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LA GUERRE DE VENDÉE

Publié le 22/02/2012

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(1793-1801) «Pour Dieu et pour le roi !» tel était le cri de ralliement des Vendéens en lutte contre la Convention. La guerre avait commencé en mars 1793, lorsqu'on apprit dans la province la «levée» forcée de 300 000 hommes. Déjà très mécontents de la Constitution civile du clergé, indignés de l'exécution du roi, les Vendéens refusaient d'aller verser leur sang pour la République. Le mouvement, parti de Saint-Florent-le-Vieil (12 mars 1793), s'étendit rapidement, débordant le département. On chercha des chefs : ce furent soit des hobereaux (Charette, d'Elbée, Lescure, La Rochejaquelein), soit

« Les guerres de Vendée De la levée des lOO 000 hommes à la reddition de Cadoudal 24 févr.

1793 Mars 1793 9 juin 1793 29 juin 1793 1« août 1793 Oct-déc.

1793 23 déc .

1793 Févr .-mai 1794 17 févr .

1795 17 juin 1795 Avr.

1796 Décret de levée de 300 000 hommes par la Convention Début de l'insurrection vendéenne LA RÉPUBLIQUE DlBORDlE A L'OUEST Pour faire face ~ la situation critique aux frontières et pallier l'insuffisance des engagements volontaires , la Convention déàde en février 1793 une levée de 300 000 hommes .

Cette décision rencontre dans tout l'ouest de la République, sauf dans les villes , le refus et la rébellion.

Mais c'est dans ce qu'on appellera la Vendée militaire, où nulle force armée autre que la maréchaussée et les gardes nationaux n'est en mesure d'intervenir, que le soulèvement est massif et violent Menacée , la République va mener une guerre sans pitié.

Beaucoup plus qu'un mouvement politique en faveur de la monarchie -les Vendéens n'ont pas manifesté d'hostilité particulière lors de l'exécution de Louis XVI en janvier 1793 -,l'insurrection est d'abord une révolte contre la bourgeoisie des villes , assimilée ~ la nouvelle classe dirigeante et prinàpale bénéfiàaire de la Révolution .

Mais , ~ la faveur des premiers succès et avec l'ampleur croissante de l'insurrection , les Vendéens font étalage de ces sentiments catholiques et royalistes qu'ils nourriront dans la victoire et plus encore dans la défaite .

Victoire Défaite Décret des Vendéens des Vendéens exterminateur ~ Saumur ~ Nantes de la Convention c_ __ _ Le 14 mars , quelque 10 000 paysans submergent les 400 gardes nationaux de Cholet La Convention dépéche bien quelques renforts, mais sans prendre la mesure de l'ampleur du phénomène.

Ainsi , les «bleus • (soldats de la République) du général Marcé sont défaits au Pont -Charrault, près de Chantonnay , laissant 500 tués sur le terrain , mais aussi 400 prisonniers et deux canons aux mains des Vendéens .

L'affaire fait grand bruit à Paris où la Convention décrète la peine de mort pour tous les insurgés vendéens.

Pour autant ces derniers vont enchaîner victoire sur victoire .

Les bandes paysannes commencent à se regrouper et forment le 4 avril 1793 une •armée catholique et royale •.

Celle-à est encadrée par des nobles , le plus souvent 1---------...; réticents , que les paysans sont allés chercher dans leur chateau, comme Ftwrlfols th CIHinttr et Charles Sapinaud.

• Le 13 avril , les Vendéens remportent une victoire éclatante aux Aubiers • Ce plan implique la prise de Nantes.

Pour assurer la réussite de cette entreprise , il est décidé de faire appel à Charette qui opère alors dans la région de Challans.

__________ ____, sous la conduite d 'un noble , Henri • Parallèlement les chefs présents lors de la prise de Saumur décident d'élire un généralissime .

Le choix LA GRANDE ARMEE CATHOLIQUE ET ROYALE LA UvoulPUND DAHS L'Oum • Dès février 1791, les paysans des environs de Vannes décident de défendre par les armes les évêques auxquels les patriotes de Lorient entendent imposer le serment~ la République.

Quelques mois plus tard, un juge de paix de Quimper, Alain Nédelec, appelle, au nom du roi, plusieurs paroisses ~ se soulever contre le département du Finistère .

En aoOt 1792, ~ Saint-Ouen-des -Toits , district de Laval , un certain Jean Cottereau, dit Jean Chouan , prend la tête des insurgés .

Mais la grande insurrection, au sud et au nord de la Loire , commence véritablement en mars 1793 .

I.E TEMI'S DU SUCCÙ VENIItENS • Le 4 mars se produisent~ Cholet les premières émeutes contre la levée des volontaires (24 février).

En quelques jours, l'exemple est suivi, l'insurrection vendéenne touche Saint -Fulgent et Tiffauges .

de La Rochejaquelein .

