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La guerre des Falkland

Publié le 24/08/2013

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LE BILAN DU CONFLIT

Argentine

Nombre de morts : 712

Avions détruits : environ 100 (Dagger, Mirage 111E, A 4 Sea Hawk, Pucara)

Navires détruits : sous-marin Santa Fé, croiseur General-Belgrano, transporteurts Bahia Buen Suceso et Isla de los Estados, chalutier Narval.

Coût : 850 millions de dollars

Royaume-Uni

Nombre de morts : 293

Aéronefs détruits : 18 avions (Harrier, Sea Harrier) et

23 hélicoptères (Sea King, Wessex, Chinook, Gazelle)

Navires détruits : lance-missiles Sheffield, frégates Ardent et Antelope, destroyer Coventry, porte-conteneurs Atlantic Conveyor, navires de débarquement Sir Galahad et Sir Tristram.

Coût : 1 400 millions de dollars LES RÉACTIONS INTERNATIONALES

Lorsque la junte militaire argentine envahit les Falkland, elle compte sur le soutien des États d'Amérique du Sud ainsi que sur la neutralité des États-Unis, en vertu de l'un des principes de la doctrine Monroe : « l'Amérique aux Américains «.

« La destruction du navire porte­ conteneurs britannique Atlantic Conveyor , conçu pour embarquer des hélicoptères et des avions à décollage vertical, prive les Britanniques de moyens d'aéroportage .

Ceux-ci sont alors contraints de poursuivre leur avancée par voie terrestre .

Dans le même temps , d'autres forces sont acheminée s par mer.

• Le 8 juin, l'attaque aérienne de deux navires britanniques fait encore plus de 50 morts .

• À cette date, l'ensemble des forces britanniques se prépare pour la bataille finale .

Ils sont prés de 5 000 hommes à faire face aux 10 000 Argentins qui occupent des positions fortifiées autour de Stanley .

Au terme de trois jours de violents combats -du 11 au 13 juin -, les Britaanlqu~s encerclent Port Stanley .

• Le 14 juin, le général argentin Mario Menendez rend les armes.

Ainsi s'achève un des conflits les plus courts, mais aussi les plus intenses , de l'époque contemporaine.

La guerre des Falkland a causé la mort de29l BritaaalqftS et de 712 Argentins parmi lesquels, depart et d 'autres , de nombreux marins .

• Le 20 juin, la majorité des p risonniers de guerre argentins est rapatriée.

Deux jours plus tard, le gros des forces britanniques prend le chemin du retour .

À la suite du conflit.

la présen ce militaire du Royaume-Uni se renforce dans l'archipel.

ce qui entraîne le doublement de la population locale .

• Lorsque la junte militaire a rgent ine envah it les Falkland, elle compte sur le soutien des États d'Amérique du Sud ainsi que sur la neutralité des États-Unis , en vertu de l'un des principes de la doctrine Monroe : « l 'Amérique aux Américains».

• De son côté , le Royaume-Uni s'emplo i e activement dés les premiers jours, à obtenir le soutien de la communauté internationale et la condamnation par celle-ci de l 'agresseur argentin.

Dès le 3 avril , le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 502 qui exige le retrait des forces militaires de l'archipel et invite les parties à rechercher une solution négociée .

• Les États-Unis appuient le Royaume-Uni , mais ils ne le déclareront officiellement que tardivement le 30 avril.

Washington est profondément gêné par cette affaire .

Dans le contexte de la guerre froide , la junte argentine constitue un de leurs plus solides alliés dans la lutte contre le communisme en Amérique latine .

D'un autre côté, les États -Unis sont aussi profondément liés au Royaume­ Uni, leur principal allié en Europe .

• t:admin istration de Ron.rld RHpa est divisée .

Au cours du mois d 'avril , le secrétaire d'État Alexander Haig multiplie les allers-retours entre Londres et Buenos Aires , avec l'espo ir de trouver un terrain d 'entente et d'éviter un conflit entre deux alliés de Washington .

• Enfin, sous la forte press ion du Royaume-Uni , auquel ils fournissent une aide matérielle considérable depuis le début des hostilités , les États-Unis expriment clairement leur position , suspendant officiellement leur aide économique et militaire à l'Argentine .

