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La Guerre Froide : conflit idéologique, conflit de puissance

Publié le 06/05/2013

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                  Deux grandes puissances sortent triomphantes de la Seconde Guerre mondiale : les États-Unis et l'URSS. Elles bénéficient du prestige de leur victoire sur le nazisme. Alliées pendant le conflit, les deux puissances entrent rapidement dans une logique d'affrontement. Il s'agit désormais, dans ce nouvel ordre mondial qui se fait jour, d'imposer son système politique et économique. Les deux pays se veulent deux modèles qui s'opposent, dans ce que l'on désigne par la Guerre Froide. I) La mise en place d'un monde bipolair  A) L'Europe, premier enjeu des tensions À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la plus grande partie de l'Europe centrale et orientale se retrouve sous le contrôle de l'armée soviétique qui a libéré ces territoires. L'URSS profite de cette présence pour s'assurer de la direction des gouvernements en place et y installent des membres du parti communiste qui contrôlent les postes-clés (ministères de l'Intérieur, des Armées, de la Justice, de l'Économie...). Les démocraties populaires se mettent ainsi en place en Bulgarie dès 1946, en Pologne et en Roumanie en 1947 ou encore en Tchécoslovaquie en février 1948. Ce coup de force est dénoncé par les Occidentaux. Winston Churchill, premier ministre britannique pendant la guerre, parle en 1946 d'un « rideau de fer « qui est tombé en Europe centrale, de Trieste à la Baltique. Les Américains, soucieux d'aider les États européens touchés par le conflit, s'inquiètent du devenir de la démocratie sur ce continent. B) L'Allemagne cristallise les oppositions

« Winston Churchill, premier ministre britannique pendant la guerre, parle en 1946 d'un « rideau de fer » qui est tombé en Europe centrale, de Trieste à la Baltique.

Les Américains, soucieux d'aider les États européens touchés par le conflit, s'inquiètent du devenir de la démocratie sur ce continent. B) L'Allemagne cristallise les oppositions Au coeur de l'Europe, l'Allemagne connaît un sort particulier.

Le pays est partagé en zones d'occupation depuis la fin de la guerre : Américains, Britanniques et Français occupent la partie occidentale, les Soviétiques la partie orientale. Dans cette Allemagne administrée par les anciens Alliés, Berlin connaît également une occupation quadripartite, selon le même schéma. Staline, le premier secrétaire du parti communiste soviétique, accepte mal la présence occidentale à Berlin-Ouest.

Il considère que cette partie de la ville, enclavée en zone communiste, doit revenir à l'URSS car c'est l'Armée rouge qui a libéré l'ancienne capitale du Reich.

Elle doit être considérée comme le « prix du sang », la juste récompense aux énormes pertes subies par les Soviétiques. C) La rupture de 1947 et la première crise de Berlin. »

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