La guerre du Kippour

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En 1973, Israël est isolé sur la scène internationale.

Les pays arabes sont plus que jamais soudés contre l'Etat hébreu.

En juillet 1973, ils soumet­ tent au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution demandant l'éva­ cuation des territoires occupés par Israël.

Les Etats-Unis y mettent leur veto.

La France adopte une attitude critique vis-à-vis d'Israël en raison de son acharnement à conserver les territoires arabes conquis en 1967.

L'Egypte, leader du monde arabe, est dirigée par Anouar el Sadate depuis 1970.

Le successeur de Nasser entend récupérer le Sinaï et prendre sa revanche sur la défaite de 196 7.

Mais il est bien conscient que cet objec­ tif ne peut être atteint que par la négociation avec Israël.

De façon concomitante, le raïs cherche à se rapprocher des Etats-Unis.

Paradoxalement, Sadate estime qu'une guerre limitée et victorieuse lui permettrait de négocier en position de force avec Israël et accessoire­ ment d'impliquer les Etats-Unis dans les négociations.

Le 6 octobre 1973, l'Egypte et la Syrie attaquent Israël lors de la fête reli­ gieuse juive du Kippour.

L'effet de surprise est total.

Les Egyptiens fran­ chissent le canal de Suez et avancent en profondeur dans le Sinaï tandis que les Syriens s'emparent d'une grande partie du plateau du Golan.

Débordés, les Israéliens ont peine à réagir face à des armées détermi­ nées, dotées d'armes sophistiquées livrées par l'URSS (avions Mig 21, fusée sol-air Sam 6).

Toutefois, à partir du 12 octobre, les Israéliens passent à la contre-offensive.

Le 19 octobre, ils reprennent le Golan et parviennent à 30 kilomètres de Damas.

Sur le front égyptien, l'armée israélienne se faufile entre les 2e et 3e armées égyptiennes (8 octobre), atteint le canal de Suez (15 octobre) et y établit une tête de pont (17 octobre).

La 3e armée égyptienne se retrouve menacée d'encercle­ ment.

Les deux Grands apportent un soutien sans réserve à leurs alliés respectifs.

Le 14 octobre, les Américains organisent un gigantesque pont aérien afin de ravitailler l'armée israélienne en armes et en munitions.

Le 17 octobre 1973, les pays arabes réagissent en décrétant un embargo sur le pétrole à destination des Etats-Unis.

L'utilisation de l'arme pétrolière déclenche une hausse vertigineuse du prix du pétrole.

Washington se voit contraint de faire pression sur son allié israélien.

Le 19 octobre 1973, Kissinger entame sa « politique des petits pas » en se rendant à Moscou afin d'y négocier avec Brejnev.

Le 22 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU vote la résolution 338 appelant les belligérants au cessez-le-feu dans les douze heures.

Il est également demandé aux parties en présence de rechercher une paix juste et durable, conformément à la résolution 242 votée en 1967.

Mais les Israéliens ignorant les objurgations de Washington achèvent l'encerclement de la 3e armée égyptienne et progressent jusqu'à 70 kilomètres du Caire (23 octobre).

Le 24 octobre, les Soviétiques, mécontents, menacent d'intervenir directement en envoyant des divisions parachutistes sur le terrain.

Les Américains répli­ quent en mettant leurs forces nucléaires en état d'alerte.

La montée des. »