La guerre froide

« Le monde bipolaire qui émerge suite à la Seconde Guerre mondiale entre dans une nouvelle forme de conflit, la guerre froide.

La démocratie libérale et capitaliste des Etats-Unis s’oppose au communisme de l’URSS.

Chacun des deux Grands possède l'arme nucléaire et de nombreux alliés, ce qui garantit qu'une guerre ouverte serait destructrice pour les deux pays et pour le monde. Ainsi, tout en cherchant à déstabiliser et à combattre l'autre camp, les superpuissances évitent de s'affronter directement et préfèrent le faire par pays et mouvements interposés. En quoi la logique bipolaire de la guerre froide s'impose-t-elle dans les relations internationales de 47 à 75 ? Dans un premier temps nous nous étudierons la période de forte tension que constitue le début de la guerre froide, puis à la coexistence pacifique émergente au sein des relations américanosoviétique, avant enfin de nous intéresser à la détente et au recul des rivalités. Les premières années de la guerre froide, furent marqués par de fortes tensions de 1947 à 1956, caractérisé par une rivalité intense pour l'expansion des blocs.

La constituions des blocs se fait, le plus souvent, selon l’aide directe ou indirecte des États Unis ou de l’URSS.

La lutte pour l'influence s'est manifestée par des conflits périphériques comme la guerre de Corée et le soutien aux mouvements révolutionnaires dans des régions comme l'Indochine et l'Europe de l'Est.

Par exemple, le conflit coréen qui, à l’instar de l’Allemagne, aboutit à une division durable de la péninsule coréenne, avec une zone d'occupation soviétique au nord et une zone d'occupation américaine au sud.

Après près d’un million de morts, le conflit aboutit à l’armistice en 1953. De même, le « coup de Prague » de février 1948, par lequel les communistes de Klement Gottwald prennent le pouvoir en Tchécoslovaquie, parachève le contrôle de l'URSS sur l'Europe de l'Est, cela consolide son emprise sur la région, illustrant les débuts de la course aux armes et à la technologie.

Suite à l’acquisition de l’arme atomique par les Soviétiques grâce à l’espionnage, la crainte d’une destruction mutuelle émerge.

Elle est attisée en 1957 quand les Américains apprennent que les Soviétiques ont mis en orbite le premier satellite de l'histoire, Spoutnik.

L'intellectuel français Raymond Aron résume d’ailleurs cette situation par la formule « paix impossible, guerre improbable ». L'idée d'un affrontement inéluctable s’estompe, à la faveur de l'établissement de relations plus apaisées au milieu des années 1950. La coexistence pacifique, qui s'est manifestée dans les années 1956 à 1962, fut une tentative de détente entre les deux camps. Après la mort de Staline le 5 mars 1953, Nikita Khrouchtchev s'impose en 1956 comme son successeur.

Malgré les divergences idéologiques, les superpuissances ont coopéré pour résoudre des conflits régionaux.

Par exemple, la crise de Suez en 1956 qui voit les États-Unis et l'Union soviétique coopérer pour résoudre une crise internationale et réussissent à éviter un affrontement direct.... »