La journée des barricades (26 août 1648) - Histoire

Au début de la Fronde, Anne d'Autriche, ulcérée par les revendications du Parlement, ordonna d'arrêter trois des principaux opposants. Aussitôt, les Parisiens élevèrent des barricades et n'acceptèrent de les abattre qu'avec la libération des prisonniers, deux jours plus tard. Cet épisode ne fut que le début de la guerre civile. L'affermissement du pouvoir royal sous Richelieu avait mécontenté la noblesse et le Parlement, qui profitèrent de la minorité de Louis XIV pour se dresser contre le pouvoir. Les membres du Parlement et des cours souveraines publièrent le 13 mai 1648 l'arrêt d'union, par lequel ils décidèrent de déléguer des députés à la Chambre Saint-Louis pour délibérer des réformes de l'Etat. Malgré les menaces de Mazarin, la Chambre présenta en juillet une charte de vingt-sept articles, réclamant la suppression des intendants, l'accord du Parlement pour tout nouvel impôt, etc. La reine fut contrainte d ' accepter ce programme de réformes, mais le ressentit comme un outrage à son autorité. Elle profita du Te Deum célébré le 26 août à Notre-Dame, à l'occasion de la victoire de Lens, pour faire arrêter les trois principaux meneurs de l'agitation parlementaire. Charton réussit à s'échapper, Blancmesnil fut incarcéré à Vincennes. Pierre Broussel, le plus populaire, fut arrêté à son domicile et emmené à Saint-Germain.