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LA NOBLESSE : La chevalerie

Publié le 27/02/2008

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La noblesse est bien antérieure à la chevalerie : on la trouve dans toutes les civilisations et elle est fondée sur le sang, l'hérédité, mais le prestige de la chevalerie sera tel que la noblesse se l'intégra. La remise des armes au futur chevalier était une cérémonie venue des anciens Germains. Sous les Carolingiens on voit de jeunes princes suivre une telle coutume. L'Eglise moralisera la cérémonie, lui donnant une nature religieuse : le jeune guerrier capable d'entretenir un cheval, d'où le nom de chevalier, devra être un guerrier du Christ, brave, fidèle, loyal, protecteur de l'Eglise, de la veuve, de l'orphelin et du pauvre. Un ensemble de prescriptions dans le Pontifical romano-germanique indique que l'Eglise était déjà maîtresse de la cérémonie (vers 961).

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La ch~valer•e au Moyen Age Une tradz~ion qui ne veut pas mourir La chevalerie est la forme chrétienne de la condition militaire au Moyen Age.

Le caractère spécifique de la classe militai­ re se précise à mesure que la guerre devient l'affaire d'un petit nombre d'hommes spécialisés dans fe combat à cheval: l'aristocratie féodale est d'abord une aristocratie guerrière.

L'Eglise, fidè­ le au schéma d'une société tripartite (ceux qui prient, ceux qui cqmbattent et ceux qui travaillent), s'efforce de donner un idéal à ceux qui ne se sentent attirés que par la force pure.

A partir du XIe siècle, on eptre en che­ valerie par un acte religieux; presque un sacrement: l'adoubement.

Après une nuit de prières (la «veillée d'armes»), le jeune chevalier reçoit son épée, préala­ blement bénie par un prêtre, des mains d'un autre chevalier qui lui donne aussi la «colée» ou «accolade», ~igne visible de sa nouvelle condition.

Puis le néo­ phyte prouve son adresse en renversant un mannequin ou «quintaine».

Le chevalier est soumis à des obliga­ tions individuelles et collectives (respect de la «trêve de Dieu» et d.~.

la «paix de Dieu»); il doit défendre Diëu et l'Eglise, par conséquent participer à la croisade; défendre aussi «la veuve et l'orphelin», c'est-à-dire les faibles; enfin, il doit pra­ tiquer les vertus chrétiennes.

Mais ces vertus sont adaptées à la classe domi­ nante à laquelle il appartient: le courage devient la prouesse ou l'intrépidité; le souci de la vérité, le respect ,de la parole donnée et la charité, la libéralité sinon le gaspillage.

· La chevalerie ainsi conçue supprime efficacement les excès d'une 'société bru­ tale, même si ses membres ne sont ..

pas toujours sans reproche.

Elle contribue aussi à fixer les contours de l'aristocra­ tie: l'adoubement devient une condition d'entrée dans la noblesse et n'est réservé qu'aux fils de chevaliers.

Mais l'hérédité permet à des hommes souvent indignes d'entrer dans la chevalerie et en exclut d'autres pleins de mérites.

La chevalerie souffre aussi de ses défaites en Terre sainte et au cours de la guerre de Cent Ans.

De son côté, l'Etat la supplante peu à peu quant à la protection des dés­ hérités.

Dès le XIVe siècle, la chevalerie n'est plus qu'un idéal soutenu par la littéra­ ture.

Pourtant, en 1515 encore, au soir de la bataille de Marignan, François rer demande à Bayard, héros «sans peur et sans reproche», de l'armer chevalier.. »

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