La paix de Nimègue : Louis XIV au zénith de sa gloire militaire
Publié le 29/08/2013
Extrait du document
Entamée comme une simple promenade militaire, la guerre de Hollande a dégénéré en véritable conflit européen. En 1678 et 1679, les traités de Nimègue mettent fin à six années de combats qui se soldent par le dépeçage des Pays-Bas espagnols. Outre des avantages territoriaux certains, Louis XIV en retire un regain de prestige et se pose, pour plusieurs années, en maître du jeu européen.
«
permettra de reprendre leurs
affaires .
Bref ,
tout le monde
s'accorde à penser qu 'une né
gociation s'impose.
Or, depuis 1676, les belligé
rants ont entamé des discus
sions dans
la petite ville de Ni
mègue, dans la province
de
Gueldre, à l'est des Pays-Bas,
près
de la frontière allemande.
Cependant,
on tarde à entéri
ner un accord tant la fortune
des armes
modifie la situation
sur
le terrain et fait évoluer les
prétentions de chacun.
Après
d'ultimes marchandages, on
parvient finalement à s'en
tendre.
La France va signer
successivement la paix avec les
Pays-Bas, l'Espagne
et l'empe
reur d'Autriche .
Conclus en
1678 et 1679, les traités de Ni
mègue
mettent définitivement
fin à la guerre de Hollande.
L'Espagne,
grande perdante
La France et la Hollande
conviennent d 'u ne paix
blanche , concrétisée par le
premier des trois traités, signé
le
10 août 1678 .
Les Provinces
Unies récupèrent toutes leurs
places
et obtiennent de Col
bert - alors principal ministre ,
mais sans titre,
de Louis XIV-,
l'abrogation des tarifs doua
niers
prohibitifs instaurés en
1667.
Le roi de France restitue
également Maastricht mais y
obtient le libre exercice de la
religion catholique.
C'est l'Espagne
qui paie le
plus sévèrement sa défaite .
Le
17 septembre 1678 , elle récu
père les places , trop avancées,
de Gand, Oudenade et Charle
roi.
Un bien petit gage en re
gard
de la perte de la Franche
Comté et de douze places de
Flandre méridionale .
Saint
Omer , Cassel , Ypres, Bouchain,
Condé-sur-Escaut, Warneton
et
Poperinghe reviennent à la
France .
Ainsi
que Cambrai et
Valenciennes, «des places qui
ont fait des maux infinis au
royaume et qui doivent rendre
le repos
à un million de sujets
du roi», affirme Louvois, mi
nistre de la Guerre .
L'Europe soumise
à la volonté
de Louis XIV
À la suite d'un accord signé le 5
février
167 9, l'empereur d 'Au
triche accepte le rétablisse
ment intégral des traités de
Westphalie - qui en octobre
1648 avait mis fin à la guerre de
Trente Ans en accordant un rô
le
de premier plan à la France,
aux
dépens de s Habsbourg.
Louis
XIV rend Philippburg en
échange
de Fribourg-Brisgau.
Le roi
de France rend aussi la
Lorraine au duc Charles V mais
conserve les villes
de Nancy et
de Longwy ainsi que quatre
routes stratégiques vers l 'Alsa
ce.
Mais Charles V refusant ce
compromis, les troupes fran
çaises
continuent d 'occ uper
son duché.
Grâce aux traités
de Nimègue ,
Louis
XIV a considérablement
assis son influence, en Europe
et particulièrement en Alle
magne .
La France est alors l'ar
bitre du vieux continent et le
Roi-Soleil
est à son zénith.
Ses
sujets parisiens vantent ses
mérites , le fêtent et lui oc
troient le titre de "Grand".
LA NOUVELLE FRONTIÈRE
Pour la France et pour le
Roi-Soleil, le bilan des traités
de Nimègue est largement
positif.
Si Louis XIV a dû
renoncer aux Pays-Bas, il est parvenu jusqu'aux crêtes
jurassiennes
et les frontières
nord et est du royaume ont été
considérablement affermies.
La frontière septentrionale,
qui avait jusque-là un tracé
diffus, avec des forteresses
enclavées en
terre étrangère,
est
désormais quasiment
linéaire et continue ; l'Espagne
ayant
cédé à la France la ligne
Cambrai-Bouchan-Valenciennes
Condé sur Escaut-Maubeuge,
renforcée par les places de
Saint-Omer, de Cassel et
d'Ypres.
Ce nouveau tracé
satisfait également pleinement
Vauban et son obsession
de la géométrie ...
La France
de Louis XIV est en passe de devenir enfin ce «pré carré»
auquel aspire l'ingénieur
du roi, nommé commissaire
général aux Fortifications en
cette année 1678.
Vauban, qui a dirigé les
principaux sièges de la guerre
de Hollande et a été en
première ligne au cours de ceux de Gand et d'Aire-sur-Lys, près de Saint-Omer, se sent
investi d'une mission d'intérêt
national.
Pendant qu'il conduit les travaux du port de
Dunkerque, il conçoit, et fait exécuter , un plan de fortification des places du Nord
le long d'une ligne joignant
l'Escaut à la Meuse et au Rhin.
En outre, il généralise les
ouvrages rasants,
beaucoup
moins vulnérables à l'artillerie.
"L'Europe s'était armée, il avait
résisté, alors, il se laissa
don
ner le nom de «Grand », résu
me l'historien du x1x • siècle
Jules
Michelet.
Pourtant, dix
ans plus tard, l'ambition, l 'im
prudence -et l'impudence -
de Louis le Grand feront tant
et si bien que presque toute
l'Europe se coalisera contre lui..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La paix de Nimègue: L'apogée de Louis XIV.
- La paix de Nimègue L'apogée de Louis XIV.
- La paix de Nimègue: L'apogée de Louis XIV.
- La paix d'Aix-la-Chapelle La première coalition contre Louis XIV.
- La paix d'Aix-la-Chapelle La première coalition contre Louis XIV.