La IIIe République (1870-1940) (Histoire)

« 1894-1899 1914-1918 Affaire Dreyfus Première Guerre mondiale UNE ÈRE DE STABILITÉ INSTITUTIONNELLE • la capitulation de Sedan , le 2 septembre 1870 , provoque la chute du second Empire .

• le régime qui lui succède inaugure , pour la première fois depuis la Révolution, une ère de stab ilité institutionnelle qui durera soixante­ dix ans.

• Malgré plusieurs crises politiques , la République s'affirme progressivement comme le régime qui divise le moins les Français .

• l'unanimisme qui culmine ~ l'occasion de la Première Guerre mondiale est mis~ mal dans les années qui suivent le conflit par les difficultés sociales, la crise économique mondiale et la montée des périls extérieurs.

' • la défaite française , en 1940 , surprend un pays doutant de sa grandeur et qui choisit de s'en remettre au vainqueur de Verdun , le maréchal Pétain .

l'ttat français dont il prend la direction met fin, en fait sinon en droit, ~ la Ill ' République.

• la Commune insurrectionnelle de Paris, formée le 18 mars 1871, est écrasée par les troupes des Versaillais au cours de la «s~-­ Stl.,l•llt~» (21 au 28 mai 1871 ).

LA PltSIDENCE DE THIEIS • le traité de Frandort (10 mai 1871) prévoit que le pays sera occupé par l'armée allemande jusqu'au paiement intégral d'une indemnité de 5 milliards de francs-or ; le succès des emprunts lancés par Thiers permet le départ anticipé des troupes d'occupation dès 1873 .

•la loi Rivet (31 aoOt 1871) permet ~Thiers de cumuler son mandat r iiiiŒiiiiiJ ______ l de député avec les fonctions de I!!J•IJ:!ilij président de la République et de chef du gouvernement Favorable~ une république conservatrice , il est LA CHun DE L'EMPliE • le 4 septembre 1870, Jules Favre , LHII G••bett• et Jules Ferry proclament la république ~ l'Hôtel de Ville de Paris ; le général Trochu, gouverneur de Paris, prend la tête du gouvernement de la Défense nationale ; le 19 septembre commence le siège de Paris par les Allemands .

L'tCHEC DE LA COMMUNE • En janvier 1871 , le gouvernement se replie ~ Bordeaux .

l'armistice avec Bismarck, signé le 28 janvier , est ressenti par la population parisienne comme une trahison .

les élections de février donnent une majorité aux monarchistes et aux conservateurs .

Adolphe Thiers est élu par acclamation • chef du pouvoir exécutif» et signe les préliminaires de paix qui prévoient la cession de l'Alsace et d'une partie de la lorraine au vainqueur .

renversé par la majorité monarchiste et remplacé le 24 mai 1873 par le maréchal de Mac -Mahon .

L'OIDIE MOIAL • Mac -Mahon s'appuie sur l'armée et sur l'tglise pour mener une politique d '• ordre moral »; l'administration est épurée , la presse surveillée .

la fusion entre légitimistes et orléanistes semble annoncer le retour sur le trOne des Bourbons , qui échoue cependant ~ la fin de l 'année 1873 .

• En 1875, trois lois constitutionnelles confient l'exécutif au président de la République, chef de l 'tta~ élu par les Chambres pour sept ans.

Il nomme le chef du gouvernemen~ responsable devant le Parlemen~ peut dissoudre l'Assemblée .

le Parlemen~ qui partage avec le président 1 'Initiative des lois, se compose de l'Assemblée nationale, comptant 600 membres élus pour quatre ans au suffrage universel dir~ et du Séna~ formé de 300 membres , dont 225 sénateurs élus pour neuf ans et 75 sénateurs nommés ~ vie.

LA CIISE DU 16 MAl lin • les élections du printemps 1876 donnent la majorité aux républicains ; le 16 mai 1sn.

Mac-Mahon renvoie le président du Conseil Jules Simon et dissout la Chambre dix jours plus tard .

les élections législatives donnent une nouvelle majorité aux républicains , qui dominent également le Sénat ~partir de 1879 .

• Mac -Mahon démissionne fin janvier .

Après cette crise , le Parlement voit son pouvoir renforcé, mais l'Instabilité gouvernementale devient l'une des faiblesses du régime.

LE TEMPS DES OPPORTUNISTES laïc , pour tous les enfants agés de six ~ quatorze ans.

• les républicains modérés , que l'on appelle • opportunistes» , libéralisent le régime : la liberté de la presse est rétablie, la liberté de réunion est garantie , de même que la liberté d 'association professionnelle , légalisant les syndicats ouvriers .

En 1884, une réforme supprime les 75 sièges de sénateurs inamovibles .

Au grand scandale de l'tglise , la loi Naquet (1884) autorise le divorce .

