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LA GUADELOUPE - Géographie

Publié le 28/01/2019

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(café, cacao, coton, épices et tabac). La surproduction sucrière finit par provoquer la chute des cours. Malgré un contournement par la production de rhum, la crise économique survient et de nombreuses grèves sont déclenchées au début du XX\" siècle. En 1936, le Front populaire calme l'agitation sociale en nommant Félix Eboué, descendant d'esclave de Guyane, gouverneur de la Guadeloupe. La diversification des cultures s'impose: la banane, l'ananas et le riz seront cultives parallèlement aux premières cultures d'exportation, le sucre et le rhum.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, la loi de départementalisation (1946) fait de la Guadeloupe un département d'outre-mer. Il est représenté au Parlement par deux sénateurs, quatre députes et deux membres du Conseil économique et social. Depuis 1982, c'est une région composée d'un seul département, administrée par un préfet et deux sous-préfets pour les arrondissements de Pointe-à-Pitre et des îles du Nord. Entre 1980 et 1986, plusieurs mouvements indépendantistes s'unissent dans toute la Caraïbe et organisent des attentats qui ruinent le tourisme. Depuis, la situation est redevenue calme et les revendications identitaires s'expriment à travers une culture créole vivace qui s'exporte de plus en plus vers la métropole et le monde entier. Tous les quatre ans, la Route du rhum, course de voiliers en solitaire qui relie Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, remportée par Florence Arthaud en 1990, arrime des millions de téléspectateurs au fameux port de Guadeloupe.

pouvoir au maître. La fuite (marronage) est passible de la peine capitale. La résistance s'organise pourtant entre nègres marrons et esclaves affranchis, et provoque des insurrections d'esclaves de plus en plus vives. La guerre de Sept Ans et l'occupation anglaise (de 1759 à 1763), paradoxalement, accélèrent le développement de la Guadeloupe. L'insurrection des esclaves à Saint-Domingue pousse la Convention à abolir l'esclavage dans les colonies (décret du 4 février 1794), opération mise en œuvre en Guadeloupe par le commissaire Victor Hugues qui reprend l'île aux Britanniques et rétablit l'ordre au prix de massacres de royalistes. Les corsaires, dont la légende guadeloupéenne retient les exploits d'Antoine Fluet, ont capturé plus de huit cents navires entre 1794 et 1798. Le négoce avec les États-Unis permet de financer une armée destinée à lutter contre le rétablissement de l'esclavage par Bonaparte en 1802. Hésitant à s'engager dans une lutte révolutionnaire comme en Haïti, les rebelles guadeloupéens périssent ou sont déportes sur les îles voisines, et il faut attendre 1848 pour que Victor Schoelcher, sous-secrétaire d'Etat aux Colonies, n'abolisse définitivement l'esclavage le 27 avril 1848. Un mois auparavant, une nouvelle insurrection avait forcé le gouverneur à libérer les 87 087 esclaves de la Guadeloupe (67% de la population totale en 1848).

 

Après l'abolition de l'esclavage, la faillite des colons amène les grandes sociétés capitalistes à regrouper les domaines agricoles pour organiser la transition économique. Les derniers apports de populations se poursuivent au xixe siècle avec l'arrivée de Tamouls d'Inde, appelés ici coolies, qui remplacent les esclaves africains dans les plantations et les écartent du salariat par la rémunération extrêmement basse qu'ils acceptent. La production sucrière diminue de plus de moitié (16000 tonnes en 1853) alors que les anciens esclaves développent des cultures secondaires

« La Guadeloupe de la Guadeloupe.

On y recense 300 essences d'arbr es.

Au sommet se trouvent les gommier s blancs (dont le bois dur et la résine combustible ou aromatique sont très utilisés) et les acom ats­ boucans, avec leurs racines à contr eforts.

Les palétuviers jaunes et lauriers-jaunes occupent la strate interméd iaire, alors que les sous- bois abri­ tent les fougèr es arboresc entes et les lianes.

Les flambo yants, les orchidées, les oiseaux de para­ dis, la rose de porcelaine et les bougainvill ées colorent les sous-bois et les jardins.

La faune a souffert de l'intrusion de l'homme.

Le raton lav eur reste le seul grand mammif ère, le petit ron­ geur agouti se fait de plus en plus rare, et l'iguane ne subsiste qu'aux Saintes.

Le tapeur (pic noir) et le scieur de long, un coléop tère qui peut att eindr e 18 cm de long, sont deux animaux spé­ ci fiques à l'île.

En 1989, le parc national de la Guadeloupe fut créé dans le but d'a ssurer la pro­ tection du patri moine de cette forêt primaire.

Une culture créole très influen te La Guadeloupe comptait 422000 hab.

en 1996.

Après deux décennies de stagnati on, la popula ­ tion progresse à partir de 1982.

