LA GRÈCE DANS LES ANNEES 1970 (géographie)

« Voici le tr6ne de • Zeus qui règne sur l'Olympe, qui tient en mains le tonnerre et la foudre • (Hésiode).

Ce plus haut sommet de la Grèce culmine è 2 920 m (L.

Y.

Lolrat) blements de terre fréquents, la Crète dont la mythologie faisait la patrie de Zeus, fut le siège de la très vieille civilisation minoenne.

Au nord de l'Archipel se groupent les grandes îles de Thasos (415 km2), Samothrace (175 km2) et Lemnos (475 km2) .

Au centre, en rideau devant la grande île montagneuse d'Eubée (4 000 km2), les Sporades (les dispersées) sep­ tentrionales, p·etites îles escarpées et boisées.

Au sud-est, déployées sur deux files, les Cycla­ des et les Sporades méridionales.

Les premiè­ res (2 600 km2) ont comme centre Syros (80 km2) qui en contient le chef-lieu, Her­ moupolis.

Certaines Cyclades sont d'origine vol­ canique, comme l'archipel de Théra ou Santorin, fragments d'un cratère très ancien, sujets en­ core à des éruptions (Iles Kaménis : 1941 , 1950, 1956) et agités de secousses sismiques.

Dénudées, les Sporades méridionales (2 680 km2) sont maintenant connues sous le nom de Dodé­ canèse (les douze îles).

Elles ont comme chef de file l'île de Rhodes (1 410 km2), au passé glorieux, qui fut le siège de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem; terre montagneuse, en par­ tie déboisé ·e mais assez fertile.

Enfin, plaquées contre le littoral d'Anatolie dont elles sont des fragments, Chios (805 km2) et Lesbos (Myti­ lène) non moins célèbres, complètent le do­ maine hellénique de l'Archipel.

En raison de son territoire exigu et très compartimenté, du climat trop sec, des sols trop perméables, la Grèce continentale ne pos­ sède, hors de la Macédoine et de la Thrace, que des rivières courtes : Aspropotamos 225 km, Pinios 200 km, Eurotas en Péloponnèse 80 km ...

Travailleuses, mais irrégulières, d'un débit hi­ vernal abondant, mais à peine alimentées du­ rant l'été, ces rivières sont impropres à la navigation.

Les cours d'eau de Macédoine et de Thrace : Vardar 325 km, que longe la voie fer- rée Belgrade-Salonique, Strouma 260 km, Maritsa 435 km, pour être plus puissants n'en sont pas plus utiles à cet égard.

Ils encombrent d'alluvions leurs deltas.

Le climat Encore mal consolidée et sujette à de fré­ quents séismes, la région hellénique est sou­ mise, sous un ciel lumineux et beau , à un cli­ mat méditerranéen à influence continentale .

Sur la côte et dans les îles, il est de pur carac­ tère méditerranéen , plus doux et plus humide sur le versant occidental : (Corfou : janvier + 10•2 - août + 26•) que sur le versant opposé, en Crète et dans l'Archipel où l'été est chaud et sec (Athènes : janvier + 8•5 -août + 27•).

Les monts et les bassins de l'intérieur relè­ vent d'un climat inégal et plus continental.

Aux étés chauds, succèdent des hivers asse.-.

rudes, humides et froids, pourvus par les vents du nord de gelées et parfois de chutes de neige.

Climat, sols rocailleux et desséchés où do­ mine le calcaire, font de la Grèce un pays pauvre en ressources agricoles : peu de ter­ res arables (28 % du territoire), très morce­ lées et dont le 1 /6 seulement est réellement fertile et le 1/10 irrigué; pâturages et steppes 45 %; forêts éclaircies de pins d'Alep, de chênes où souvent prévaut le maquis, 18 %.

Le peuple grec Au recensement de 1961, la population grec­ que atteignait 8 387 200 habitants.

D = 64.

En 1951, dix ans auparavant, elle était de 7 639 640 personnes.

On l'évaluait en 1964 à 8 510 000.

Si la natalité (18 roo en 1964) se maintient, la. »