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La IIIè République face aux crises (1870-1914) - Histoire

Publié le 02/10/2012

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La troisième République est le premier régime démocratique durable qui s'impose en France depuis la révolution de 1789. Comme toute expérience politique nouvelle, elle se trouve traversée par de violentes turbulences, et ce, dès son instauration. La république peut voir dans les crises qu'elle rencontre les conséquences de sa nouveauté même, qui suscite le débat, tant parmi les politiques que parmi les français.   De plus, les violents boulversements auxquels elle doit faire face sont la preuve des failles du système. Néanmoins, la troisième République ne se caractérise pas tant par sa fragilité que par sa capacité à surmonter les crises et à s'imposer à toute une nation. Si les difficultés majeures que le régime rencontre tout d'abord viennent de l'intérieur même de la République, l'obstacle essentiel qu'elle va être amener à affronter, la guerre en 1914, est quant à lui le produit de tensions extérieures. 

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« 000 personnes perdent la vie.

Cet épisode souligne les tâtonnements de la IIIè République qui cherche à s'organiser, à s'inscrire dans la continuité, mais qui doit faire face à des divisions politiques et également à l'héritage revendicatif de la Révolution Française. La troisième République est ainsi, dès sa formation, victime de violentes remises en cause et sujette à de multiples divisions internes.

Si le régime parvient progressivement à se stabiliser par la suite, notamment avec l'élaboration en 1875 des trois lois constitutionnelles des 24 et 25 février et du 16 juillet, il demeure soumis à de graves turbulences qui laissent apparaître des fragilités politiques et sociales.

Des crises révélatrices des failles de la IIIè République Remises en cause du système politique A travers divers exemples, il est possible de distinguer une remise en question des structures mêmes de la IIIè République.

Tout d'abord, la crise du 16 mai 1877 illustre parfaitement un certain malaise entre les différents acteurs de la vie politique française de l'époque.

En effet, suite aux législatives de 1875, la Chambre des Députés devient républicaine, face à un Sénat et à un Président royalistes.

Les députés, Gambetta à leur tête, lassés par la « République des ducs », désirent pérenniser le régime qu'ils souhaitent installer depuis 1870.

Le choc frontal entre les deux camps a lieu en 1877, lorsque le président Mac Mahon adresse des remontrances à Jules Simon, dans la continuité des reproches que le pape Pie IX a pu faire à l'encontre de ce président du Conseil.

S'en suit une dissolution de la Chambre des Députés le 16 mai 1877, perçue comme une tentative de coup d'Etat, à l'image du 18 brumaire.

La campagne pour les législatives voit Gambetta exiger qu'en cas de victoire républicaine, Mac Mahon « se soumette ou se démette », ce que le président ne fait nullement, lors de l'échec monarchiste, le 14 octobre 1877.

L'impact majeure de cette crise politique est notable dans la mesure où, suite à celle ci, plus aucune chambre ne sera dissoute sous la IIIè République.

Le régime parlementaire devient un régime d'assemblée, soumis à l'instabilité ministérielle.

Le président, dès lors, « inaugure les chrysanthèmes » et perd tout espoir de jouer un rôle actif.

Ainsi, le système est secoué par un dysfonctionnement majeur. Le problème de l'antiparlementarisme mérite également d'être étudié, dans la mesure où il découle en partie de la crise vue précédemment.

La Chambre des Députés est devenue d'avantage instable, en particulier après la chute du gouvernement Ferry en 1885, d'où une perte de crédibilité auprès des français.

L'idée de république même ne s'impose pas comme une évidence pour tous.

Le scandale de Panama, qui s'échève par la condamnation d'un ancien ministre pour escroquerie, en 1893, participe à l'instauration d'un sentiment de méfiance vis à vis du pouvoir en place.

Enfin, la crise économique qui touche le pays achève de fragiliser la République.

C'est dans ce contexte anti-parlementaire que la crise boulangiste voit le jour.

Le renforcement de l'exécutif, proposé par le Général Boulanger, séduit les français qui votent massivement en sa faveur, en 1889.

Si cette crise ne s'achève pas par un coup d'Etat, c'est pourtant ce qui manque de se produire, lorsque Boulanger est poussé à marcher sur l'Elysée, après son élection.

Les structures du pouvoir en place apparaissent loin de faire consensus, que ce soit parmi les élus ou encore parmi la population.

D'autres fragilités du régime sont mises à jour, notamment à travers l'émergence d'un nationalisme et d'un antisémitisme particulièrement virulents.

La question nationaliste et l'antisémitisme. Dans ce contexte de remise en cause politique, la société même n'est pas épargnée par de fortes idéologies, parfois violentes, qui fragilisent l'unité de la IIIè République.

Premièrement, la question. »

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