La mode au temps de Charlemagne

« té un glaive à manche d'or ou d'argent .

Un diadème en or rehaussé de pierreries lui ceint la tête.

Les restes des vêtements qu 'il portait lors­ qu'il fut enterré à Aix-La-Cha­ pelle donnent un aperçu bien « réel » de ses tenues d'appa­ rat : tunique à manches longues ornées de galons d'or , vêtements de tissus pré­ cieux , dont l'un -un brocart tissé à Byzance - est rehaussé de motifs représentant des éléphants sur un fond de fleurs or, vertes et bleues.

Un autre de ces tissus est coupé dans une étoffe avec pour motifs des carrés d'or rehaus­ sés en leur centre d'un rubis.

À chaque groupe social sa tenue Les vêtements des hauts di­ gnitaires diffèrent selon les régions.

Ainsi les Provençaux 8 I _g o.

portent d'amples vêtements, les Aquitains des pantalons bouffants, les Francs des braies serrées à la taille .

Quant aux belles dames de haut rang, elles revêtent une tunique à manches longues et étroites, recouverte d'un manteau légèrement plus court, aux manches plus amples ornées de galons.

La taille est serrée sous la poitri­ ne par des ceintures serties de pierreries.

Un voile léger couvre leur abondante cheve­ lure et descend jusqu 'à la taille.

Comme les autres membres de l'aristocratie ca­ rolingienne, elles apprécient les broderies.

Les militaires possèdent eux aussi un costume particulier .

S'ils sont issus de l 'aristocra­ tie , leur tunique est recouver­ te d'un corselet fait d'écailles de métal ou d'une chemisette de maille .

Les jambes et les avant-bras sont protégés par du cuir épais .

Le casque se compose d'un cimier et d'un couvre-nuque.

Les paysans ne possèdent que des vêtements taillés dans des tissus plutôt gros­ siers, souvent écrus.

Leur che­ mise de laine est recouverte par un vêtement à capuchon et manches longues, descen­ dant légèrement sous la taille et fermé par une ceinture.

Ils portent aussi des guêtres faites de bandelettes .

Les moines, comme les pay­ sans, portent des vêtements simples, mais souvent teints et de qualité supérieure.

Se­ lon les règlements des mo­ nastères, chaque ecclésias­ tique reçoit deux vêtements à capuchon, deux chemises , deux paires de caleçons, quatre paires de bas, deux pelisses, une ceinture, deux tibiales, des sandales d'été et des sabots pour l'hiver.

BIJOUX, SOIERIES ET PARFUMS Les aristocrates carolingiens, hommes comme femmes, arborent volontiers des bijoux.

Ils se parent de colliers et de pendentifs en or ou en argent, de baudriers en argent ciselé, de boucles d'oreilles en or, de fibules, d'épingles, de bracelets, de bagues.

Ces précieux objets sont le signe indiscutable de la puissance de leur détenteur.

Les parfums, qui coûtent très cher à l'époque, font souvent partie des présents que s'offrent les princes entre eux.

Ainsi le calife de Bagdad, Haroun el-Rachid, offre à Charlemagne les plus précieux aromates d'Orient.

D'une manière générale, tout ce qui vient d'Orient, et de l'Orient byzantin en particulier, est très prisé.

Ainsi en est-il des soies, des satins ou des brocarts d'une grande délicatesse.

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