La politique d'occupation d'Adolf Hitler en Europe de l'Est
Publié le 26/03/2019
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Hitler n'accorde qu'un rôle subalterne à la France << décadente », << peuplée de nègres ». Avec l'Angleterre, il aspire depuis longtemps à une paix de compensation. Les conquêtes en Europe de l'est servent en revanche dès le début de nouvel espace vital pour la « race aryenne des seigneurs » : les peuples slaves doivent former l'armée des << esclaves du travail ». Quant aux juifs, ils n'ont plus d'avenir.
En attaquant l'Union soviétique le 22 juin 1941, Hitler mène enfin sa guerre absolument personnelle : la guerre de l'espace vital et des races. Dans une « guerre éclair mondiale >>, selon l'historien Hans-Ulrich Thamer, il espère conquérir la Russie d'Europe et ainsi forcer l'Angleterre à se raviser avant que les États-Unis n'aient déployé leur potentiel militaire. Une guerre d'extermination sans pitié commence : « Nous devons nous écarter du point de vue de la camaraderie militaire. Le communiste n'est ni a priori ni a posteriori un camarade. Il s'agit d'un combat d'extermination. ( ...) Le combat se distinguera clairement de celui mené à l'ouest. À l'est, la dureté est douce pour l'avenir >>, déclare Hitler en 1941 en expliquant ses buts devant deux cents officiers supérieurs. Le prologue à cette guerre commence en 1939 en Pologne.
La Pologne comme champ d'expérimentation. Après une victoire rapide sur la Pologne et le partage du pays entre le Reich et l'Union soviétique, l'occasion se présente à Hitler de mettre en œuvre dans les faits sa théorie raciale, afin de préparer la future politique d'occupation en Russie : « liquidation >> des dirigeants polonais, germanisation de « ceux qui sont de la bonne race >>, établissement d'Allemands et expulsion des Polonais et des juifs des régions directement annexées par le Reich, le Warthegau, Dantzig et la Prusse-Occidentale. Cinq groupes d'intervention de la police de sûreté en uniformes militaires de SS, spécialement mis en place pour la campagne de Pologne, assassinent, à la suite des armées qui avancent, des membres de l'intelligentsia polonaise : des médecins, des professeurs, des prêtres, des propriétaires, des marchands sont abattus immédiatement ou parqués dans des camps avant d'être tués. En même temps commence l'assassinat massif des juifs.
Les procédés innommables des groupes d'intervention contre les civils sans défense déclenchent un choc chez les
nazis eux-mêmes : quelques officiers isolés protestent ouvertement, mais leurs protestations restent sans effet. Un témoin oculaire, le colonel Helmuth Stieff, qui allait devenir un résistant, note en septembre 1939 :
«
complice
de sa politique d'extermination .
Aucune opposition ne s'élè ve contre ses
ordres contraires au droit international du
6 juin 1941 : les comm issaires de l'armée
Rouge doivent être abattus immédia
tement après leur captu re.
L'an ti
bolchevisme est popula ire parmi les
officiers, Hitler a bien jaugé l'état-major
et s'est imposé auprès de lui.
Le fait que
de nombr eux commandan ts ignor ent
l'or dre ne peut rien changer, pas plus que
la poursuite de combats courageux et
incessants par le gros de la Wehrmacht au
sens militaire traditionnel : les larmes aux
yeux, des of ficiers pressent leurs supé
rieur s d'a gir contre les massacres de
Kovno, où des unités 55 « auraient réuni
un grand nombre de juifs, les auraient
battus à mort et auraient ensuite dansé
sur les cad avres >>.
Les cadavres sont
enle vés, d'autres juifs sont amenés, et le
jeu macabre se répète.
C'est à ce moment,
que Claus Graf Schenk von Stauff enberg,
- l'auteur de l'attentat contre Hitler du
20 juil let 1944 -prend la décision de faire
tout ce qui est en son pouv oir pour
renverser le régime.
La population civile
qui souffre sait bien faire la dif férence
entre la Wehrmacht et les troupes 55 et
n' est pas dupe.
Il existe pourtant des
uni tés de la Wehrmacht qui comme ttent
des exac tions.
La réponse des peuple s
sla ves à la politique d'occupation
al lemande est une guerre par tisa ne
impi toyable.
Staline, détesté au plus haut
poi nt, n'aurait pas eu besoin d'appeler à
la «grande guerre patriotique >>.
Le projet d'Hitler pour son >, avec pour capitale
Germania, anciennement Berlin, marche à
pleine vitesse : l'énorme région conquise,
rendue accessible par un nouvea u
sys tème de chemin de fer avec un
écartement des voies différent, devait
s'étendre jusqu'à un mur-est sur la ligne
Arch angelsk -Astrakchan, divisée en
qua tre comm issariats du Reich : l'Es tonie,
l'Ukraine, la Moscovie et le Caucase.
Deux
d'entre eux -l'E stonie et l'Ukraine - ont
été instaurés en été 1941 .
L'Estonie devait
être german isée, l'Ukraine pillée.
Hitler
veut établir les Tyroliens du sud en
Crimé e, le pays de Goth.
Selon le plan
génér al-Est d'Himm ler, la Pologne
orientale, la Baltiqu e, la Ruthénie Blanche
et des régions de l'Ukraine doivent être
colon isées par des > en
30 ans.
31 millions d'indig ènes doivent
être déportés en Sibérie occidentale, 14
mill ions , grâce à des constructions réelle
ment mégalo manes, jamais vues depuis
l'É gypte antique.
Wilhelm Kreis, un archi
tecte de la république de Weimar, très
recherché du régime nazi, a déjà réalisé
les premier s plans.
Des villes comme
Moscou et Léningrad doivent être rasées.
illéga
le, comme les 5,7 millions de
prisonniers de guer re soviétiques, qui sont
désormais de plus en plus utilisés pour de
du rs travaux.
Leur traitement est
contra ire au droit internat ional, et à
peine plus de la moitié survivent à la
détention allemande.
Désormais, toute la haine de Hitler se
dirige contre les juifs.
Il sait qu'il a perdu
la guerre.
S'il dispa raît, il veut au moins
entraîner dans sa chute tous les juifs, ces
>.
La
gu erre mondiale pour Hitler , cet
antisémi te fanatique, est au fond une
De la main d'œuvre russe recrutée de force pénètre en 1942 dans un camp allemand.
Selon la version
offi cielle, ils se sont portés volontaires pour travailler en Allemagne.
L'holocau ste.
À la fin de l'été 1942 - à
l'époque de la grande extension de
l'empir e d'Hi tler dont, cependa nt, la
défaite commence à se profiler -et en
19 43, tandis que la défaite n'est plus
qu'une question de temp s, la guer re
d'e xte rmi nation et d'asse rviss emen t
atteint son paroxysme à l'est.
Tou jour s plus de personnes sont
déportées comme main d'œuvre étran
gère dans le Reich, et la guerre continue
d'engloutir d'innombrable s soldats.
Avec
la pénurie croissante dans le Reich, le
nombre des.
»
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