LA GUERRE 1939-1940 (HISTOIRE)
Publié le 05/10/2012
Extrait du document
Les divisions blindées allemandes poursuivant leur progression traversent la Loire, atteignent Pontarlier, foncent vers Cherbourg et Brest. A Bordeaux, Paul Reynaud a remis sa démission au président Lebrun, qui confie au maréchal Pétain la charge de former un nouveau gouvernement dans la nuit du 16 au 17 juin. Quelques heures plus tard, Pétain adresse un message aux Français annonçant la demande d'un armistice.
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LA GUERRE DE 1939-1940 (2)
10 mai 1940, 5 h 35 ...
L'offensive allemande vers l'ouest est lancée :les bombardiers écrasent les aérodromes, les gares et les voies ferrées ; les
divisions motorisées envahissent la Hollande, la Belgique et le Luxem
bourg, où les points stratégiques sont attaqués par des commandos aéro
portés.
Les forces de défense belges
et hollandaises, submergées ou
bousculées, refluent en désordre.
Trois armées françaises et le corps
expéditionnaire britannique ont reçu 1' ordre de se porter sur la Dyle, entre
Anvers et Namur, et d'y arrêter l'ennemi.
Le général Gamelin vient de
donner tête baissée dans le piège tendu par Hitler et son état-major.
Le 12 mai, les sept divisions blindées du groupe Kleist ont traversé la
forêt de l'Ardenne, tenue pour infranchissable aux chars, et atteint la
Meuse à Dinant, Monthermé et Sedan, à la charnière du dispositif français,
où les moyens de défense sont très insuffisants.
Le 13, les bombardements
en piqué et les mitraillages des stukas sèment la panique etdésorganisentles
communications.
Le 14, les Allemands franchissent la Meuse et enfoncent
le front français tenu par les !Xe armée (Corap) et ne armée (Huntziger).
Le 15, le flot des panzers s'engouffre dans la brèche et déferle sur la France.
Laon est pris le 16, Paris directement menacé.
Mais le plan Siche/schnitt (coup de faux) a pour objectif les ports de la Manche.
Les contre-attaques de nos unités cuirassées viennent trop tard pour
ralentir la ruée allemande qui emporte les lignes d'arrêt improvisées.
L'Oise est franchie le 17 mai, Saint-Quentin et Péronne tombent le 18, Cambrai le 19, Amiens et Arras le 23, Gravelines le 24, Boulogne-sur-Mer
est attaquée le 24 et Calais le 25.
Les forces alliées engagées en Belgique
sont maintenant isolées, sans autre possibilité de sauvetage qu'une évacua
tion par mer.
Alors le corps expéditionnaire britannique se replie sur Dunkerque, l'armée belge capitule le 28 mai.
Depuis le 20, l'amiral Ramsay
a dressé un plan de rembarquement dont l'exécution a commencé effecti
vement le
27 sous les bombardements aériens.
Les marines anglaise et frança.ise, tous les navires de commerce disponibles participent à l'opéra
tion, baptisée , qui s'arrête le 3 juin alors que les Allemands
entrent à Dunkerque.
Les pertes humaines ont été lourdes, 1' armement et le
matériel sont abandonnés sur les plages, la marine a subi une rude épreuve,
mais 340 000 soldats, dont 130 000 Français, sont saufs.
Depuis le 10 mai, toutes les grandes unités françaises ont disparu dans la
bataille.
Il reste au général Weygand une soixantaine de divisions à opposer
à 145 divisions allemandes.
Seul un miracle pourrait éviter le désastre.
(à suivre).
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