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La mort de Monsieur Louis XIV perd son unique frère

Publié le 30/08/2013

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louis xiv

Le duc de Chartres envoie aussitôt un messager à Marly afin de prévenir son oncle le roi. Sur le point de se coucher, Louis XIV s'en va consulter sa chère madame de Maintenon. Doit-il se rendre au chevet de son frère ? Son épouse lui conseille de ménager sa santé et d'attendre. Le souverain se rend à ses raisons, mais dépê­che le marquis de Gesvres à Saint-Cloud avec pour mission de le tenir au courant de l'évo­lution de la maladie de Mon­sieur et fait préparer son car­rosse, au cas où... Puis, il se met au lit.

Une nuit interminable

Une heure plus tard, un page apporte d'inquiétantes nou­velles à Marly : Philippe d'Or­léans est au plus mal, même l'eau de Schaffhouse, remède contre l'apoplexie, est restée sans effet. Louis XIV se lève immédiatement et fait man­der son médecin personnel, le docteur Fagon.

louis xiv

« un copieux dîner , il regagne son château de Saint-Cloud .

Quelques heures plus tard , bien qu'il soit épuisé, il passe de nouveau à table pour le souper.

Tout se déroule bien jusqu'à l'entremets .

Là , alors qu 'il s'apprête à servir de la liqueur à une des dames de sa suite, madame de Bouillon, il se met soudain à bredouiller des paroles décousues et s'ef­ fondre sans connaissance .

Conduit en hâte dans ses appartements, il a beau rece­ voir de l'émétique, être sai­ gné, secoué , rien n'y fait : il a été terrassé par une crise d'apoplexie .

UNE « DÉLIVRANCE » POUR LA MAINTENON « Le gros de la Cour perdit en Monsieur.

C'était lui qui y jetait les amusements, l'âme , les plaisirs, et quand il la quittait tout y semblait sans vie et sans action », note le duc de Saint-Simon dans ses Mémoires .

La mort du duc d'Orléans laisse la dévote et autoritaire madame de Maintenon libre de limiter les plaisirs et d'imposer l'austérité à une Cour dont la vie a beaucoup changé depuis le temps des fêtes fastueuses de Versailles.

D'autant qu'elle ne s'est jamais beaucoup cachée de l'antipathie que lui inspirait son défunt beau-frère ; et ce n'est pas sans une certaine perfidie qu 'elle s'emploie à consoler Louis XIV de sa disparition .

« Elle sentait la perte de Monsieur comme une délivrance ; elle avait peine à retenir sa joie : elle en eût eu bien davantage à paraître affligée ...

Rien ne lui seyait mieux que de chercher à le dissiper , et ne lui était plus commode que de hâter la vie ordinaire pour qu'il ne fût plus question de Monsieur ni d'affliction.

Pour les bienséances , elle ne s'en priva point .

La chose toutefois ne laissa pas d'être scandaleuse et tout bas d'être fort trouvée telle », remarque sarcastiquement Saint-Simon.

Le duc de Chartre s envoie aussitôt un messa ger à Marly afin de prévenir son oncle le roi.

Sur le point de se coucher, Louis XIV s 'en va consulter sa chère madame de Maintenon .

Doit-il se rendre au chevet de son frère ? Son épouse lui conseille de ménager sa santé et d'attendre .

Le souverain se rend à ses raisons, mais dépê­ che le marquis de Gesvres à "" Saint-Cloud avec pour mission de le tenir au courant de l'évo­ lution de la maladie de Mon­ sieur et fait préparer son car­ rosse , au cas où ...

Puis , il se met au lit.

Une nuit interminable Une heure plus tard, un page apporte d'inquiétantes nou­ velles à Marly : Philippe d'Or­ léans est au plus mal, même l'eau de Schaffhouse , remède contre l'apoplexie , est restée sans effet.

Louis XIV se lève immédiatement et fait man­ der son médecin personnel, le docteur Fagon.

Vers trois heu­ res du matin, à son arrivée à Saint-Cloud , il paraît très éprouvé en trouvant son frère incon scient.

A huit heures , après une nuit qui lui a sem­ blé interminable, il s'en va entendre la messe et prier pour le malade , que la Faculté dit condamné .

Avant de repar­ tir pour Marly , comme le lui a suggéré madame de Mainte­ non, il pleure à chaudes lar­ mes et partage l'affliction de son neveu , le duc de Chartres - qui en profite pour implorer (et obtenir!) son pardon .

A midi , ce 9 juin, Fagon, que Sa Majesté avait prié de veiller au chevet de Monsieur , fait irruption à Marly .

Sitôt qu 'il le voit, Louis XIV com­ prend qu 'il vient de perdre son unique frère, de deux ans son cadet, et éclate en san­ glots .

Il pleure encore lorsqu 'il passe à table , mais, dès les premières heures de l'après­ midi, il prend en main l'orga­ nisation des obsèques solen­ nelles.

Le lendemain, il reçoit le duc de Chartres, désormais duc d'Orléans , et l'assure de son soutien.

La cérémonie fu­ nèbre en l' honneur de Mon­ sieur, pour qui le roi, sincère­ ment affligé, a commandé un somptueux mausolée, se dé­ roulera le 23 juillet à la basi­ lique de Saint - Denis .. »

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