Cette décision soulève de vives protestations de la part de nombreu x -------------; pays d 'Amérique latine qui ont pris le LE BILAN DU CONFLIT Alp6e • Nomllre de 1*15 : 712 • Avioas d6lndts : environ 100 (Dagger, Mirage IllE.

A 4 Sea Hawk.

Pucara) • Navires délruils : sous-marin Santo Fé croiseur Generai-Belgrano , transporteurts Bohio Buen Suceso et /slo de los Estados, chalutier Narval • Caat : 850 millions de dollars ..,.

•••• 1111 • Nomllre de 1*15 : 293 • Mronefs délruits : 18 avions (Harrier, Sea Harrier) et 23 hélicoptères (Sea King.

Wessex.

Chinook, Gazelle) • Navires délruits : lance-missiles Sheffield, frégates Ardent et Ante/ope , destroyer Coventry.

porte-conteneurs Atlantic Comeyor, navires de débarquement Sir Go/ahad et Sir Tristram .

• Caat : 1 400 millions de dollars parti de l'Argentine dont ils approuvent les revendications territoriales .

• Londres trouve également l'appui de ses partenaires européens .

Dès le 10 avril , la Communauté européenne décrète un embargo sur les importations argentines et sur les ventes d'armes à la junte de Buenos Aires.

Aprés le conflit.

une polémique naîtra au sujet de la fourn iture par la France de missiles Exocet à l'Argentine et de la présence sur place de techniciens militaires français chargés de leur mise en service.

Ce sont des missiles Exocet français qui ont coulé notamment le Sheffield .

LES SUITES DU CONFLIT LA CHUH DE lA DICTATIIIE AIGENTINE • t:option militaire choisie par la junte pour tenter de redorer son blason est un désastre.

Le premier échec consiste à avoir sous-estimé la capacité de riposte britannique.

En outre , l'Issue du conflit n 'est pas glorieuse : les forces argentines se sont fait battre par des troupes inférieures en nombre agissant à des m illiers de kilomètres de leurs bases .

Enfin , le bilan humain et matériel du conflit est lourd .

• La défaite discréd ite la junte .

Le 16 juin, deux jours a prés la reddition du général Menendez , le général Galtieri présente sa démission.

Les officiers supérieurs les plus compromis l'imiteront au cours des semaines suivantes .

Le 22 juin, la junte nomme à sa tête le général Reynaldo Bignone.

·Le conflit n'a fait qu'accro ître la crise économique, notamment en raison de l'embargo imposé par la Communauté européenne .

L'inflation n'a cessé d 'augmenter et la dette extérieure s'est encore alourdie .

Les milieux d'affaires , qui avaient pourtant appuyé le putsch de 1976 , estiment que le régime m ilitaire n'est plus à même de redres ser la situation économique .

• La situation sociale devient explosive .

Le 6 décembre, une grève générale paralyse le pays .

Dix jours plus tard, l'ensemble des forces politiques argentines, soutenues par les syndicats et les associations de défen s e des droits de l'homme, organise une manifestation qui rassemble plus de 150 000 personnes dans le centre de Buenos Aires, en dépit des menaces de répression policière .

Les manifestants n 'ont qu'une revendication :le retour à la démocratie .

Parallèlement les «folles» t/e/ap/ac~ d~Mai continuent de réclamer des nouvelles de leurs enfants disparus sous la dictature .

• Face à cette vague de contestations, les mesures dilatoires de la junte, notamment la proposition d'instaurer une « démocratie limitée », font long feu.

t:isolement croissant du régime contraint le général Bignone à annoncer des élections générales et à accept er la transmission du pouvoir aux autorités élues .

• Le 30 octobre 1983,1es Argentins se rendent aux urnes .

Raul Alfons/a, leader de l'Union civique radicale, est élu avec 52 % des suffrages , devant son principal adversaire, le péroniste ltalo Luder .

Le 16 décembre , le nouveau Parlement abroge le décret par lequel les membres de la junte s'étaient eux­ mêmes amnist iés des crimes commis sous le régime militaire.

En 1984 , les généraux Videla , Galtieri et Bignone , notamment , seront arrêtés .

L'ENVOL DE MAIGAin THATCHEI • Les risques élevés et le coût important de l'opérat ion britannique de libération des nes Falkland amènent à s'Interroger sur les raison s pour lesquelles Londres a choisi la solution militaire plutôt que l'option diplomatique .

