La Nouvelle-Zélande (Géographie)
Publié le 06/12/2018
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AU PAYS DES KIWIS
État insulaire du Pacifique Sud, la Nouvelle-Zélande est un pays singulier, et pas seulement par la variété de ses paysages. Cette ancienne colonie britannique, annexée à la Couronne en 1840 et devenue indépendante en 1947, se distingue notamment par son enracinement dans la zone Pacifique, son ouverture sur l'Asie, sa politique d'intégration de la minorité indigène maorie, la diversité de son immigration, le succès de son système économique ou encore la fermeté de ses positions antinucléaires.
LA SITUATION GÉOGRAPHIQUE
• La Nouvelle-Zélande est un pays insulaire, baigné à l'ouest par la mer de Tasman et à l'est par l'océan Pacifique. Ses voisins les plus proches sont au nord, la Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji et Tonga,
et à l'ouest l'Australie.
• Elle est constituée de deux grandes îles, situées à mi-chemin de l’équateur et du pôle Sud, qui dessinent un arc de 1 500 km de long globalement orienté nord-est/sud-ouest. Séparées par le détroit de Cook, large de 30 km, ces deux îles s'étendent sur
270 534 km' - soit l'équivalent du Japon ou de la Grande-Bretagne.
• La Nouvelle-Zélande regroupe d'autres possessions insulaires : des territoires extérieurs ayant acquis une certaine autonomie politique (Niue, Tokélau, les îles Cook) ainsi que des îlots ou atolls (Stewart, Auckland, Chatham, Bounty, Campbell, Snares...)
et un territoire dans l'Antarctique.
LE RELIEF
• Alors que le relief de l'Australie voisine est peu élevé et monotone, celui de la Nouvelle-Zélande présente des paysages marqués par l'activité volcanique, où alternent des chaînes de montagne élevées,
FICHE D'IDENTITÉ
• Nom officiel : Nouvelle-Zélande
• Superficie : 270 534 km2
• Capitale : Wellington
• Population : 3,8 millions d'hab.
• Monnaie : dollar néo-zélandais
• Régime politique : démocratie parlementaire
• Langues officielles : anglais, maori (depuis 1987)
• Religions principales : anglicans, presbytériens, catholiques •PNB/hab. : 13 410 dollars US (2003)
des hauts plateaux, de vastes plaines et des côtes découpées. Le relief des deux îles est différent.
du pu No»o
• Surnommée « l'île Fumante », l'île du Nord (114 738 km2) est marquée par la présence
de nombreux volcans, en majorité éteints, qui contribuent à dessiner un relief montagneux. Le centre de l’île présente une multitude de sources chaudes d'origine volcanique qui jaillissent
parfois sous la forme de geysers.
• Oans l'ouest, dans la région
de Taranaki, s'étendent des terres agricoles très fertiles. Les autres plaines côtières sont consacrées à l'élevage. Les montagnes dominent la côte sud-est de l’île, de l'East Cape au détroit de Cook.
L'Ile du SuD
• L'île du Sud (153 374 km'), surnommée « l'île de Jade », offre des paysages qui rappellent ceux de la Savoie. Les « Alpes néo-zélandaises » sont d'ailleurs le nom de la chaîne montagneuse qui occupe les trois quarts de la superficie de l'île. Elles forment une barrière de 480 km de long, du sud-ouest au nord-est.
• Outre le mont Cook - Aorak en maori - (3 764 m), la chaîne comporte 15 sommets culminant à plus de 3 000 m et plus de 300 glaciers dont le plus grand est le Tasman, long de 29 km.
«
le
flamboyant pohutukawa est une
autre espèce indigène.
Environ 500
espèces étrangères ont été acclimatées
comme les pins d'Oregon ou de
Monterey, conifères à croissance rapide.
lA FAUNE
• la faune de l'archipel compte
peu d'espèces indigènes dont quatre
espèces de mammifères -notamment
deux de chauves-souris -, deux variétés
de lézards, le gecko et le tuatara
- un survivant
de l'ère pré
historique -,
quelques
espèces de
grenouilles.
la plupart
de ces
espèces sont
_.._....., ___ _. aujourd'hui
en voie de disparition et donc protégées.
• les Européens ont introduit des
espèces exotiques telles que le cerf,
le lapin, la chèvre, le porc, la belette,
le furet et l'opossum australien.
Certaines, en l'absence de prédateurs,
se sont considérablement développées,
causant de nombreux dégâts
à l'environnement.
• la Nouvelle-Zélande abrite des oiseaux
coureurs dont le fameux kiwi, emblème
du pays, issu de la même famille
que le moa, une autruche géante, à
pr ése n t disparue.
Elle possède d'autres
variétés d'oiseaux indigènes comme
le méliphagr carillonneur et le tui.