L'homme ne manque ni de charisme ni de panache, s'écriant au plus fort des combats , • Si j'avance, suivez-moi ; si je recule , tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ».

• Le 22 avril , les Vendéens Bonchamps et d'Elbée sont victorieux à Beaupréau.

Rien ne semble devoir les arrëter comme en témoignent leurs succès à Bressuire {3 mai), ~ Thouars (5 ma~ .

~ Fontenay (25 ma~.

A la fin du mois de mai, les insurgés tiennent tout le pays entre la cOte atlantique et le Thouet entre la Loire et la Sévre Niortaise .

Mais c 'est le 9 juin qu'ils frappent leur coup le plus spectaculaire en s'emparant de Saumur .

Avec la prise de la ville, ce sont 80 canons, 10 000 fusils et 11 000 prisonniers qui tombent aux mains des Vendéens.

Le 12 juin, les chefs vendéens dressent les grandes lignes d 'un plan de campagne .

Il est ainsi déàdé de passer la Loire , de soulever la rive droite et d'étendre le théatre des opérations , non seulement ~ la Bretagne, mais également au Maine et à la Normandie .

se porte sur ~«.,a c.tlle­.....

La dési ­ gnation de ce colporteur du village de Pin­en-Mauge (Maine­et-Loire) répond au caractère religieux du soulévement En effet si Cathelineau personnifie la paysannerie en armes, il est surtout connu pour sa profonde piété , ce qui lui vaut le surnom de •saint de l'Anjou •.

• Les succès des Vendéens tiennent à une supériorité numérique qui joue pleinement ~ la vigueur de leurs assauts et au courage qui les anime, lequel supplée à un manque patent d'armes.

En dehors de l'Insuffisance de l'armement le point faible des insurgés est la nécessité pour ces paysans de rejoindre le plus tOt possible après le combat le village, la ferme, les terres où les travaux agricoles exigent leur présence .

Colonnes infernales de Turreau D 'ailleurs, et ce périodiquement la • grande armée catholique et royale • s'évanouit, quitte à se reconstituer en quelques jours à l'appel du tocsin pour une nouvelle expédition .

Toutefois, grace à son autorité morale, Cathelineau réussit à maintenir présents et unis ces paysans combattants, toujours pressés de rentrer au village.

• Les victoires des Vendéens s'expliquent aussi par la faiblesse de l'adversaire .

En face des insurgés, LA VENIItE EN I7IJ • Dans le périmètre inslqé en 1193 vivent environ 600000 habitants, pour l'essentiel des paysans.

Les !!ms sont~ pauvres et les rendemenls œréaliers faibles.

la réaion donne IDièfois assez de sei&le de blé noir, de mil peu noœrir sa populalion.

Ele a.

d'aulre ~ ~~~e indéiable ridle55e : rélevage des bcMns et.

dans Ille moindre me5lft, des IIICdDns.

• S..

le plan IOpORraphique.

la Vendée est caridérisée par le bocJse, un paysage de haies propiœ aux coups de main et aux embuscades.

• Enfin.

la Vendée est~ par Ille opposition lllll1ifesee enlre la vile et le monde paysan, Ille c:IIIRquenœ de l'habàt du moins au début ne se trouve aucune armée sérieuse.

Les gardes nationaux.

citadins mobilisés, sans grande formation militaire, s'enfuient au premier échec, en abandonnant leurs armes .

La Convention met en ligne, dans les premiers mois de l'Insurrection vendéenne, des troupes sans valeur, formées surtout de paysans levés dans les départements voisins et nullement motivés, ou encore de Parisiens, qui se révèlent tout aussi médiocres.

Quant aux chefs des «bleus •.

Antoine Santerre, Jean Rossignol, Charles Ronsin et Jean Léchelle , ils ne doivent leur promotion au grade de général qu'à leurs convictions révolutionnaires .

• Quoi qu'il en soit, l'effet de la prise de Saumur est tel que, le 18 juin, ~se rend sans combattre aux hommes commandés par Nicolas Stofflet un garde-chasse et anàen sous-offiàer .

l'kHEC VENHEN DEVANT ltvms • Après la prise de Saumur et d'Angers , Nantes , le grand port la riche cité bourgeoise, reste la seule grande ville à prendre .

dispersé.

Or (est par les viles que la révok6ln péMire dans l'Ouest; et (est.~ les clivmes ÏIII!M!ntiOn5, 50IMfll brutales, des gardes nationaux danslescalllpilp5queles nnux la mnnaissent au CDUI5 des années 1791-1792:~ de delries, falnetlft d'~ et instalation par la forœ des • jiRurs •.

œs aris qui ont ~serment à la CondiDJn.

• la mainmise des cilaclns 511' les biens conlisqu5 au derlé et la levée des 300000 hommes peu défench la llêpublique -dont sont~ les gardes nalionaur, (est+dft les baurpois -alimenlent Ille haine de disse qui est le principal rmolt de l'ilslmdion.. »

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