La politique étrangère des États-Unis au début des années 60 ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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3.
Une volonté de paix
A.
La proposition de négociations avec les « adversaires »Les deux derniers paragraphes de l'extrait du discours ont un ton sensiblement différent de celui des précédents :c'est une invitation présentée aux « adversaires » possibles des États-Unis, à rechercher une paix durable.L'objet des négociations est clairement mentionné : il s'agit de mettre fin à la course aux armements nucléaires quirisque d'entraîner « l'humanité à sa perte ».
John Kennedy exprime donc l'inquiétude face à l'éventualité d'un conflitnucléaire, qu'il soit délibérément préparé ou qu'il éclate de manière « accidentelle ».Il n'y a pas de contradiction avec les principes rappelés précédemment avec fermeté.
Le président Kennedyn'envisage cette négociation que dans une position de supériorité sur les « adversaires ».
En quelque sorte, il consi-dère la « puissance » des armes américaines comme une force de dissuasion : l'URSS, bien convaincue que lesÉtats-Unis ne sont pas « faibles », ne sera pas tentée d'entrer en guerre contre eux, et préférera la « recherche dela paix ».
B.
une coexistence qui sera amorcée, après des crises gravesAu cours de la dernière année de son mandat, tragiquement interrompu à Dallas, Kennedy a effectivementamorcé ce que l'on a appelé la coexistence pacifique.
Les accords de Moscou, en juillet 1963, sur l'interdiction desessais nucléaires dans l'atmosphère marquent la toute première étape d'un long processus qui mènera à la limitationdes armements, puis au désarmement.Mais auparavant, le monde a pu se croire revenu aux pires moments de la guerre froide, avec la crise du mur deBerlin, en août 1961, et surtout avec la crise des fusées de Cuba, en octobre 1962.
Tout s'est déroulé comme si lescirconstances donnaient au président Kennedy l'occasion de démontrer la force et la fermeté qu'il évoquait dans sondiscours du 20 janvier 1961.
Dans ces deux situations, Khrouchtchev a reculé, sans doute certain désormais que lesAméricains étaient bel et bien décidés à supporter « n'importe quelle épreuve » plutôt que de céder.
Conclusion
La brève présidence de John Kennedy aura marqué un tournant dans la politique étrangère des États-Unis.
D'unepart, celle-ci est confrontée à la crise la plus grave de la guerre froide ; d'autre part, elle fait aboutir les premiersaccords avec l'URSS depuis 1945.
Mais le président Kennedy n'a-t-il pas délibérément pris des risques énormes ? Parailleurs le soutien aux anti-castristes, et surtout l'engagement américain aux côtés du régime sud-vietnamien n'ontpas donné les résultats escomptés.
L'action entreprise par les Volontaires de la paix en faveur du Tiers Monde nefait pas oublier la guerre au Vietnam.
Le président Kennedy en est-il responsable ? C'est là un débat qui est loind'être tranché..
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