• Parmi les espèces aquatiques
comestibles pêchées dans 111e figurent
la blanchaille, l'anguille et la lamproie,
ainsi que des crustacés d'eau douce
comme l'écrevisse, mais aussi, aux
confluents des eaux chaudes et froides,
le thon et le merlan bleu.
LES CAIACTtRISTIQUES
• la Nouvelle-Zélande compte
3,8 millions d'habitants (est.
2004}.
• la population âgée de moins de 14 ans
représente 21,7% du total, de plus
de 65 ans 11,6 % et celle qui a entre
15 et 64 ans 66,7 % (est.
2002}.
•
le taux d'accroissement naturel
est de 1,05 % (est.
2004}.
• le taux de fécondité est de 1,79
(est.
2004}.
• l'espérance de vie moyenne
est de 75,5 ans pour les hommes et
82,6 ans pour les femmes (est 2004}.
•la densité est de 15 hab.fkm'.
• La population est à 86% urbaine.
LA RÉPAJTITION
• La densité moyenne de la population
en Nouvelle-Zélande (15 hab./ km')
est largement supérieure à celle de
l'Australie (2 hab./ km') mais près
de huit fois inférieure à celle
de la France.
• Elle atteint 22 hab./ km' dans 111e
du Nord et ne dépasse guère 6 hab./ km'
dans celle du Sud.
Des conditions
climatiques plus agréables expliquent
que trois Néo-Zélandais sur quatre
préfèrent vivre dans 111e du Nord.
LES VILLES
• Environ 86 % des Néo-Zélandais sont
citadins.
Avec près d'un demi-million
de personnes, la population rurale
totale est restée relativement stable
au cours des soixante dernières années,
mais sa proportion a chuté de 32 %
à 14 %dans la population totale,
la quasi-totalité de la croissance
démographique étant le fait
de la population urbaine.
• Près de la moitié des Néo-Zélandais
habitent les agglomérations des trois
plus grandes villes du pays.
• Seuls trois autres centres urbains
comptent plus de 100 000 hab.
:
Hamilton (160 000 hab.), pôle de
l'industrie laitière dans 111e du Nord,
Napier-Hastings (115 000 hab.)
et Dunedin (113 000 hab.), centre
aurifère et lainier situé dans la partie
méridionale de 111e du Sud.
UNE
POPULATION IMMIGRÉE
• Seulement 9,7% des Néo-Zélandais
sont issus des Maoris, ce peuple
polynésien installé dans l'archipel
vers le x• siècle.
Ces descendants
aux traditions encore vivantes sont
aujourd'hui concentrés dans la région
de l'East Cape, dans 111e du Nord.
• 74,5 % des habitants de l'ile sont
les descendants d'immigrés d'origine
européenne, principalement
britanniques et écossais, arrivés à partir
de 1840, date à laquelle 171e devient
une colonie britannique.
Cet apport
démographique a forgé l'Identité
néo-zélandaise contemporaine
où prédomine la culture anglaise,
mais dans laquelle les traditions
maories sont de plus en plus intégrées.
• Le faible taux d'accroissement naturel
de la population explique pourquoi
la Nouvelle-Zélande demeure une terre
d'Immigration.
De 1995 à 1997, le pays
a ainsi intégré un nombre d'immigrés
équivalent à 4 % de la population
totale.
Cette immigration, qui se veut
sélective, vise avant tout à garantir
le développement et la compétitivité
de l'économie nationale.
Les immigrants
sélectionnés sont ainsi de préférence
jeunes, anglophones et dotés
de compétences professionnelles
ou disposant de moyens d'investir.
lANGUES ET REUGIONS
• Les vagues d'Immigration successives
expliquent la variété des pratiques
religieuses dans le pays.
En 1986,
la répartition des religions était la
suivante : 24 % d'anglicans, 18 %
de presbytériens, 15% de catholiques,
5 % de méthodistes, 2 % de baptistes
et 3 % d'autres protestants.
• Une majorité de Maoris sont
membres des Églises chrétiennes de
Ratana et Ringatu.
Il existe également
de petites minorités juive, hindouiste
et confucéenne.
Enfin, près de 15 %
des Néo-Zélandais déclarent ne
pratiquer aucune religion.
• En grande majorité anglophone,
la Nouvelle-Zélande reconnaît deux
langues officielles : l'anglais et le maori.
la grande majorité des Maoris parlent
anglais, mais ils ne sont que 15 %
à pratiquer couramment le maori.
Ainsi, moins de 60 000 personnes
maîtrisent cette langue.
LES RESSOURCES NATURELLES
• Le sous-sol de la Nouvelle-Zélande
est riche en gisements minéraux,
mais, hormis la houille et l'or, peu
sont exploitables car leur situation
rendrait leur extraction difficile et
donc leur exploitation peu rentable.
• les ressources énergétiques sont
en revanche largement exploitées.