Certes , l'honneur national était en jeu et la mar ine royale a trouv é dans l"lntervention une excellente occasion d 'effectuer une démonstration de force .

Mais on aurait attendu d'un pays membre du Conseil de sécurité de l'ONU qu'Il recoure à la médiation internationale.

• En 1982, Margaret Thatcher , au pouvoir depuis les élections de 1979 , est confrontée à un mécontentement social croissant Sa politique économique qui privilégie les petits propriétaires de la classe moyenne mécontente les classes les plus défavorisées .

En réduisant les dépenses publiques -notamment dans les domaines de la santé et de l'assurance-chômage -et en privat isant les entreprises pub liques -ce qui entra îne de nombreuses suppressions d 'emplois -, le gouvernement applique un libéralisme économique qui précarise une partie croissante de la population .

Aussi la cote de popularité de Margaret Thatcher diminue-t-elle considérablement lors des premières années de son mandat • Lorsque l'Argentine envahit les iles Falkland, le Premier ministre y voit l 'occasion de mobiliser la population derrière le gouvernement t:effort de guerre spectaculaire que celui-ci consent atteint un double objectif : la victoire britannique contre l'Argentine est totale et la popularité de MIIIJIII'fll '1JHitcMr remonte en flèche .

La victoire des conservateurs aux élections générales du 9 juin 1983 permettra à la « dame de fer » d 'effectuer un deuxième mandat EN AIIGLETEIIE.

DES CONTIOVEISES • À peine terminée, la guerre des Falkland devient un sujet de polémique au Royaume-Uni.

Certes, la commission d'enquête chargée d'analyser les circonstances du conflit décharge Margaret Thatcher de toute responsabilité dans le déclenchement de la guerre .

Mais la destruction du croiseur argentin General Belgrano est l'objet de discussions .

• Certains accusent le gouvernement d 'avoir délibérément fait couler le navire, pourtant hors de la zone d'exclusion militaire, afin de rendre impossible toute négociation avec les Argentins .

Un plan de paix soutenu par Washington , mais qui ne convenait pas à Londres , était précisément sur le point d'aboutir à ce moment -là.

• D 'autre part.

la presse britannique reproche au gouvernement d'avoir filtré les informations données à la presse, rendant les relations entre les autorités et les journalistes de plus en plus tendues au fil du conflit.

Une enquête montre que le gouvernement a privilégié les bonnes nouvelles et tenté d'occulter les mauvaises ou d'en retarder la diffusion .

Plus grave, les autorités sont accusées de désinformation .

Le gouvernement se défend en affirmant que la publication de certaines informat ions aurait pu mettre en péril la vie des soldats et avoir de graves conséquences sur l'issue des combats .

LA DIPLOMAnE ANGLO-AIGENTINE : • De nombreux soldats argentins sont enterrés dans les nes Falkland .

Leurs familles se déplacent pour se recueillir sur leur IIIIIIH .

Quelques années aprés le conflit.

le gouverneur britannique de l'archipel a proposé à l 'Argentine de rapatrier les corps de ses soldats.

Buenos Aires a refusé l'offre, arguant que les corps reposaient déjà sur le sol argentin .

t:Argentine continue en effet de considérer les Falkland comme faisant partie de son territoire .

• En février 1990 , Londres et Buenos Aires rétablissent leurs relations diplomatiques .

• En octobre 1998,le prés ident argentin C.rlos • En mars 1999, le prlac~ CiHiriH effectue une visite à Buenos Aires , au cours de laquelle il rencontre des officiers argentins .

En juillet de la même année , les deux pays signent un accord en vue de réduire les tensions dans la région.

t:accord prévoit notamment l'érection dans l'archipel d 'un monument aux victimes argentines du conflit De son côté , l'Argentine s'engage à ne plus désigne r les nes Falkland de leur nom espagnol lors des rencontres internationales .

• Les deux pays ont entrepris de déminer les iles -sur les quelque 26 000 mln~s posées durant les opérations , seules 1 400 ont été détruites .

• En août 2001 , Tony Blair est le premier chef de gouvernement britannique à se rendre en Argentine depuis 1982.

• Plus de vingt ans aprés le conflit toutefois , le combat demeure, même si les armes ont changé.

Les autorités argentines ne désespèrent pas d 'obtenir par la négociat ion ce qu'elles n'ont pas réussi à conquérir par la force .. »

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