La Guerre civile espagnole (seconde guerre mondiale).

« La Guerre civile espagnole Il Des caractéristiques inquiétantes Il était inévitable que la Guerre civile espagnole de 1936-1939, guerre à la fois intestine et idéologique, éveille le désir d'une violente vengeance et une éternelle amertume.

700000 hommes perdirent la viie dans la bataille, 30 000 furent exécu­ tés ou assassinés tandis que 1 5 000 per­ sonnes moururent lors des raids aériens.

Les tribunaux établis par le nouveau gou­ v•ernement franquiste d'Espagne traitèrent les ennemis vaincus d'une manière qui rappelait les révolutionnaires français sous le règne de la Terreur, un siècle et demi auparavant.

Des centaines de répu­ blicains furent jugés et condamnés à mort malgré les protestations des Français et des Anglais et les appels à la clémence du monde entier.

Ce terrible conflit, qui avait déchiré l'Espagne pendant près de trois ans, s'acheva le 29 mars 1939, le lendemain de la prise de Madrid par les nationalistes de Franco.

Cinq mois plus tard éclatait la Seconde Guerre mondiale, avec des carac­ téristiques inquiétantes révélées au préa­ lable par les événements d'Espagne.

La plus angoissante était que des popula­ tions non combattantes se retrouvaient en première ligne, victimes des raids aé­ riens.

Cela fut mis en évidence par la manière dont les pilotes allemands de la légion Condor, à bord de bombardiers en piqué Stukas Ju 87 ou de bombardiers rapides He Ill et Ju 88, pilonnèrent nom­ bre de villes espagnoles, et, plus particu­ lièrement, d'après ce qu'en ont dit les ré­ publicains et leurs partisans, Guernica en avril 1937.

L'habitude de terroriser les civils, une des caractéristiques majeures de la tactique allemande de la guerre éclair, était entrée dans les mœurs.

D'autre part, les dictateurs de l'aile droite partageaient des aspirations identiques.

Hitler en Allemagne nazie et Mussolini en Italie fasciste avaient activement aidé Franco.

Tous trois s'étaient attaqué à la démocratie, avaient repoussé toute com­ passion et manifesté un goût pour la con­ quête, qui laissait présager le plus sombre avenir.

L'Angleterre et la France subirent un affront de la part de Franco, qui se montra aussi méprisant que l'avaient déjà été les deux autres dictateurs.

Beaucoup de ceux qui se leurraient en croyant qu'ils pourraient vivre dans la paix aux côtés de tels agresseurs, en liberté en Europe, se virent contraints, à la dernière minute, de reconsidérer leur position.. »