En dehors du charbon, dont les
gisements sont peu importants, elles
proviennent surtout du volcanisme
(énergie géothermique), des rivières
rapides (hydroélectricité) et
du gaz
naturrl
produit sur
lile du Nord et
au large de sa
côte sud-ouest.
Un réseau
de gazoducs
approvisionne
les villes.
lA RECONVERSION ÉCONOMIQUE
• Pays essentiellement agricole,
la Nouvelle-Zélande a longtemps été
la « ferme de la Grande-Bretagne »,
destinant à ce pays, dans les années
1960, 90% de ses exportations
agricoles.
Depuis l'entrée de son
ancienne métropole dans la
communauté européenne, la Nouvelle
Zélande a dû s'orienter vers d'autres
marchés.
Auourd'hui, le partenaire
britannique représente moins de 10%
de ses échanges commerciaux.
• Les conséquences désastreuses
de la perte du marché britannique ont
poussé l'État, protectionniste jusque-là,
à évoluer, à partir de 1987, vers une
politique économique ultra-libérale.
À cette date, le revenu par habitant
de la Nouvelle-Zélande était
comparable à celui du Portugal,
l'un des moins élevé de l'OCDE.
En moins de quinze ans, le pays est
parvenu à réduire fortement son
inflation, à faire sensiblement baisser
son taux de chômage, à dégager
un surplus budgétaire qui lui permet
de rembourser sa dette.
• Un quart de siècle aprés la perte
du marché britannique, l'économie
néo-zélandaise est aujourd'hui
largement ouverte sur le monde :
les revenus des exportations
représentent ainsi 22 % du PIB.
Ses principaux produits d'exportation
sont les produits laitiers, la viande,
le bois et ses dérivés, les machines et
le poisson.
Ses principaux clients sont
l'Australie, les États-Unis et le Japon.
L'ÉNERGIE
• l'économie néo-zélandaise bénéficie
d'un atout non négligeable : la quasi
autosuffisance énergétique.
Le pays
couvre ainsi 90 % de ses besoins
en énergie grâce à ses réserves de gaz
et de pétrole, et à ses ressources
hydroélectriques et géothermiques.
LES SECTEURS o' ACTIVITÉ
• Le poids des grands secteurs d'activité
dans l'économie fait apparaître la part
prédominante des services -67,8 %
du PIB -, tandis que l'industrie, surtout
agroalimentaire, en représente 27,4%
et l'agriculture, y compris la forêt
et la pèche, à peine 4,8 %.
• le rôle stratégique que joue
l'agriculture dans le développement
du pays est supérieur à ce que laissent
supposer ces chiffres, car le secteur
industriel de transformation est
largement alimenté par la production
agricole.
•
l'économ ie du pays repose encore
largement sur la production et la
transform ation de produits de base.
Les coûts de production du lait
néo-zélandais sont les plus bas
du monde, les vaches pouvant
pâturer en liberté dix mois sur douze.
Cela permet à la Nouvelle-Zélande
d'être le plus gros exportateur du
monde de beurre et de fromages.
Elle est aussi le second pays producteur
et exportateur de laine (mérinos)
après l'Australie et un gros
exportateur dr viande.
Ainsi,
le secteur agricole et ses dérivés,
qui a beaucoup diversifié sa structure
et ses destinations, constitue le fer
de lance de l'économie nationale
sur le marché mondial.
LE SYSTÈME DES BOARDS
• Les Néo-Zélandais ont mis au point
un système original d'organismes
au statut le plus souvent coopératif,
les « boards», qui se consacrent à
la promotion et à la commercialisation
d'un produit particulier.
Les boards
supervisent ainsi la quasi-totalité
de la production agricole et de son
placement sur le marché international.
• Certains boards sont spécialisés
dans la vente, la promotion et le
mark eting.
la recherche ou le contrôle
de la qualité des produits concernés.
D'autres s'intéressen t à l'analyse des
marchés d'exportation, la centralisation
et la diffusion aux professionnels,
le conseil et l'assista nce aux éleveurs
ou la représentation de la Nouvelle
Zélande au sein d'organismes
internationaux.
Quelques-uns
assument simultanément toutes
ces fonctions, comme le trés influent
Dairy Board qui a enregistré, ces
dernières années, de nombreux
succès sur le marché international.
· Créé en 1871, le Da iry Board est une
coopérative regroupant 14 000 fermiers
spécialisés dans la production laitière.
Organisme d'État jusqu'à la Seconde
Guerre mondiale, il ne bénéficie plus
aujourd'hui d'aucune subvention, mais
détient par concession le monopole
de la transformation et de l'exportation
des produits laitiers.
Sa production
représente 25 %de la commercialisation
mondiale de produits laitiers ;
90 % des 7 millions de tonnes de lait
produits dans le pays sont exportés
en direction de 120 pays.
Ces dernières
années, les exportations gérées par
le Dairy Board ont progressé à
un rythme annuel de 15 %..
»
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