Devoir de Philosophie

La peste noire au Moyen Age

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Maladie infectieuse transmise à l'homme par le rat ou certains autres rongeurs, entraînant des épidémies dévastatrices. Aucune épidémie n'a plus été observée en Europe depuis 1772, mais en Inde, en 1994, on a vu réapparaître la peste à grande échelle. C'est en 1894 que le bacille a été découvert à Hongkong par le médecin français Alexandre Yersin. Il étudiait alors l'épidémie de peste bubonique en Chine. A la même période, le Japonais Kitasato fait la même découverte.

« La peste noire Dies irae ...

La peste noire est la pire calamité qu'ait connue l'Europe au XIV• et au xv• siè­ cle.

Elle est pour une bonne pan à l'ori­ gine de la grande crise démographique de l'époque.

Venue d'Orient, la peste a déjà causé des ravages au VI• siècle, sous Justi­ nien; au XIV• siècle, elle se répand selon le même processus.

En 1347, les Mon ­ gols assiègent le comptoir génois de Kaffa, sur la rive orientale de la mer Noire; la peste sévit déjà dans leurs rangs; ils jettent quelques cadavres dans la ville où l'épidémie se déclare.

Un navire lève l'ancre et va relâcher à Mes­ sine; le mal s'y déclare aussitôt et gagne toute l'Europe comme une traînée de poudre.

n y a deux sortes de peste: la variété bubonique, véhiculée par les rats et les puces, est caractérisée par des ganglions charbonneux dont la maladie tire son nom; la peste pulmonaire, transmise par inhalation, est encore plus redoutable que la précédente.

L'épidémie de 1348 a vu simultanément les deux types de maladie.

Celle~i fait d'autant plus de victimes que l'Europe souffre de disette: de graves famines sévissent et la popula­ tion, sous-alimentée, est en état de moin­ dre résistance.

En décembre 1347, la peste frappe le Midi; en août, elle est en Bourgogne; dès juin, à Pari s; mais c'est l 'année suivante, de juin à octobre, qu'elle atteint sa pire virulence.

En 1350, tout le continent est touché, y compris l'Angleterre et la Scandinavie; se ule s quelques régions échappent au désastre.

XIve siècle Les victimes sont très nombreuses; on ne les connaît que par des chiffres iso­ lés: à Montpellier, sur cent quarante moines mendiants qui résidaient dans la ville, il n'en subsiste que sept; à Givry, en IJourgogne, 580 habitants sur 1200 meurent en trois mois.

Selon les régions , on estime qu'un tiers à un huitième de la population a péri, les villes étant parti­ culièrement touchées en raison de la pro­ miscuité.

Riches et pauvres ont le même sort, car i l n'existe aucun moyen effica­ ce de se protéger du mal, si ce n'est la fuite.

L'ébranlement moral est considérable; il se traduit chez les uns par un mysticis­ me parfois morbide (les flagellants), chez les autres par une baisse de la moralité , tandis que l'an cultive le thè­ me de la mort (les «danses macabres~).

La peste provoque surtout un brusque recul démographique dont les consé­ quences sociales sont importantes: la ra­ réfaction de la main-d'œuvre fait monter les salaires et les prix baissent, la pro · duction étant devenue excédentaire.

Après 1360, la peste disparaît pendant une génération , car les survivants sont immunisés; mais elle revient à interval­ les réguliers jusqu'au XVI" siècle; entre­ temps, la variole, la dysenterie et la coqueluche frappent les organismes affaiblis.

En France, la peste fait sa der­ nière apparition à Marseille, en 1720.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles