La Grèce antique: Le berceau de la civilisation occidentale
Publié le 15/08/2013
Extrait du document
PREMIERS HOMMES, PREMIÈRES SOCIÉTÉS
La région parait peu propice à l'établissement humain :
45 % du territoire sont occupés par des montagnes, les espaces cultivables sont réduits et morcelés, les précipitations sont faibles, les hivers rudes et les étés caniculaires.
LES PREMIERS GRECS
• Néanmoins, les premiers habitats humains remontent au Ve millénaire av.J.-C. - la Grèce est donc peuplée
dès le néolithique. C'est au début du IIe millénaire qu'elle est envahie par les premiers Indo-Européens, les futurs Grecs. Ils se mêlent à la population locale qui tonnait déjà le bronze et cultive la vigne et l'olivier, à laquelle ils apportent le cheval et la céramique.
«
L'EXPMSION DES cnts • !:accroissement de la pression populaire et la remise en cause du gouvernement aristocratique s'ajoutent aux effets de la crise agraire pour susciter un vaste mouvement d'émigration qui conduit à la fondation de nouvelles cités grecques sur tout le pourtour de la Méditerranée.
A partir vm'siède J.-C.,
Nice, Espagne, en Libye, dans llitlllJ~ Sj l'actuelle ,.,..,.
et sur les rivages de la mer Noire.
mouvement d 'expansion ne s'accompagne pas d'une plus grande cohésion entre les cités, et il faudra la nécessité de résister à une grande invasion pour éveiller les prémices d'une solidarité nationale.
LA GRÈCE CLASSIQUE (V'- IV' SIÈCLE AV.
J.-C.)
la période qui débute avec le v• siècle s'ouvre sur une crise entre les cités grecques et le puissant royaume perse du roi lJtJrios.
les Perses possèdent Syrie, la Palestine, la Babylonie, ltgypte et les hauts
grecque se fait de plus en plus forte, mais l'étincelle qui met le feu aux poudres vient des colonies ioniennes (façade orientale de la mer ~gée).
les conflit5 qui s'ensuivent vont bouleverser le visage de la Grèce.
LA PIEMIUE GUEDE IIBNQUE • !:Ionie, où se trouve un grand nombre de colonies grecques, est sous domination perse depuis -546.
Dans un premier temps, celles-ci acceptent de se soumettre à l'occupant Mais, à partir de -499, les faveurs accordées aux marchands phéniciens les poussent à se soulever et.
à l'instigation de Milet , à demander l'aide des cités mèr es de la métropole .
• Athènes répond la première et envoie une partie de sa flotte.
Milet est libérée et Sardes, une capitale perse, incendiée.
Mais le succès est de courte durée : à peine la flotte athénienne repartie, Milet est reprise par les Perses.
Darios ne pardonne pas aux cités grecques leurs renforts en Ionie et, en -490, il monte une contre Athènes.
• la flotte de Darios, qui compte plus de 20 000 hommes (100 000 selon certaines sources) débarque à Érétrie (Eubée), qu'elle détruit.
De là elle se dirige vers la plaine de Marathon, au nord-est d'Athènes.
• GrAce au génie de stratège de Miltiade, l'armée athénienne, qui ne compte pourtant que 9 000 hoplites, parvient à faire rembarquer les Perses et à leur prendre sept navires ! les pertes perses sont énormes et leur délaite écrasante.
la légende veut qu'un soldat envoyé à Athènes annoncer la victoire ait couru sans s'arrêter jusqu'à la ville et soit mort d'épuisement après avoir transmis la nouvelle.
C'est en souvenir de cet événement que se dispute, lors des jeux Olympiques, une course à pied dont la distance correspond à celle séparant le champ de bataille du centre d'Athènes, soit 42,195 kilomètres.
• la cité d'Athènes tire une gloire immense de sa victoire et l'humiliation des Perses ne fait qu'exacerber leur désir de revanche.
LA DEUIItME GUEIIE MBMQUE • Après la mort de Darios, c'est son fils Xerxès qui méne la deuxième expédition contre Athènes, dix ans après la défaite de Marathon.
• le déploiement de forces est sans précédent : plus de 300 000 hommes et 1 200 navires participent à l'expédition.
Face à l'ampleur de l'attaque, les cités grecques décident de s'unir, pour la première fois de leur existence .
• D'accord pour adopter une défense commune, elles ne parviennent pas à s'entendre sur la stratégie à adopter : Sparte préconise une résistance terrestre, Athènes préfère lever une flotte de 200 nouvelles galères et se défendre sur mer.
• la tactique spartiate s'avère inefficace.
l'armée perse traverse la péninsule et atteint Athènes, que ses habitants ont fuie.
Mais de son côté, la flotte perse est mise à mal par les galères athéniennes, plus rapides et mieux dirigées.
Faute de renforts, les Perses sont contraints de se retirer de la ville .
Un an plus tard, les dernières forces perses sont refoulées par les Spartiates.
• Fortes de leur victoire, les tJtmées lllltHJHIIfS débarquent.
contre
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l'avis de Sparte , dans les colonies ioniennes déjà insurgées .
l'ensemble du pourtour de la mer ~gée tombe rapidement sous domination athénienne.
• la suprématie militaire d'Athènes, qui s'est illustrée contre les Perses, donne un poids suffisant à la cité pour fédérer autour d'elle la majorité des autres cités délivrées au sein de la ligue de Délos, du nom de 111e des Cyclades abritant le sanctuaire d'Apollon.
• Cette « union » des cités grecques, justifiée par la menace perse, est rapidement détournée à son profit par Athènes, qui installe des garnisons chez tous ses alliés et frappe de représailles ceux qui tentent de quitter la ligue.
• De son cOté, Sparte groupe autour d'elle les cités de Béotie et d'Arcadie, et fonde la ligue du Péloponnèse.
l'affrontement est inévitable.
LA GUEIIE DU PtLOPONNBE • le premier conftit entre les deux ligues se solde, en -446, par une tréve négociée par Périclès alors à la tête de l'empire athénien.
la trêve durera quinze ans.
• les llestiiith reprennent en -431.
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le conflit Convaincu de la supériorité athénienne, Périclès envisage un conftit rapide .
Mais la résistance de la ligue du Péloponnèse est plus forte qu'il ne l'Imaginait et.
surtout.
une épidémie de peste se déclare à Athènes .
les cités s'installent donc dans une guerre longue, qui s'étend bientôt aux côtes de l'Asie Mineure.
Lorsque Périclès meurt en -429, victime de la peste, la guerre n'en est encore qu'à ses débuts.
• En -404, au terme de près de vingt sept années de combats incessants, Athènes, acculée et abandonnée par ses alliées, capitule devant Sparte.
Sa flotte est réquisitionnée ; les longs Murs, fortifications qui allaient du cœur de la cité au port du Pirée, sont détruit5 ; la démocratie est abolie au profit d'une oligarchie imposée par Sparte.
• A l'aube du IV" siècle av.
J.-C., au terme d'une guerre qui a dévasté le pays et décimé ses habitants, toute la Grèce est exsangue, tant Athènes la vaincue que Sparte la victorieuse.
• la paix ne revient pas pour autant.
Aucune des grandes cités n'est en mesure de revendiquer la suprématie sur l'ensemble du monde grec .
llii!ii'i~liiEIII .
Aussi vont-elles continuer à se livrer des cOIIIbtlts jusqu 'en -359, date à laquelle une nouvelle _ ....
-'-...,_ ......
menace plane sur les cités grecques en la personne de Philippe Il, roi de Macédoine.
l'ÈRE MACÉDONIENNE (IV' SIÈCLE AV.
I.·C.)
LA DOMINAnON MAdDONIENNE • Souverain d'un royaume riche et puissant situé au nord du monde grec, l'6llippf Il entend profiter de la faiblesse des cités .
Peu à peu, il prend le contrôle toutes les voies d'accès à la Grèce depuis l'est et le nord.
En -346, Philippe intègre le conseil qui administre le sanctuaire de Delphes, malgré les efforts de l'orateur athénien Démosthène pour alerter ses concitoyens.
• Démosthène est enfin écouté et une coalition antimacédonienne se constitue, qui regroupe Athènes, Delphes et les cités du Péloponnèse.
l'échec de la bataille de Chéronée (Béotie), en -338, ouvre à Philippe le contrôle du monde grec.
• le roi de Macédoine institue la ligue de Corinthe, une alliance
autour de lui les cités grecques.
Il en est désigné l'hégémon -le • chef suprême •.
le but déclaré de la ligue de Corinthe est de lever une armée afin de conquérir l'Empire perse.
• Philippe meurt
cannait l'histoire, les mathématiques , la médecine ainsi que la littérature grecque.
Dès 16 ans, il a été associé au pouvoir et il s'est vite distingué sur les champs de bataille.
À la mort de son père, il a 20 ans.
• Nommé chef de la Confédération hellénique, Alexandre soumet Athènes et détruit Thèbes.
