La percée économique des nouveaux pays industriels d'Asie ?

« au développement industriel et de maintenir les salaires à un bas niveau.

Ces caractéristiques, jointes à la jeunesse- plus de la moitié de la population a moins de 25 ans - et aux qualités reconnues de discipline dans le travail, sontl'une des bases de l'essor des NPI. 2.

Les structures de l'économie Bien qu'elle soit libérale, l'économie de la Corée est fortement marquée par l'influence de l'État, qui a joué un rôle déterminant dans le « décollage » à partir des années 1960, sous le régime autoritaire du général Park.• Cette influence s'exerce principalement de deux façons : la planification et le contrôle de la production.

Les plans mis en place dès 1962, d'une durée classique de cinq ans, fixent les objectifs à atteindre, mais ils n'imposentpas de contraintes rigoureuses.

Quant aux secteurs industriels de base, tels que la sidérurgie et l'énergie, ilsconstituent un véritable secteur public, les sociétés Posco (Pohang Iron and Steel Company) et Koco (Korea Oil Co.)étant dirigées par l'État, tout comme le système bancaire.• Certaines des entreprises privées ont acquis une dimension internationale et figurent désormais parmi les grands groupes mondiaux : ce sont les Jaebols dont les noms commencent à être bien connus : Samsung pourl'électronique, Daewo et Hyundai pour l'automobile entre autres.

Par leur chiffre d'affaires et le nombre de leursemployés, ils contribuent à donner de la Corée l'image d'une nouvelle puissance industrielle. • Il ne faut pas oublier les investissements de capitaux étrangers, américains et japonais, bénéficiant souvent des avantages fiscaux des zones franches, telles Gumi, Iri et Masan : c'est un modèle que l'on retrouve dansd'autres NPI.

2.

Les aspects de l'essor économique A.

Les choix de développement Contrairement à certains pays du Tiers Monde, la Corée a d'abord privilégié les industries basées sur la main- d'œuvre en fournissant les biens de consommation pour le marché intérieur : le textile en est l'exemple type. Ensuite, la planification a mis l'accent sur les industries de hase, telle la sidérurgie, pour assurer les équipements nécessaires aux étapes suivantes de l'industrialisation.

Actuellement, cependant, l'État s'efforce de limiter sesinterventions et se préoccupe davantage de favoriser le progrès social.

B.

La puissance industrielle et son évolution L'industrie coréenne a su diversifier sa production et conquérir de fortes positions dans certains secteurs quisemblaient jusque-là l'apanage des seuls pays industrialisés.Le textile demeure la principale activité qui fournit encore le quart des exportations et place le pays au troisième rang mondial des exportateurs.

La Corée est devenue l'un des grands producteurs d'acier, occupant avec plus de 20 millions de tonnes le septième rang mondial, devant des pays comme la France ou le Royaume-Uni.

Cet acier apermis l'extension des chantiers navals, dont la production a atteint en une vingtaine d'années un niveau élevé qui représente plus du quart de la production mondiale et se place au deuxième rang derrière le Japon.C'est dans le domaine de l'automobile et de l'électronique que les résultats sont les plus surprenants.

En quelques années, la Corée s'est hissée dans le groupe des dix premiers constructeurs automobiles, avec 1,5 millionde véhicules.

Elle fabrique plusieurs millions de téléviseurs et de magnétoscopes, et elle se lance maintenant dansl'informatique. C.

L'intégration dans l'économie mondialeLa part de la Corée dans le commerce mondial dépasse 2 %, derrière Hong Kong mais devant les autres NPI et la Chine populaire.

La qualité de ses produits d'exportation, leur présence sur les marchés américain et européenfont bien apparaître la Corée comme un concurrent avec lequel il faut compter.

La normalisation de ses relationsavec la Chine lui permet de disposer d un partenaire commercial important, fournisseur de matières premières etdune main-d'œuvre qui peut offrir un marché de consommation non négligeable.Elle est aussi un client recherché, quand il s'agit de lui vendre des biens d'équipement à haute technologie, comme le TGV.

Les firmes coréennes sont des multinationales auxquelles participent les plus grands groupes amé-ricains ou japonais.

Leurs dirigeants sont des hommes d'affaires dont le rôle et l'influence augmentent dansl'économie mondiale.

3.

Les limites du succès La fragilité de la réussite s'apparente à celle des autres NPI qui connaissent des difficultés comparables. A.

Une fragilité liée à la dépendanceComme beaucoup de pays industriels, la Corée doit importer la plus grande partie de l'énergie et des matièrespremières dont elle a besoin.

Mais sa dépendance est particulièrement sensible dans deux domaines : celui de la. »