LA IVe RÉPUBLIQUE (1946-1958) - Histoire
Publié le 16/10/2013
Extrait du document
a. La rupture du tripartisme
Le début de la guerre froide isole les communistes, qui refusent l'aide que le plan Marshall peut apporter à la France et qui dénoncent la guerre d'Indochine. Des grèves massives éclatent dans l'industrie. Le parti communiste quitte le gouvernement et rejoint l'opposition. C'est la rupture du tripartisme. Les bases sur lesquelles la IVe République
a été fondée en 1946 s'effondrent.
b. La Troisième Force
Les deux autres partis de l'ancienne coalition (SFIO, MRP) s'allient avec les partis du centre (radicaux, modérés): la nouvelle coalition prend le nom de« Troisième Force«, contre les communistes mais aussi contre les gaullistes. Les partisans du général de Gaulle se sont en effet rassemblés dans un nouveau parti, le RPF.
«
10.
La IV ' République (1946-1958)
• La seule solution, c'est l'immobilisme.
Les gouvernements sont de plus en plus
instables et ne durent parfois que quelques jours .
L'instabilité permet de ne ja m a is
régler les problèmes , de ne pas prendre de décision .
Le régime est de ce fait paral ysé et de plus en plus impopulaire .
III Reconstruction économique, paralysie
politique
1 .
Une réussite : la reconstruction économique
Le début des « Trente Glorieuses » en France :
•Grâce au plan Monnet financé par l'aide américaine (plan Marshall) , la reconstruc
tion économique est une réussite .
La création de la Communauté européenne du char
bon et de l'acier (CECA, 1951) puis celle de la Communauté économique euro péenne
(CEE, 1957) mettent fin au protectionnisme (voir chapitre 5) : le libre-échange ouvre
la France sur le monde extérieur, ce qui l'oblige à modern iser son éco nomie .
• La croissance démographique (accroissement naturel et immigra tion) e t la croissance
économ ique sont fortes en France dans les années 50 (voir chapitre 13) .
2 .
Un échec : la paralysie politique
a.
De la Troisième Force au Centre-droit (1951-1954)
• La coalition de la Trois ième Force est obl igée de modifier le mode de scrutin (sys tème des apparentements) pour conserver la majorité à l'Assemblée lors des élec tions de 1951 .
Une défaite de la Troisième Force aurait signifié la fin du régime, puisque
les opposit ions (PC, R P F) sont opposées à la IV" République .
•
Les élections de 1951 provoquent un glissement de l a majorité vers la droi te.
Les socialistes de la SFIO quittent le gouvernement tandis que le RPF accepte de se rallie r au régime (mais il est alors désavoué par de Gaulle) .
Une nouvelle coalition se met e n
place : le Centre-droit.
En 1952, le gouvernement d 'Antoine Pinay mène une politique
d'assa in issement financier: il stabilise les prix, lance un emprunt indexé sur l'or et réta
blit l'équ ilibre budgéta ire.
Ma i s les communistes déc lenchent une nouvelle vague de
grèves en 1953 .
• L e projet de Communauté européenne de défense (CED ) divise la coal ition d e Centre
dro it : le MRP est pour, le RPF est contre, les rad icau x et les modérés sont partagés .
Le
régime retombe dans l'instab ilité et l'immobil isme .
b.
L 'expérience Pierre Mendès France (1954-1955)
• E n 1954 , la France sub it une écrasante défaite en Indochine à Diên Biên Phû e t est
obligée de négocier avec le Vietminh (voir chapitre 3).
Le gouvernement de Centre- droit
tombe .
Pierre Mendès France, un radical de gauche , est porté au pouvoir.
Il tente de
sortir les inst itut i ons de leur paralys ie, en refusant notamment de négocier avec les par
tis le cho ix de ses ministres .
Il restaure l'autorité du gouvernement..
»
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