Une fois maître de la Grèce, il se prépare à la conquête de l'Asie.
• Entouré de généraux compétents et fidèles, il occupe successivement toutes les villes de la côte orientale de la Méditerranée, défait les Perses, occupe la Syrie, pénètre en Égypte où il est accueilli en libérateur et où il fonde Alexandrie, repart vers la Mésopotamie, franchit l'Euphrate et le Tigre et occupe Babylone et Persépolis .
• Devenu maître de l'Empire perse, il poursuit son expédition en direction de l'Indus.
C'est l'épuisement de ses soldats qui l'oblige à regagner Babylone qu'il a choisie pour capitale.
Il meurt deux ans plus tard, en -323 -il a 33 ans -, après un mariage avec la fille du roi des Perses.
• l'unité du vaste empire qu'il a conquis ne lui survit pas.
Sa mére, sa première épouse, Roxane, et son fils sont assassinés.
Son empire est partagé entre ses généraux.
• • Nouvel Achille • pour ses contemporains, • précurseur du Christ • pour certains auteurs de Moyen Âge, Alexandre laisse l'image d'un homme aux sentiments violents, à la foi esthète et amateur de beuveries, capable d'attachements passionnés comme de colères meurtrières.
Son règne marque la fin du monde des cités dont le cadre réduit est devenu obsolète.
LA FIN DU MONDE GREC (JV•-J• AV.
J.-C.)
LE PMI'AGE DE L'EMPliE D'AlDANDIE • l'empire d'Alexandre est peu à peu partagé entre les différentes lignées issues des familles de ses généraux.
les conflit5 qui naissent de ce partage mettent progressivement fin au commerce qui liait la métropole et les nombreuses colonies.
En -280, la période de prospérité dont jouissait le monde grec est bel et bien révolue .
• les mouvements de révoltes se multiplient.
mais les cités grecques n'ont pas la force de se libérer seules du joug macédonien.
Après plusieurs vaines tentatives d'alliances, c'est finalement vers Rome se tournent
• le premier conftit entre Rome et la Macédoine, qui éclate vers -219, prend une vaste ampleur lorsque Philippe V de Macédoine s'allie avec Carthage.
Il faudra une deuxième guerre de Macédoine, de -200 à -197, pour que Rome et ses alliés grecs parviennent à libérer la Grèce de la domination macédonienne.
• En dépit de l'habile diplomatie romaine, les cités grecques réalisent vite que l'autonomie qui leur est concédée est illusoire .
la résistance contre Rome s'organise, mais elle a peu de poids.
la formation de la ligue Achéenne, en -146, est la seule tentative notable de rébellion contre Rome.
Son échec aboutit à la destruction de Corinthe (-146) et à la soumission définitive de la Grèce.
anciennes grecques.
victoire d'Octave, chef de l'Empire romain d'Occident.
sur Alltolne, maître de l'Empire romain d'Orient et époux de Cléopatre, à Actium, en -31, marque la fin du dernier avatar du monde grec antique.
ATH~ES.
PÉIICiis ETUDÔ10CUnE
Ce serait Oisthène qui aurait institué la démocratie à Athènes.
mais c'est sous l'égide de Ntfdès, son descendant.
que celle-ci s'épanouit et devient pleinement fonctionnelle.
la démocratie athénienne repose sur deux institutions : l'Assemblée du peuple et la boulê, un conseil restreint de 500 membres qui étudie les questions qui seront soumises a l'Assemblée .
L'Assemblée est ouverte à tout citoyen et chacun peut siéger au tribunal populaire.
Toutefois, l'accès à la citoyenneté est limité, ce qui réduit l'étendue du corps démocratique.
Pour être dtoyen, il faut être un homme, avoir effectué son service militaire et être libre né de parents libres et tous Clellll amemens: Ces conditions excluent plus des cinquièmes des habitants de la àté, mais donnent malgré tout accès au pouvoir, pour la première fois dans l'hisblire, à une large frange du Ainsi un homme comme Périclès a pu accéder au poste dé de • slralège et.
en raison de ses qualités d'administrateur, s'y voir reconduit chaque année pendant trente ans.
C'est lui qui renforce la Hotte athénienne, achève la construction des longs Murs, jugule la rébellion de Sparte et lui impose une trêve.
Grand esthète, Périclès fait d'Athènes une cité resplendissante.
On lui doit notamment la COI1!51ructio nj du~ d'Aihéna Nikê (• vidorieuse et du Parthénon, sur I'Aclwplle.
Dès
période la plus brillante de la civilisation grecque comme « le siècle de Périclès.
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