La mode au temps du Roi-Soleil
Publié le 28/08/2013
Extrait du document
Elle se porte sur des chausses bouffantes, dissimulant le haut de la jambe, complétées par ses bas de soie et des souliers fins à talon rehaussé, brodés, et agrémentés d'un noeud en forme d'ailes de moulin. Cette sorte de jupe-culotte s'accompagne d'un pourpoint, courte brassière ouverte, laissant échapper le flot neigeux de la chemise de fine toile, bouffant sur la poitrine et aux poignets. Vers 1670, la rhingrave commence à céder peu à peu le pas au justaucorps. Ce vêtement, emprunté à la tenue militaire et qu'on désignera bientôt sous le nom d'« habit «, est prisé par le roi — qui a pris du poids ! -, mais annonce également la sobriété de la Régence.
«
de croî tre entre 1652, année
de so n apparition, et 1678,
date du début de son déclin .
Composée d 'une multitude
de plis, elle s'o rne d' une
débauche de rub ans réunis en
boucles dites « petites oies »,
ou de flot s de dent e lles.
Elle
se porte sur des ch a usses
bouffantes,
dissimulant l e ha ut
de la jambe, complétées par
ses bas de soie et des so uli ers
fins
à talon rehau ssé, brodés,
et agrémentés d'un nœ ud en
forme
d'ailes de moulin .
Cette
sorte de jupe -culotte s'accom
pagne
d'un pourpoint, courte
brassière ouverte, l a issa nt
éc h apper le flot ne igeux de la
c h e
mi se de fine toile , bouffant
sur la poitrine et aux poignets.
Vers
1 670, la rhingrave com
mence
à cé der peu à peu le
pas au justaucorps.
Ce vête
ment, empru nté à la tenue
militaire et qu 'on désignera
bientôt sou s le nom d'« habit »,
est prisé par le roi - qui a pris
du poids! -, mais annonce
éga l eme nt la sobriété de la
R ége nce.
li est accompagné
par une veste, composée de
deux tuniques aju stées et
superposées.
Comme les darnes, les mes
sieurs
usent et ab usent des
mouches .
Suivant les pres-
cripti o ns du Traité spécial sur
l a
situat ion des mouches, la
« maje stueu se » se pose sur le
front,
I '« effrontée » sur le nez,
l a
« baiseuse » au coin de la
bouche,
et l a « vo leuse » , la
plus pratique, où l'on veut,
par exemple pour dissimuler
un vilai n bouton!
« Innocentes »
et « tatez-y »
Le costume féminin est agré
menté par des décolletés
ovales à gra nd s co ls de lin ge
rie,
de l arges manches trois
quarts à gros volants, les
« engageantes ».
Le corsage
étro itement ajusté se porte
sur trois jupes superposées à
larges plis comp liqu és ; la
seco
nd e o rnée de « falbalas »
et l a troisième se terminant
e n « manteau » ouv ert .
Fran
ço ise Ath énaïs
de Mortemart,
marquise de Montespan, qui
règne à la fois sur le cœ ur
du roi et sur les élégances
de la Cour, la nce la vogue
des déshabillés , appe lés
« innocentes », « battantes »,
« négligés » ou « robes de
chamb re ».
Cette tenu e amp le
et confortab le lui permet de
d issi rn u Ier h a rrn on ie use rnent
ses grossesses répétées, tout
en la lib érant du carcan des
baleines rigides des tenues
traditionnel les.
PERRUQUES « A FENÊTRES » OU INTÉGRALES
Jusqu ' en 1672, Louis XIV
tient bon : il refuse de
couvrir ses beaux cheveux
bouclés d'une perruque! Cet
accessoire est apparu en 1633, sous le règne de Louis
XIII , qui y a eu recours pour
dissimuler sa calvitie .
Mais le Roi - Soleil finit par se
soumettre au diktat de la mode , se contentant d 'abord
de perruques « à fenêtres »,
laissant passer ses cheveux
naturels .
Puis une lésion du
cuir chevelu le contraint à se
faire raser le crâne et à
porter une perruque de
"cheveux vifs " intégrale.
Mais le souverain n'apprécie
guère les excès de cette
coiffure , à l'instar du duc de
Saint -Simon, grand
mémorialiste de la Cour , qui s 'indigne : "C'est un bâtiment
de fil d 'a rchal , de rubans, de
cheveux et de toutes sortes
d'affiquets , de plus de deux
pieds de haut qui mettait le visage des femmes au milieu
de leur corps ".
Quant à Françoise d' Aubigné,
marquise de Maintenon, qui
n'est pas encore l'épouse du
roi, mais assume la ch arge
de gouvernante des enfants
qu'il a eus avec madame de
Montespan , sa ten ue est
d'une é légance à la simp licité
empreinte de raffinement .
Ses toilett es déclinent les
nuances délicates des feuilles
mortes et ell e n'use ni de
rouge pour son visage, ni de
parfums, ni de débauches de
passementeries pour orner
ses jupes.
Et encore moins de
ces bijoux de corsage, coqui
nernent nommés « tatez-y » ou
«boute-en-train », dont l'autre
Françoise
abuse! Cepe nd a nt,
pour préserver la blancheur
et la fraîcheur de leur teint,
toutes les deux recourent à
un nouvel accessoire : l' om
brelle, ou parasol.
"' N.
»
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