Cette croissance est due à la fois à une natalité soutenue (17,5 %o contr e 12,2 %o en métr opole), à une population jeune (les moins de 20 ans représe ntent 35 % de la population) et à un renver sement des phéno­ mènes migratoires (le solde migratoire devenant positif avec 22000 arrivées entre 1982 et 1990, alor s qu'il était négatif entre 1974 et 1982 avec 25 000 dépar ts).

Les Guadeloupéens résidant en métropole sont près de 102 000, presq ue tous salariés.

La population guadeloupéenne est une mosaïq ue d'ethnies.

Les métis, natifs de l'île, d'ori­ gines créole et africaine, sont les plus nombreux (75% environ).

Suivent la commu nauté d'origine amérindienne (12%), les métropolitains (10%), puis une minorité de bé kés blancs, ou créoles (descendants des premi ers colons), d'Indiens, d' Haï tiens, de Libanais et de Carai bes.

La langue officielle est le français, mais le créole est très uti­ lisé, bien qu'il ne soit pas enseigné à l'école et peu écrit.

La religion catholique concerne 90 % de la population, et les cult es protes tant et hin­ doui ste sont aussi représentés.

La répar tition de la population sur le territoire est très inégale.

Elle se concen tre sur les îles de la Guadeloupe (340 000 hab.) et de Saint-Martin (28 000 hab.

dans la partie franç aise) .

Po inte-à­ Pitre est le centre économique de la Guadeloupe : "' .......

Point culminant de Basse Terre (1 467 m), le volcan de la Soufri ère a bouleversé 171e de ses éruptions successives.

Sa dernière éruption impor tante remonte à 1979.

Accessible à pied, son cratère est formé de pics, gouffres et fumerolles.

� T La canne à sucre � occupe encore � plus de 70 % des "' terres arables de j la Guadeloupe mais sa production est ! de moins en moins 115 compétitive.

un quart de la population du DOM vit dans son aggloméra tion.

A la fois cité commerciale dotée d'un port marchand et cité admin istrative, la ville est industrielle et artisanale.

C'est enfin un impor ­ tant lieu touristique, grâce à son port de plai­ sance.

Chef-lieu du département, la ville de Basse- Terre rassemble la majorité des emplois admi nistratifs.

L' équipement de toutes les îles révèle des inégalit és flagrantes.

Si la Guadeloupe a connu une fièvre de la constr uction qui a accru son parc de logements, des îlots de logement s déf a­ vorisés subsistent, et 28 % des logement s n'ont ni l'eau ni l'éle ctricité.

Les périphéries et les îles de Marie-Galante et de Saint-Martin sont les plus défavorisées.

L'équipement sanitaire est marqué par un déficit en den tistes et kinésithér apeutes; le nom bre moyen de médecin par habitants, deux fois moins élevé qu'en métropole, est tout de même supérieur à celui de la Guyane.

La trans­ mission du sida par voie hétérose xuelle bat des records en Guadeloupe, comme dans toutes les Antil les (72,7% en 1995 d'après l'Organisation mondiale de la santé).

To urisme et fonction publique La monocu lture sucrière héritée de l'ère coloniale marque toujours le paysage agricole et écono­ mique de l'île, malgré les réform� foncières qui ont tenté de morceler les grandes propriétés.

Mais la production agricole est en déclin ; en outre, le passage du cyclone Luis en juillet 1995 a endom­ magé les cultur es mar aîchères et de canne à sucre, qui avaient déjà été dévastées lors du pas­ sage de Hugo en septembr e 1989.

La cultur e de la canne à sucr e régresse depuis trente ans, et seule la production de rhum se maintient.

La banane, première culture d'exportat ion, souffre de la chute des cour s et su�it grâce aux aides compen satoires versées par l'Etat.

Ancien mono­ "' pole de Basse Terre, cette cultur e conna ît un j développement récent sur Grande Terre qui � devr ait permettre un redres sement de la produc­ :x: tion.

Le melon est une des nouvelles cultures de � substitution.

La pêche est essentiellement locale � et artisanale, et le manque de moyens empêche l.i::::;;;;;;i�k.;...ll!.i.i.....:....;..;;.....:;r.;;;;:.....;:,;,.:,;.::ll.i,.;.:;��i::i�J iE de satisfaire toute la demande locale.

L'agricultur e ' L 71e de Marie-6alante, qui porte un nom dérivé de celui d'une caravelle de Christophe Colomb, a une forme de cercle.

Grand-Bo urg abrite un écomusée dans une maison du xvr siècle.

n'est plus un secteur porteur d'emplois, mais elle fournit néanmoins 75% des exporta tions.

Le secteur industriel souffre d'un marché res­ tr eint et la pr oductio n peine à dé passer le palier atteint dans les années 1970 et 1980.

Le. »

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