La place et le rôle de l'agriculture dans l'économie du Brésil.
Publié le 07/03/2011
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• Ensuite il faut signaler un aspect original et caractéristique du Brésil : l'agriculture est un moyen d'occupation et d'intégration d'espaces vides de l'intérieur. Son importance économique et sociale ne cesse de croître par l'augmentation des surfaces et des productions. • Enfin, l'agriculture est plus ou moins liée aux autres secteurs de l'économie : marché du travail, achats ou ventes à l'industrie par exemple.
«
II.
L'agriculture, instrument d'intégration de l'espace brésilien
1.
La création de fronts pionniers
et de grands programmes d'aménagement
80 millions d'hectares ont été gagnés à l'agriculture en quinze ans, soit une augmentation de 35 pour 100 del'espace cultivé.
• Cette action a permis d'étendre l'occupation du territoire vers le nord et vers l'ouest, répondant au soucid'atténuer le déséquilibre dans la répartition des hommes et des activités.
Les terres, moins chères que dans l'Est,ont favorisé la constitution de moyennes et de grandes exploitations dans des lots délimités à partir d'axes routiersde pénétration.
• Un autre but poursuivi était la réorientation des courants migratoires intérieurs.
Les paysans pauvres du Nordesteaffluent en masse vers les villes du littoral.
II s'agissait de les attirer au contraire vers l'ouest en leur fournissant desmoyens d'existence par le défrichement des espaces sud-amazoniens.
Cela permettait au gouvernement brésilien detrouver une solution à la misère rurale sans passer par une véritable réforme agraire.
L'extension de l'agriculture versl'ouest répond donc à des préoccupations tant économiques que politiques ou sociales.
2.
Priorité donnée aux exportations agro -alim en taire s
La volonté et la nécessité d'exporter ont fait passer au second plan ces objectifs sociaux et agraires.
• Beaucoup de petits paysans ont échoué dans leur tentative de colonisation pionnière : conditions physiquesdifficiles car mal connues des immigrants habitués à d'autres milieux, absence d'infrastructures, mauvaisepréparation des programmes de mise en valeur.
• Par contre, l'opération a été très positive pour les investisseurs :
gros propriétaires de l'Est, banques, entreprises industrielles, qui ont pu acheter d'immenses domaines dans cesterres à bas prix.
De grandes firmes étrangères y ont investi les bénéfices de leurs filiales brésiliennes (Volkswagenpossède 220000 ha dans l'État de Para; Liquifarm, filiale d'un groupe italien, dispose de 560 000 ha dans le MattoGrosso ; et même, 6 millions d'ha à la société américaine Jari en Amazonie).
De véritables complexes agro-industrielsont, ainsi, été installés sur ces grands espaces, cultivant du soja, du maïs, du blé, traitant des milliers de tonnes deviande bovine destinées à l'Europe.
3.
L 'agriculture n 'a donc pas diminué les inégalités régionales et sociales
• Est-ce un échec? Non puisque ce n'était pas son but.
Mais les conséquences sont graves.
D'une part, l'extensionde la S AU a renforcé la puissance d'un petit nombre de familles et d'entreprises qui concentrent l'essentiel de larichesse du Brésil.
D'autre part, il y a eu aggravation de la situation des travailleurs ruraux, chassés par la misère oula mécanisation d'une agriculture qui améliore ses rendements, sa productivité.• Ces anciens paysans ou salariés agricoles s'entassent dans les bidonvilles (favelas) qui envahissent les abords desgrandes agglomérations.
Insalubrité, épidémies, promiscuité, chômage, délinquance, manque d'eau potable yrégnent.
Ces anciens ruraux déracinés vont travailler clandestinement chaque matin, par camions entiers, dans lesgrands domaines pour un salaire de famine et sans aucune garantie.
III.
L'agriculture devient un des maillons de la chaîne agro-industrielle
1.
Toute une partie de l'agriculture brésilienne est en dehors des circuits économiques
• Des millions de petites exploitations marginales ne permettent qu'une médiocre auto-subsistance des populationsrurales pauvres.
Elles n'ont donc aucun effet d'entraînement sur l'économie.
Cependant, elles servent de réservoirde main-d'œuvre à l'agriculture de plantation et à l'industrie, permettant ainsi de comprimer les salaires.
• Cette auto-subsistance ne permet pas l'approvisionnement des
marchés en aliments de base qu'il faut ensuite importer et dont les prix sont trop élevés pour les plus pauvres.
2.
L'agriculture moderne devient un support de l'industrie
• C'est un marché croissant pour les engrais et le matériel agricole.
Ces branches ont été soutenues par l'extensiondes formes modernes de l'agriculture.
Matériel de défrichement des campos et de la forêt, de bonification des terresdu Sâo Francisco.
Cependant l'extensivité de certains grands domaines limite ce marché pour l'industrie.
• Par contre, beaucoup de produits d'exportation subissent un premier stade de transformation au Brésil même.
Une.
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