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La marche des femmes sur Versailles

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

Au petit matin, l'agressivité des émeutiers monte d'un cran. La foule se rue sur le château. Elle entre par les grilles des Princes et de la Chapelle qui, fort cu¬rieusement, ne sont pas gar¬dées. Éveillée en sursaut alors qu'on vient de forcer la porte de sa chambre, la reine a tout juste le temps de récupérer ses enfants et de se réfugier chez le roi. Dehors, Ies cris redoublent. Sur le conseil de La Fayette, Louis XVI apparaît au balcon avec sa famille. Le comman¬dant de la Garde nationale tâche de calmer la foule. Il est interrompu par les cris de "Vive le roi !" et, surtout, de "Le roi à Paris " Le départ pour la capi¬tale est finalement fixé à une heure. Alors que la pluie a cédé la place à un doux soleil d'automne, la famille royale s'entas 

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~---------- ------~ La famille royale se pUe à la volonté du peuple Au petit matin, l'agressivité des émeutiers monte d'un cran.

La foule se rue sur le château.

Elle entre par les grilles des Princes et de la Chapelle qui, fort cu­ rieusement, ne sont pas gar­ dées.

Éveillée en sursaut alors qu'on vient de forcer la porte de sa chambre, la reine a tout juste le temps de récupérer ses enfants et de se réfugier chez le roi.

Dehors, les cris redoublent.

Sur le conseil de La Fayette, Louis XVI apparaît au balcon avec sa famille.

Le comman­ dant de la Garde nationale tâche de calmer la foule.

Il est interrompu par les cris de "Vive le roi !"et, surtout, de "Le roi à Paris ! " Le départ pour la capi­ tale est finalement fixé à une heure.

Alors que la pluie a cédé la place à un doux soleil d'au­ tomne, la famille royale s'entas- se dans deux carrosses.

La foule agonit la reine d'injures.

Les femmes crient à tue-tête : "Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mi­ tron! " À la barrière de Chaillot, le roi est accueilli par Bailly, le maire de Paris.

Sans la moindre ironie, celui-ci gratifie le souve­ rain d'une profonde révérence et lui glisse : "Quel beau jour; Si­ re, que celui où les Parisiens vont posséder dans leur ville Votre Majesté et sa famille" ...

Épuisés, les souverains, plutôt que de gagner directement les Tuileries, doivent se rendre à l'Hôtel de Ville.

Il est huit heures et demie et la place de Grève est noire de monde.

Les "Vive le roi !", "Vive la nation !", "À la lanterne !"fusent.

Mais le peuple s'impatiente.

Louis XVI n'a qu'une seule échappatoire: se montrer au balcon, avec la reine et le dauphin, et improvi­ ser un discours exprimant son "plaisir" de se retrouver ainsi dans sa bonne ville.

LES TUILERIES, UNE PRISON DORÉE Désormais, soumise à la volonté des Parisiens, la famille royale est contrainte de s'installer aux palais des Tuileries.

Cette étrange demeure, désertée et en perpétuels travaux, n'a pas été habitée depuis près de deux cents ans.

Tant bien que mal, les souverains s'installent dans le seul logement habitable, un petit appartement qui servait à Marie-Antoinette lors de ses escapades parisiennes.

Le dauphin et sa sœur quant à eux, n'ont d'autre ressource que de camper dans le pavillon de Flore. »

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