un ennemi de poids face à la France, ou tout dumoins se retourner contre elle en établissant des traités et alliances avec l'Allemagne, mettant ainsi la France dans une grande position de faiblesse face à deux desplus grandes puissances militaires mondiales. La France s'affirme donc et de nouvelles relations amicales ressortent des anciennes querelles, la France est désormais préparée à toute offensive allemande, maisdans l'esprit français il n'est pas question de déclarer ouvertement la guerre à l'Allemagne.

Néanmoins de 1902 à 1914, la France acquiert une place affirmée dans leconcert des nations, mais se retrouve très vite dans l'engrenage de la Grande Guerre par cette nouvelle place qu'elle occupe.

Les nouveaux systèmes d'alliancesauxquels participent la France sont donc devenus primordiaux, puis la France joue un rôle important dans les nombreuses crises qui précèdent la Première GuerreMondiale.

Enfin, l'intérêt se portera sur l'engrenage de l'entrée en guerre en lui-même qui oblige en quelque sorte la France à participer aux hostilités. L'objectif de la France, au début du XXe siècle, est de consolider ses alliances afin de se préparer à toute offensive.

Le « Système Delcassé » permet à la France decontrebalancer la puissance des Empires centraux tout cela progressivement.

Tout d'abord, Delcassé s'atèle à consolider l'alliance avec la Russie.

En effet, lors de laguerre russo-japonaise qui a vu la défaite russe avec beaucoup d'humiliation, car un pays hors d'Europe parvient à vaincre l'une des plus grandes puissanceseuropéenne, la France n'est pas intervenue en faveur de son alliée.

Heureusement pour la France, la Révolution de 1905 en Russie, oblige cette dernière, menacée parla banqueroute, de faire à nouveau appel à l'aide française, et lance un grand emprunt.

L'Italie, de son côté se calme un peu dans ses ambitions impérialistes dès ledésastre d'Adaoua en 1896, et malgré le fait qu'elle renouvelle son implication dans la Triplice, elle signe un accord secret de neutralité avec la France, ceci dans unsoucis de maintien de l'équilibre entre les deux puissances qui l'entourent, elle a besoin de l'équilibre économique que lui permet la France, et du soutien allemands.Et la France en profite, car elle récupère un allié sur lequel, l'Allemagne pensait compter en cas de conflit.

Enfin une Entente cordiale avec la Grande Bretagne se metsur pied.

Même si en 1902, la Grande Bretagne remporte la Guerre contre les Boers, elle se retrouve dans une certaine crise économique, car la guerre lui a coûtéchère.

De plus, l'Angleterre pensait pouvoir compter sur l'Allemagne, qui n'a entrepris aucune manœuvre pour lui venir en aide.

C'est ainsi que la France profite ànouveau de la situation, elle négocie avec l'Angleterre une neutralité en Asie afin d'obtenir la primauté française au Maroc, et l'accord franco-britannique est signé le8 avril 1904.

Cette Entente Cordiale entre la France et la Grande Bretagne modifie totalement l'équilibre des puissances en Europe.

La France a profité des faiblessesde nombreux pays, pour obtenir d'eux des avantages et des alliances.

La France possède unilatéralement avant la Grande Guerre, trois véritables alliances qui luiconfèrent un avantage sur l'Allemagne, avec la Grande Bretagne qui aurait dû compter parmi les alliés allemands, mais cela ne s'est pas fait à cause d'une négligenceallemande, avec l'Italie qui voit des avantages économiques à soutenir la France, et avec la Russie, qui, elle, a besoin d'une alliance pour contrebalancer le menaceallemande à l'Est, mais également dans un dessein économique au même titre que l'Italie.

La France provoque l'Allemagne, mais cette provocation se fait en grandepartie en réponse au système d'alliance, la Triplice, mise en place par cette dernière. A partir de 1904, les zones de tension se multiplient, le Maroc et les Balkans sont les principaux théâtres d'affrontement.

Plusieurs contentieux rentrent en jeux. »