LA fiANCE ET SES COLONIES la France confirme son expansion coloniale :la Tunisie est placée sous protectorat français (traité du Bardo , 1881) ; l'expédition de Madagascar débouche sur la signature d'un traité de protectorat (1885).

Cependan~ malgré les succès enregistrés en Indochine , l'échec de la prise de lang-Song provoque la chute du cabinet Ferry , le 30 mars 1885 .

lE nMPS DES CIISES • la crise agricole, chronique depuis 1870 , se double d'une crise industrielle qui engendre le 1931 la crise mondiale touche la France chômage .

En 1882 , le krach de l'Union générale , l'une des principales banques françaises , sème la panique dans les milieux financiers .

• Attaqué sur sa droite par les milieux conservateurs qui critiquent sa politique jugée anticléricale, le pouvoir républicain est de plus confronté ~ l'opposition nationaliste , qui lui reproche d 'avoir abandonné l'espoir de reconquérir l'Alsace­ lorraine .

Ancien ministre de la Guerre, le général Boulanger est élu triomphalement dans plusieurs départements ~ l'occasion d 'élections partielles et semble en mesure de menacer le régime.

le 27 janvier 1889 , il refuse cependant de prendre la tête d'un coup d'État et s'enfui~ laissant le mouvement nationaliste sans leader.

• le scandale de Panama (1892- 1893 ) éclabousse de nombreux parlementaires , soupçonnés d 'avoir touché des pots-de-vin de la compagnie chargée de creuser le canal.

les liens occultes entre le pouvoir et l'argent sont dénoncés par les anarchistes qui organisent de nombreux attentats .

• En 1894 , l'arrestation et la condamnation aux travaux forcés d 'un officier juif, Alfred Dreyfus, accusé d'intelligence avec l'Allemagne, passent inaperçues.

L'«Affaire» n'éclate au grand jour qu'en 1896, lorsque le colonel Picquard, chef du service des renseignements, découvre des preuves de l 'innocence du condamné .

la France se partage entre dreyfusards (les milieux intellectuels -derrière l•ll~ Zol•, auteur du célèbre •l'accuse» publié dans L'Aurore- et la gauche anticléricale) et antidreyfusards (la droite nationaliste et revancharde) .

LA RtpuiUQUE SOUDAIU • la période est marquée par l'adoption d 'un double tarij douanier (1892), mesure protectionniste favorable aux paysans .

• les premières lois sociales témoignent des progrès du • solidarisme • : aide médicale obligatoire aux personnes sans ressources (1893), lois sur les accidents du travail (1898) , sur les sociétés de secours mutuel (1898} .

LA RÉPUBLIQUE RADICALE L' ANTICUIICAIUSME AU POUYOII • l'affaire Dreyfus favorise en 1899 l'accession au pouvoir d'un gouvernement de • défense républicaine» dirigé par Waldeck ­ Rousseau .

Dominé par les radicaux, qui se veulent les interprètes des aspirations des classes moyennes , le cabinet compte pour la première fois un ministre socialiste, Alexandre Millerand.

• le gouvernement continue de voir dans l'tglise une menace pour le régime .

la loi de 1901 consacre le princ ipe de la liberté d'association, qui permet aux premiers partis politiques de voir le jour, mais soumet la création de congrégations religieuses ~ une autorisation préalable .

• la victoire électorale du Bloc des gauches, constitué autour des radicaux pour • défendre les institutions républicaines » , accentue cette orientation .

le cabinet Combes (1902 -1905) fait voter la loi du 7 juillet 1904 , interdisant aux congrégations de tenir des établissements d'enseignement.

Préparée par Aristide Briand, la loi du 9 décembre 1905 consacre la séparation de l'Église et de I'Éta~ mettant fin au Concordat de 1802 .

l'État garantit l'exercice des cultes, mais n'en reconnaît aucun .

LA MOIIrtE DES IMNDICAJIONS SOCIAUS • En 1905 , les socialistes retirent leur soutien au gouvernemen~ entraînant la fin du Bloc des gauches .

la même année , les différents courants de la famille socialiste s'unissent pour fonder la SFIO (Section française de l'Internationale Albert Lebrun, élu en 1932, réélu en 1939 (id au côté de Charles de Gaulle) .

7mois et 18 jours Durée du mandat présidentiel le plus court : Jean Casimir -Perier (juin 1894-jarN.

1895).

1 jour Ministère le plus court : Gaétan Grimaudet de Rochebouët nommé par Mac-Mahon le 24 nov.

1877, mais non investi par l'Assemblée.

Fins tragiques Sadi Carnot président de la République , est assassiné en 1894 par l'anarchiste Caserio .

Paul Doumer , président de la République , qui avait perdu ses quatre fils durant la Grande Guerre , est assassiné en 1932 par un Russe illuminé , Gorguloff.. »