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La Haute Asie

Publié le 27/02/2008

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La période qui suit l'effondrement de l'empire des T'ang (907) et le glissement des peuples turcs vers l'Ouest est caractérisée par l'installation de nouvelles forces qui se constituent en Haute Asie et en Asie centrale, et surtout par un fait nouveau : l'expansion de l'Islam dans ces régions. Celle-ci est marquée par le remplacement des colonies sogdiennes, qui s'étaient déplacées au fur et à mesure de l'avance musulmane, par des colonies musulmanes de plus en plus importantes dans l'Ouest, tandis que des marchands qui en proviennent vont suivre les vieilles routes caravanières de la Haute Asie.                En réalité, cette situation n'est que le renouvellement, avec des conditions différentes, d'événements sens cesse identiques quant au fond, qui se sont succédé pendant près de quatre millénaires à la suite de l'installation de sociétés de nomades éleveurs et cavaliers dans la région des steppes. Déjà, au cours du Ier millénaire avant notre ère nous voyons se succéder dans leur marche vers l'Ouest les Europoïdes issus en partie du groupe d'Andronovo et qualifiés de Scythes et de Sarmates, dont les avant-gardes parviendront jusqu'en Europe occidentale, tandis que les peuples saces, sans doute de même origine, descendaient vers le Sud sous la poussée d'autres nomades refoulés des confins de l'Asie orientale ; le déplacement des Saces vers l'Iran oriental et l'Inde paraît avoir suscité une poussée sarmate venant de l'Ouest en direction de l'Asie centrale jusqu'aux Monts Célestes et au Pamir. En fait, Scythes et Sarmates ont du se déplacer vers l'Ouest à la suite de la poussée exercée sur les peuples europoïdes de la Sibérie méridionale par les peuples mongoloïdes sortant de la forêt sibérienne et de la région du Baïkal, ce qui suscitera par la suite un lent métissage des Europoïdes demeurés sur place.   
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« Cependant d'autres événements s'étaient écoulés en Asie centrale à l'époque des Avar.

Un groupe assez importantde populations fut connu sous des noms divers, et principalement sous celui d'Hephthalites.

Ceuxci quittèrent larégion de l'Altaï au commencement du Ve siècle et, ayant d'abord été vassaux des Avar, soumirent à leur dominationune partie de l'Asie centrale depuis le nordouest de Qarachabr jusqu'à l'Aral, puis occupèrent vers 440 la Sogdiane.Ils conquirent par la suite tous les territoires situés au sud de l'AmouDarya et firent des campagnes victorieusesdans l'Inde.

Parvenus à ce degré de puissance, ils vainquirent à plusieurs reprises les rois sassanides et furentconsidérés par les Avar comme des alliés.

Il est possible qu'ils aient été l'un des derniers surgeons de la populationeuropoïde d'Andronovo fortement métissée par les mongoloïdes ; ils reçurent d'ailleurs le nom de Huns blancs.

Leursort fut lié à celui des Avar et, lors de l'écrasement de ceuxci, ils en subirent le contrecoup après la fondation del'empire des Turks (552), à la suite d'une alliance des Sassanides et des Turks dont le chef Istémi les vainquit vers565 et les fit disparaître de la scène politique de l'Asie centrale.

Les Turks étaient maîtres de l'Asie depuis lesconfins de l'actuelle Mandchourie jusqu'à la Sogdiane au SudOuest et jusqu'aux régions de l'Oural et de la Volga àl'Ouest.

L'histoire de l'empire des Turks est d'abord étroitement liée à celle de la Chine, car les Turks occupèrent la Haute Asie jusqu'au Grand Khingan et àla Grande Muraille P3T07M1 .

Au cours de luttes avec la Chine qui durèrent depuis 582 jusqu'à 741, les Turks connurent des fortunes diverses et, leur empire s'étant effondré sous les coups d'autres tribus turques, ils commencèrent à glisser vers l'Ouest et le SudOuest, en même temps qu'unepartie d'entre eux demeurait en Haute Asie, se soumettant aux vainqueurs, les Turks Ouïgours, qui gardèrent l'hégémonie sur la Haute Asie de 744à 840.

Ceuxci devaient succomber sous les coups d'autres Turks, les Kirghiz, qui se maintinrent en Haute Asie sans être capables de créer un Étatstable jusqu'à ce qu'ils aient été refoulés en Sibérie méridionale par un peuple protomongol, les Khitan, qui ne voulurent pas s'y maintenir.

LaHaute Asie resta donc privée de tout pouvoir fort pendant près de deux siècles et demeura plongée dans une anarchie profonde jusqu'à l'époquede Gengiskhan.

Pendant ce temps les tribus des Turks poursuivaient leur descente, principalement vers le SudOuest, tandis que quelquesunesd'entre elles se dirigeaient vers l'Ouest comme ce fut le cas des Petchénègues venus de la région de l'Aral, des Ouzes du nord du Balkach et desQiptchaq ou Comans du moyen Irtych.

Certaines tribus turques demeurèrent sur leur ancien territoire, comme ce fut le cas des Qarlouq de l'Ili etdes Qangli du nord de l'Aral, mais une puissance nouvelle avait surgi en Asie centrale.

les Arabes.

Ceuxci, en deux rencontres à Qadisiya (637) et à Néhavend (642), avaient jeté bas l'empire des Sassanides etétaient parvenus à Herat, puis à Balkh en 652.

