LA MISE EN VALEUR DE L'ESPACE SOVIÉTIQUE
Publié le 22/04/2011
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plan I. L'espace soviétique. A. L'immensité. B. Les obstacles à la mise en valeur. 1. Les inconvénients du climat. 2. La continentalité. C. Les atouts de l'espace. II. Les moyens de la mise en valeur. A. Le rôle de l'État. 1. La planification. 2. Les incitations à la mise en valeur des fronts pionniers. B. L'importance vitale des moyens de communication. III. Les différents aspects de la mise en valeur. A. L'extension des terres agricoles. 1. Les défrichements. 2. Les travaux d'irrigation et de drainage.
B. L'exploitation des richesses naturelles à l9est de l'Oural et en Asie centrale. C. Les transformations de l'espace soviétique.
«
1.
Les inconvénients du climat.
L'U.R.S.S.
s'étend, pour la plus grande partie de son territoire, au nord du 45e parallèle.
• Le climat dominant est le climat continental, marqué par des hivers longs et rigoureux, des précipitations assezfaibles.
Du sud au nord, et plus encore d'ouest en est, les températures d'hiver atteignent des records de froid(jusqu'à — 70° à Verkhoïansk, en Sibérie orientale).
La partie septentrionale de la Sibérie s'étend au-delà du cerclepolaire et connaît donc le climat polaire.
La durée et la rigueur des hivers entraînent la permanence du gel pour de vastes étendues : le sol est alors la «merzlota », gelée sur plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Seule la partie supérieure dégèle, et setransforme en boue, la « raspoutitsa », qui interdit souvent toute activité pendant plusieurs semaines.
• La plus grande partie de l'Asie centrale souffre de la sécheresse, aggravée par la chaleur de l'été ; mais les hiversy sont également rudes.
Rares sont donc les régions privilégiées par le climat, comme la partie méridionale de la Crimée qui jouit de conditionsclimatiques rappelant celles des pays méditerranéens.
2.
La continentalité.
• Bien que ses frontières terrestres soient moins étendues que ses frontières maritimes, l'U.R.S.S.
apparaît commeun vaste continent, peu ouvert sur les mers.
Le littoral de l'océan Arctique est gelé la plupart du temps, de mêmeque la mer d'Okhotsk.
La façade de la mer Baltique n'est qu'une simple « fenêtre » sur le monde occidental.
LesSoviétiques ne contrôlent pas les détroits qui permettent le passage de la mer Noire à la mer Méditerranée.L'insuffisance des communications maritimes a été longtemps un obstacle au développement de régions obligées devivre repliées sur elles-mêmes.
• Une grande partie de ce continent est occupée par la forêt de conifères, la taïga, bordée au nord par la toundrapolaire.
Quant à l'Asie centrale, c'est le domaine des steppes arides, ou des déserts de sable.
Ces milieux naturelssont donc inhospitaliers.
C.
Les atouts de l'espace.
L'immensité soviétique, malgré tous les handicaps qu'elle présente à l'occupation humaine, n'est pas sans avantage.Elle est un élément de la puissance soviétique.
Elle offre par son étendue même une grande diversité et une grandeabondance de ressources naturelles, énergétiques et minérales.
Malgré les inconvénients du climat, beaucoup decultures sont possibles.
L'U.R.S.S.
a des frontières avec une douzaine d'États ; elle est en contact avec l'Europe orientale et septentrionale,avec le monde du Moyen-Orient, avec l'Asie et l'Extrême-Orient.
C'est un atout pour une très grande puissance quia et veut avoir une influence mondiale.
II.
Les moyens de la mise en valeur.
Si l'occupation et l'aménagement de la Russie d'Europe remontent à plusieurs siècles, les immenses régions deSibérie et d'Asie centrale sont restées longtemps vides, avec seulement des foyers isolés de peuplement.
C'est doncessentiellement sur ces territoires que portent actuellement les efforts de mise en valeur.
A.
Le rôle de l'État.
Dans le cadre d'une économie collectivisée, l'État soviétique a les moyens d'imposer les priorités qu'il détermine.
Il adélimité 19 régions économiques pour les besoins de la planification.
1.
La planification.
Dès la mise en application du premier plan quinquennal, en 1928, l'accent avait été mis sur le développement desbases industrielles, à l'est de l'Oural, comme le Kouzbass.
De même avait commencé la mise en valeur des vallées del'Asie centrale (Amou Daria et Syr Daria).
Des plans ultérieurs ont poursuivi ces efforts, et, après la Seconde Guerremondiale, ils ont sans cesse poussé vers l'est les fronts pionniers.
Depuis 1970, la Sibérie bénéficie d'une prioritédans les objectifs de la planification.
A la nécessité d'exploiter ses richesses qui remplacent celles de l'Ouest en voied'épuisement, s'ajoute la volonté de permettre à ces nouveaux foyers d'avoir une vie autonome, face notamment auvoisin chinois.
2.
Les incitations à la mise en valeur des fronts pionniers.
Le caractère inhospitalier, les conditions de vie rendues pénibles par le climat, ne favorisent guère le peuplementd'une grande partie de l'U.R.S.S.
Les pouvoirs publics offrent des avantages à ceux qui acceptent d'aller s'installer.
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