La loi de Prairial (1794) - Histoire

Robespierre et ses partisans, pour asseoir leur pouvoir, décidèrent de renforcer le régime de la Terreur ; cette répression accrue fut organisée en vertu de la loi du 22 Prairial an II (10 juin 1794) qui enlevait pratiquement toute possibilité de défense aux accusés déférés devant le Tribunal révolutionnaire. La loi fut abrogée après la chute de Robespierre. L'emballement de la Terreur. Les circonstances ne suffisent pas à expliquer l'instauration de la Terreur, particulièrement active à un moment où la Révolution n'était plus menacée ni à l'intérieur, ni à l'extérieur par la guerre. Il s'agissait avant tout d'une lutte pour le pouvoir. Le Comité de salut public vivait dans l'obsession du complot aristocratique, crainte alimentée par les menaces contre Robespierre, par une tentative d'assassinat contre Collot d'Herbois. L'activité du Tribunal révolutionnaire, créé en mars 1793, d'abord modérée, s'intensifia peu à peu. Après l'élimination des hébertistes et des dantonistes en mars et avril 1794, Couthon, membre du Comité de salut public, prépara la loi du 22 Prairial an II (10 juin 1794), qui organisait la Grande Terreur. La définition des ennemis de la Révolution s'élargit. Les conventionnels eux-mêmes furent menacés par le dernier article, qui permettait au Comité de sûreté générale de les traduire devant le Tribunal sans en référer à l'Assemblée ; l'article, voté, fut supprimé le lendemain.