La nomination au Khorassan d'un nouveau gouverneur, Qoutayba, suscita une fois de plus une marche en avant des Arabes entre 705 et 715, entreprenant la conquête de l'ancienneBactriane (Tokharestan), puis celle du Khorezm et de la Sogdiane.

Parvenus jusquelà, les Arabes entrèrent en confitavec les Turks ; après les avoir vaincus en 713, Qoutayba occupe Tachkent en 714 ; il avait pénétré au Fergbana,en 715, lorsqu'il fut assassiné.

La même année, la Chine, maîtresse de la Haute Asie, intervenait et soutenait larévolte de la Sogdiane contre les Arabes qui n'en vinrent à bout que vers 737738.

De 747 à 750, la Chine intervint àl'ouest du Pamir, donnant sa protection contre les Arabes au Tokharestan, au Cachemire et à d'autres petits Étatsde cette région ; en même temps, elle occupait Tachkent quand, en 750, le général Kao Sientche mit à mort lesouverain de Tachkent, s'aliénant les Turks ; les Arabes, profitant de l'occasion, marchèrent avec ces dernierscontre l'armée chinoise qui fut écrasée sur le Talas.

Pendant le Xe siècle, la Chine perdit alors le contrôle de laSérinde et son effacement de ces régions devait durer jusqu'au XVIIIe siècle.

La Sérinde et ses dépendances ainsique les régions situées à l'ouest des Monts Célestes, allaient peu à peu subir par l'intermédiaire des Turks l'influencede l'Islam dont l'avance ne devait s'arrêter qu'au XVIIe siècle.

En effet, l'influence chinoise écartée, les Turks se trouvèrent en face des Arabes et, peu attachés aux religionsqu'ils pratiquaient, se convertirent peu à peu à l'Islamisme.

En même temps, la pression des Turks sur les payssédentaires, tant sur l'Iran et ses dépendances : Khorezm, Sogdiane, Fergbana, territoires du nord du SyrDarya, quesur la Sérinde, devint telle que des clans et des tribus entières vinrent s'y installer.

Se mêlant peu à peu avec lespremiers occupants, ils imposèrent leur langue et leur culture religieuse.

C'est ainsi que les Qarakhanides, aprèss'être installés en Transoxiane (Sogdiane), occupèrent également l'ouest et le sudouest de la Sérinde (Kachgar,Yarkent, Khotan) ainsi que la région de l'Ili et de l'Issiqkoel, et y imposèrent l'islamisme, tandis que les Ouïgourss'installaient dans les régions de Tourfam, de Koutcha et de Qarachahr, où ils permirent au bouddhisme de semaintenir jusque vers le XVe siècle.

Bien plus, des clans turks pénétraient en Iran et y fondaient des empires, telscelui des Ghaznévides fondé par Mahmoud (9981030), celui des Seldjoukides qui s'installèrent à Bagdad (1055).

L'équilibre de l'Asie centrale et de la Haute Asie allait être compromis par des événements qui survinrent en Chine du Nord au début duXIIe siècle.

En effet, l'empire créé en Asie orientale par le peuple protomongol des Khitan entre 907 et 926 fut détruit en 1122 par les TongousesDjurtchet, lointains cousins des Mandchous.

Une partie d'entre eux se soumit au vainqueur et demeura devant la Grande Muraille P3T07M1 , dans l'actuel Jehol, tandis qu'une autre, conduite par Yeliu Tache P2761 , alla tenter fortune vers l'Ouest.

Celuici trouve de l'aide chez les Mongols, chez les Ouïgours de Tourfan et arriva au Tarbagataï, à la ville de Balassaghoun dont le souverain Qarakhanide était en difficulté avec les TurksQarlouq de l'Ili et les Turks Qangli du nord de l'Aral ; il fit appel aux Khitan, mais Yeliu Tache P2761 , entré dans Balassaghoun, le déposa et se proclama gur khan , “ souverain universel ”.

Ainsi fut fondé l'empire des Qarakhitaï ou “ Khitan noirs ”.

Le nouveau souverain soumit à son pouvoir les Qarakhanides de l'Ili et de la Sérinde, puis ceux de la Transoxiane, tandis que les Ouïgours lui donnaient leur allégeance.

En 1141, ilvainquit le dernier sultan des Seldjoukides et soumit la même année le Khorezm.

Les gurkhan devaient régner jusqu'en 1218, date de la conquête mongole.

Cependant les chabs du Khorezm réussirent à regagner leur indépendance et entreprirent la conquête de l'Iran ; à la veille de la venuedes Mongols en Iran, ils avaient réussi à en conquérir la presque totalité.

Tandis que de nouveaux empires se formaient, la Haute Asie était partagée en deux grandes zones d'influence :celle des Djurtchet avec les Mongols, les Tatar, les Kèrèyit, les Naïman et les Œngat, soit donc la Mongolie entière,alors plongée dans l'anarchie la plus profonde ; celle des Qarakhitaï, avec les Ouïgours, les Turks Qarlouq de l'Ili, lesrégions occupées par les Turks Qarakhanides et celles composant les États des chahs du Khorezm d'origineseldjoukide, dont certains épousèrent des princesses issues de la tribu des Qangli.

D'un côté on rencontrait la. »

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