La mort de la reine Marie-Thérèse d'Autriche
Publié le 29/08/2013
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« La reine Marie-Thérèse d'Au¬triche, princesse d'une grande piété, mourut d'un mal qui ne parut pas considérable, après quatre ou cinq jours de fièvre : mais elle fut fort mal traitée. Le trop de façons la fit mourir ; une paysanne à peine aurait gardé le lit pour cette maladie. Sa mort étonna et surprit tout le monde «, rapporte le comte de Bussy-Rabutin dans une lettre à sa cousine la marquise de Sévigné. Au lendemain de la mort de la reine, Louis XIV, très éprouvé, déclare : « C'est le premier chagrin qu'elle m'ait causé (...). Le ciel me l'avait donnée comme il me la fallait,
jamais elle ne m'a dit non. «

«
l'état de la patiente .
Mais il
doit obéir aux praticiens, ses
supérieurs hiérarchiques .
Peu
après la saignée , Marie-Thé
rèse tombe dans une grande
faiblesse.
De plus en plus
inquiets, les médecins se
réunissent et prescrivent un
vin
émétique .
A peine a-t-elle
absorbé cette potion que la
reine
est secouée par d'incoer
cibles vomissements .
Affolé, Louis
XIV se précipite à
la
chapelle du palais et, inter
rompant les prières qui sont
dites pour le salut de son
épouse,
somme l'officiant de le
suivre, chargé du saint viati
que, dans les appartements de
la mourante .
Celle-ci commu
nie in extremis puis , dans un
souffle,
prononce ces derniè
res paroles énigmatiques : « De
puis que je suis reine, je n'ai eu
qu 'un seul jour heureux .
» Que
veut-t-elle dire par là? Ce seul
jour de joie est-il celui de sa
fin ? Sous-entend-elle qu'elle
n'a pas été dupe de la tard ive
et hypocrite faveur que son
royal
époux a manifestée à son
égard ?
On ne le saura jamais,
car la
souveraine a sombré
dans l'inconscience ...
UNE « INCOMPARABLE PIÉTÉ »
Le I" septembre 1683, Marie-Thérèse d'Autriche est solennellement inhumée à la basilique de Saint-Denis, où elle va
reposer auprès des reines et rois de France.
C'est Jacques Bénigne
Bossuet, évêque de Meaux, qui prononce son oraison funèbre.
Le grand prédicateur n'est guère inspiré : la vie de la défunte n'a
été marquée par aucune de ces brillantes actions susceptibles
d'alimenter un discours qui se doit d'être infiniment laudatif.
Aussi
détourne-t-il son « sujet » : il commence par louer « l'incomparable
piété » de la reine, puis se consacre avec lyrisme au panégyrique
du roi ! Le fabuliste Jean de La Fontaine compatit aux difficultés stylistiques de Bossuet , jugeant « la matière infertile et petite ».
Tandis que le père de Soria est chargé d'écrire pour la postérité
une biographie édifiante de la disparue, Louis XIV, dans ses
Mémoires, rend chaleureusement hommage à sa modeste épouse :
« Le ciel n'a jamais assemblé dans une seule femme plus de vertu,
plus de beauté, plus de naissance, plus de tendresse pour ses
enfants, plus d'amour et de respect pour son mari.
»
« Elle fut fort
mal traitée »
A trois heures de l'après - midi ,
alors
que Louis XIV a dû s'éloi
gner comme l'exige l' étiquette ,
Marie -Thérèse
d'Autriche rend
son
dernier soupir, sans que les
prêtres aient eu le temps de lui
donner l'extrême-onction .
Elle
s '
éteint dans sa quarante-sixiè
me année , victime des
hommes de l'art qui n'ont pas
su
traiter un abcès et enrayer
une infection qui a probable
ment diffusé jusque dans la
cavité
pleurale - ce qui sera
partiellement mis en évidence
par l'autopsie.
« La reine Marie-Thérèse d'Au
triche, princesse d'une grande
piété, mourut d'un mal qui ne
parut pas considérable, après
quatre ou cinq jours de fièvre :
mais
elle fut fort mal traitée .
Le
trop de façons la fit mourir; une
paysanne à peine aurait gardé
le lit pour cette maladie.
Sa
mort étonna et surprit tout le
monde )), rapporte le comte de
Bussy-Rabutin dans une lettre
à sa cousine la marquise de
Sévigné.
Au lendemain de la
mort de la reine, Louis XIV, très
éprouvé, déclare : «C'est le
premier chagrin qu'elle m'ait
cau sé ( ...
).
Le ciel me l'avait
donnée comme il me la fallait , jamais
elle ne
m'a dit non .
>>
Marthe de Mursa y, comtesse
de Caylus et nièce de madame
de Maintenon , note non sans
ironie dans ses Souv enirs : « Le
roi fut
plus attendri qu 'affligé ,
mais
comme l'attendrissement
produit d'abord les mêmes
effets, la Cour fut en peine .
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Bien qu 'ayant pris quelque embonpoint , la reine
semblait en
excellente santé , et sa mort
surprit d 'autant plus (portrait d'après François
Troy ; Versailles ,
musée du châteaul ..
»
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- MARIE-ANTOINETTE (1755-16 octobre 1793) Reine de France Quatrième fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse, impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, elle épouse pour des raisons d'Etat le dauphin de France en 1770.
- MARIE-ANTOINETTE (2 novembre 1755-16 octobre 1793) Reine de France Quatrième fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse, impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, elle épouse, pour des raisons d'Etat, le dauphin de France en 1770 (futur Louis XVI).
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